L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
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L'HISTOIRE DE 25 ANS DE LA BOUINOTTE
Par Roland NARBOUX

L'histoire de La Bouinotte commence au début des années 1980. C'est, au départ, une initiative collective de trois amis écrivains, emmenés par l'un d'eux : Léandre Boizeau.

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Version 2009

 

Léandre Boizeau est instituteur dans l'Indre, et comme il dit "l'idée m'est venue comme ça...;" . En fait, ce militant de gauche avait déjà écrit deux ouvrages : son premier à l'âge de 37 ans, en 1977, dont le titre était "Gêne", et le second, dont le succès ne se dément pas vingt ans, puisqu'il s'agit du célèbre "Ils sont innocents", la contre enquête qui relança " l'affaire Mis et Thiennot ".

Léandre Boizeau a toujours eu la passion de l'écriture. Il aurait voulu être journaliste et pour lui, l'objectif c'est d'écrire dans son propre magazine. Il y avait à l'époque, vers 1982, une publication qui s'intitulait "Indre Actualité", un périodique qui n'allait pas tarder à disparaître. Pour le futur créateur de La Bouinotte, il s'agissait de reprendre partiellement la formule, en traitant cependant moins d'actualité, et d'une manière plus littéraire. Il propose l'aventure à deux amis, également écrivains locaux, Rolland Hénault et Gérard Coulon.

Léandre BOIZEAU


Le premier avait (et a toujours) une plume sulfureuse : de tendance "anar", il avait créé un journal intitulé " le Provisoire" (qui tirait tout de même à 6000 exemplaires), sorte de Canard Enchaîné local. Gérard Coulon, lui, est un historien passionné par la période gallo-romaine, également auteur d'une Histoire de la Brenne.
L'idée pour commencer, c'était de trouver un listing de bonnes adresses, ainsi que de l'argent pour la réalisation et l'impression du magazine.
Tous trois avaient déjà écrit un premier ouvrage et ils possédaient des adresses de lecteurs. Il s'agissait, compte tenu de la personnalité de chacun, de trois lectorats différents et complémentaires. Pour l'argent, c'était, si l'on peut dire assez simple : "il suffisait que chacun puise dans ses économies", et ils mirent sur la table 2000 francs chacun. (une belle somme, déjà, en 1982).


Et La Bouinotte va naître

Le nom "La Bouinotte" (petite fenêtre) est assez vite trouvé. Comme le rappelle Léandre Boizeau, le magazine aurait pu s'intituler "Crève Bouchure, mais La Bouinotte ça faisait rond".
Grâce aux carnets d'adresses, les premières souscriptions arrivent : agréable surprise, le magazine, qui n'existe pas encore, compte déjà 300 abonnés !

A trois, c'est donc le départ d'une grande aventure et le partage des premières tâche, tout en écrivant.
La direction va à Léandre Boizeau, la gestion est confiée à Gérard Coulon, et c'est lui qui va négocier le premier contrat avec un imprimeur local. Quant à Rolland Hénault, il fait le reste...
Le premier numéro de ce trimestriel est tiré à 2000 exemplaires et tout semble bien fonctionner… sauf la facture de l'imprimeur, qui se révèle bien plus chère que prévu…
Mais si l'on excepte le numéro 2, les 6 premiers numéros de La Bouinotte ne marchent pas. Les ventes ne décollent guère et chacun sent que cela ne peut pas durer ainsi.
Dans les articles, les trois auteurs "prennent le parti de dire ce qu'ils pensent", et les premières lettres de lecteurs.... sont bien souvent des lettres d'insulte…

L'adolescence : premier changement de formule

Le changement de formule s'opère à partir du numéro 7. Il sera surtout visite dans le contenu rédactionnel, avec une formule "moins historienne" et "plus magazine". Mais le changement essentiel est d'ordre financier : le prix du numéro en kiosque est revu "à la baisse" (ce qui est assez rarement le cas) passant de 30 à 25 francs.
Dans ce célèbre numéro 7, on fait un sondage sur le Berry et les Berrichons, et c'est ce numéro qui fait décoller les autres. Les articles de cette époque sont très longs, et les photos sont en noir et blanc.
De 1984 à 1987, La Bouinotte s'affine, devient un magazine reconnu, il traite la vie d'autrefois et d'aujourd'hui à travers des témoignages mais aussi des tribunes assez libres de ton. Ils sont une quinzaine à composer l'équipe rédactionnel du magazine qui conserve son fonctionnement associatif. Le nombre d'abonné est alors de 600.

Les soubressaults de l'âge adulte


C'est en 1987 que survient la première crise de La Bouinotte. Une rupture s'opère entre les fondateurs. Les membres de l'association se divisent de la même façon. La moitié de l'équipe s'en va, c'est le cas de Gérard Coulon qui s'en va fonder une autre revue appelée Berry magazine. Il entraîne des gens comme Daniel Bernard et quelques autres.
Autour de Léandre Boizeau, il reste Rolland Hénault, le fidèle et quelques autres tel Maxime Bonnet...
Il faut Alors retrouver des plumes. Léandre Boizeau reprend son bâton de pèlerin. Il recrute Et, bientôt, acueille autour de la table de nouveaux rédacteurs comme Andrée et Maurice Aujeu, Patrick et Maryse Ferron, Jean-Claude et Josette Berran, François Beigneux, etc… Jeanine Berducat, qui prendra, plus tard, la direction de la rédaction, arrive elle aussi en 1987.
La Bouinotte prend un nouvel envol : les articles sont plus variés mais toujours aussi longs. A cette époque, la concurrence entre les deux magazines du Berry est terrible : Berry Magazine a été racheté par le groupe Nouvelle République. C'est une période très difficile.
De plus, il faut tout faire, La Bouinotte fonctionne toujours sur le mode associatif avec des bénévoles. Le problème d'alors n'est pas tant d'écrire, mais diffuser dans le moindre des villages du Berry. C'est un travail harassant d'autant que chacun dans l'équipe a une profession.
Cette période difficile va de 1987 à 1990. A cette époque, "ça tourne bien lorsque deux coups imprévus viennent gripper cette belle mécanique". C'est d'abord la fiscalisation qui se met en route en 1994, une conséquence de la loi Sapin, avec, pour La Bouinotte, un effet rétroactif. Et en terme de coût c'est assez considérable. C'est à cette période que Léandre Boizeau songe à s'arrêter. A cette occasion, se souvient-il, il reçu pas moins de 13 lettres recommandées.
Le second coup du, fut plus difficile à gérer, il s'agissait d'un procès en diffamation contre La Bouinotte au sujet d'un article anodin traitant de la seconde guerre mondiale dans le Berry et issu de coupures de presse insérées dans la rubrique " ca s'est passé il y a 40 ans". Plusieurs procès se dérouleront contre La Bouinotte et son directeur Léandre Boizeau.
Cela va laisser des traces à la fois dans les têtes et dans les finances. C'est l'aide morale de l'équipe de La Bouinotte qui a permis à chacun de continuer. Ce fut la période la plus difficile du magazine en 23 ans d'existence.


Les éditions de La Bouinotte

C'est à partir de 1897 que les éditions de La Bouinotte apparaissent. Au commencement, c'est de la " fausse édition ", car les livres sont édités à compte d'auteur, le label " Bouinotte " servant à mieux identifier les livrés édités.

La période "moderne"

C'est Maurice Aujeu qui trouve un des éléments essentiels au bon fonctionnement de La Bouinotte avec le local de la Rue de Provence.
Un tournant de plus s'opère à partir de 1998, avec l'arrivée de Gilles Boizeau, le fils du patron, à sa sortie de l'école de journalisme de Tours. Il se charge à la fois du contenu rédactionnel et doit moderniser la forme. La Bouinotte se dote aussi d'un comité de rédaction, et le père et le fils se partagent un peu les tâches, Léandre Boizeau assurant la gestion, un domaine de plus en plus complexe.
Depuis 1995, toutes les publications de La Bouinotte sont imprimées par Color 36, à Villedieu sur Indre, près vde Châteauroux, un partenaire précieux dans l'aventure.
La même année, Maurice Aujeu devient Président de l'Association La Bouinotte.
20 ans déjà

EN 2002, La Bouinotte a soufflé ses 20 bougies. Un très bel âge et une belle santé : le magazine comptre désormais 2000 abonnés et… trois salariés. Nadine Labaye, la secrétaire et Gilles Boizeau ont été rejoints par Isabelle, une jeune graphiste qui va permettre de donner un nouvel élan au secteur édition. L'année 2004 marque d'ailleurs une rupture avec la publication de sept livres et d'ouvrages de prestiges, comme " Les Vins du Berry ".
Autre nouveauté : depuis 2000, Les Causeux de La Bouinotte, Léandre Boizeau, Guy et Mireille Boistard, se produisent lors de veillée, dans le Berry et même au delà, pour livrer leur spectacle mêlant contes et chansons. Ils ont été rejoints depuis par Pascal Pauvrehomme et Gérard Guillaume, qui composent la deuxième équipe de conteurs.
Voilà qui augure d'un nouveau millénaire prometteur pour ce qui est une aventure certainement unique en France…


Pour vous procurer ce magazine :
LA BOUINOTTE
26 rue de Provence
36 000 Châteauroux
tél 02 54 60 08 06

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