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LE CYCLISME A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Le cyclisme à Bourges représente une époque. Bien sûr, il reste encore le Paris-Bourges et quelques courses, mais ce ne sont plus les grands succès d'autrefois.

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Version 2009

 

Parmi les préoccupations des Berruyers, le loisir ou le sport constituait une utile activité. C'est ainsi que le Président-Fondateur de l'Union Cycliste du Berry, Albert Maillet, reprend l'idée d'une grande course cycliste : Paris-Bourges.

Cette manifestation aura une première édition en 1913 et dans l'entre-deux-guerres, une dizaine de ce type de course se déroulera avec une dernière course en 1933, remportée par le Français Petit.

C'est en 1947 qu'Albert Maillet, avec l'aide de son fils Jean, va redonner un second souffle à cette course.
Albert Maillet se rappelle de cette période :

"On a repris l'idée de cette course avec le comité de la Foire-Exposition, c'était la grande mode des Paris-ville de province, et c'était devenu le prix de la Foire-Exposition. Nous avions deux cents licenciés à l'époque et c'est Bourlon qui a emporté cette nouvelle édition".

Les coureurs partaient de Boulogne-Billancourt vers Fontainebleau et la RN7 jusqu'à Briare et par le Sancerrois rejoignaient Bourges. Albert Maillet ajoutait :

"On est arrivé à un véritable spectacle. Je me souviens avoir eu des ennuis avec l'usine de Mazières car beaucoup d'ouvriers prenaient un billet de sortie pour s'en aller voir Paris-Bourges".

L'originalité de ce type de course tenait dans l'interdiction d'avoir des équipes constituées, et de permettre à des professionnels et à des indépendants de courir ensemble. Ceci permit à beaucoup de coureurs du Cher de participer aux courses. C'est ainsi que Dusseault, de Châteauroux, en 1948 et 1949, accrochera son nom au palmarès, alors que plus tard, en 1955, le Berruyer Cieleska franchira la ligne d'arrivée en tête.

Cette course Paris-Bourges se poursuivra de manière régulière jusqu'en 1957, puis ne reprendra qu'en 1971, et, depuis, sans trop d'à-coups, elle est devenue la plus importante manifestation cycliste de la région.

Mais après avoir fait Paris- Bourges en partant de la ville de Serge Dassault, Corbeil-Essonne, les difficultés d'organisation devinrent insurmontables et à la fin des années 1990, la course remplaça Paris par .... Gien et le Paris-Bourges qui figure sur les affiches quitte en fait Gien en faisant pas mal de détour pour arriver dans la capitale du Berry.

Ces dernières années, elle a été reprise par Laurent Fignon.

à suivre;....

C'est dans cette année 1947 qu'un Berruyer, Albert Bourlon, va devenir célèbre.

Albert Bourlon était en 1939, l'un des grands espoirs du cyclisme français. Sa captivité en Allemagne pendant la guerre va lui briser une partie de cette carrière qu'il voyait brillante.

Pourtant, en 1947, Albert Bourlon réalisa une échappée monumentale dans le Tour de France. Entre Carcassonne et Luchon, pendant 235 kilomètres, Bourlon sera seul en tête, il deviendra ainsi "le super-spécialiste des échappées solitaires à long cours". A Luchon, il franchit seul la ligne d'arrivée avec plus de 16 minutes d'avance sur le Belge Callens et 22 minutes avant le peloton. Cet exploit ne sera jamais égalé, il reste inscrit "au livre des Records"....Et les Berruyers amateurs de cyclisme vénèrent Bourlon quarante sept ans après l'exploit.

le cyclisme sur piste

Le sport est parfois considéré à Bourges comme le parent pauvre. Dans les premiers jours de l'année 1961, on annonce la disparition prochaine du vélodrome du Tivoli, qui fit les grands moments de la vie cycliste locale.
Le propriétaire veut récupérer le terrain et les locataires actuels sont enclins à l'abandonner. C'est un phénomène qui n'est pas que berruyer puisque Paris n'a plus de vélodrome.
Une querelle oppose alors, la municipalité de Bourges avec Alfred Depège à l'U.C.B., Union Cycliste du Berry. On parle de faire le vélodrome à "Tavernier", avec le terrain de rugby, mais ce lieu est inondable, et puis, la piste a déjà coûté fort cher.
Le 10 janvier 1961, c'est l'abandon de la location par l'U.C.B et la reprise des installations par la société des Usines Rosières, propriétaires des lieux qui veulent construire des logements.

 

Le tour de France a Bourges

Le Tour 64 est dans toutes les mémoires. C'est le summum du duel Anquetil-Poulidor lorsque ce dernier reprend 42 secondes sur son rival, premier au classement général, d'une étape remportée par Jimenez, les deux coureurs peuvent encore gagner le Tour. Et c'est au lendemain de cette historique étape de la montée du Puy de Dôme que les coureurs passent en Berry.
L'étape emporte les "rescapés" de Clermont à Orléans en passant par Dun-sur-Auron, Saint-Just, Bourges, Mery-es-Bois, Presly et Orléans, après 311 kilomètres de course.

Cette avant-dernière étape se déroule le 13 juillet 1964, et les coureurs vont traverser Bourges par l'avenue de Dun, puis la rue Jean Baffier, rejoindre la place Malus, tourner rue de Sarrebourg, place des marronniers, rue des Hémerettes, et poursuivre par la rue Moyenne, non sans avoir jeté un rapide coup d'oeil sur la cathédrale.
Graczyk est un sprinter de premier plan, il n'a pas beaucoup de chance de remporter l'épreuve puisqu'il est 75e au classement général, mais sa gentillesse et son bon esprit sont tels qu'il a obtenu à Orléans, le prix "Orange" du coureur le plus aimable. La veille de cette course, Graczyk, alors "régional de l'étape" est interviewé par Daniel Pautrat, auquel il déclare :

 

J'AI 2 AMOURS par JEAN GRACZYK

"Je veux bombarder en passant à Bourges. Eh oui, je pense beaucoup aux Berrichons qui sont toujours gentils avec moi.
On me dit que je suis un des coureurs les plus populaires, j'en suis confus..... Mais je crois bien que c'est vrai quand même.
Les gens me poussent dans les cols, me donnent à boire quand il fait chaud.... oui vraiment, je suis confus".

 

Mais le coureur berrichon n'aura pas de chance : dans le sprint d'Orléans, il tombe dans le dernier virage, et laisse échapper une victoire que tout le Berry attendait. Quant au résultat final, c'est Anquetil qui remportait pour la cinquième fois l'épreuve reine du sport cycliste, Poulidor, finissant, comme de bien entendu, à la seconde place.

 

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merci

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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