La bataille contre les termites à
Bourges
Dans les grandes tâches
entreprises, une est passée un peu inaperçue dans
les années 1996, il s'agit de l'éradication des
termites de la butte d'Archelet.
Depuis 25 ans, ce " haut lieu "
de Bourges était attaqué par des colonies de termites.
Impossible de s'en sortir, les maisons des gens étaient
attaquées par ces petites bêtes, et tout ce qui
était en bois où à base de cellulose était
rongé. Dans les jardins, les piquets de tomates étaient
en fer. Un drame pour de nombreuses familles et une crainte,
de voir ces termites passer la voie ferrée et s'en aller
détruire les maisons anciennes du vieux Bourges.
D'où venaient ces termites ? Sans
doute d'un dépôt d'un menuisier local qui entreposait
du bois venu d' l'ouest et c'est ainsi que la colonie se développa.
Les traitements partiels souvent proposés
par des gens peu scrupuleux ne parvinrent pas à changer
quoique ce soit. En effet, le termite s'il est détruit
dans une maison s'en va dans une autre, et la colonie prolifère.
la solution passe par un traitement global et total du quartier.
Philippe Gitton prend le problème
en main, et, avec l'aide de Michèle Lemaire, Conservatrice
du Muséum, qui revient à
ses premières amours, ou études, les termites,
ils cherchent de vraies solutions. C'est ainsi que la société
Centri-tech est choisie pour opérer. C'est la première
fois, dans une ville, que se met en place une telle bataille.
Des centaines de " pots " sont répartis et surveillés
avec un produit qui stoppe la croissance des termites, sans que
ces insectes très intelligents sachent ce qu'ils ont absorbé.
Le coût sur 5 ans est de 5 millions de francs pour la ville,
et rien n'est demandé aux propriétaires des maisons.
Après 3 ans de traitement, pour la première fois
en France, les colonies de termites d'une ville sont pratiquement
détruites.
La médiatisation est à double tranchant, l'information
de la presse sera modérée, car chacun s'aperçu
que ce sujet était important, mais donnait une mauvaise
image de la ville de Bourges. Plusieurs reportages à la
télévision ou dans des magazines donnant l'information
sur cette lutte contre les termites aboutissait dans l'esprit
du public à " Bourges ville des termites "
..
Depuis, deux zones très faibles
ont été détectées avec la présence
de termites. L'une, avenue du général De Gaulle,
l'autre, dans le quartier d'Auron, vers la rue des Vertus.
Et puis, les résultats des traitements
ont éradiqué la présence des termites à
Bourges. Même si c'est toujours une affaire à
suivre....
En 2006, il ne semble pas que les
termites soient revenues à Bourges.
Au 1 er janvier 2009 il n'y a plus
de termite sur la commune de Bourges.
Les termites souterrains vivent dans le
sol et remontent dans le bois dont ils se nourrissent. Ils appartiennent
au genre Reticulitermes (famille des Rhinotermiditès).
Cinq espèces vivent sur le territoire français
et s´attaquent aux bois mis en uvre dans les bâtiments.
Les détails de la lutte par "Charpenet
"avec le procédé SENTRI-tech
Le traitement des bois, le traitement anti
termite par pièges dans le respect de l'environnement
mais aussi l'isolation thermique, la projection thermique et
coupe feu, l'assèchement des murs, les conception et la
fabrication de matériel espaces verts...
Eliminations des termites
Applicateur autorisé SENTRI-tech depuis 1997
Notre chantier à Bourges
A Bourges, la ville s'est mobilisée
contre les termites. Il y a 6 ans, la présence de termites
a été identifiée dans la cité de
Jacques Coeur, à la Butte d'Archelet. Dans ce quartier
déjà touché en 1992, plusieurs foyers d'infestations.
Grâce au CNRS, contact a été pris avec Dow
AgroSciences (pour un procédé d'appât original).
Dans le même temps, un diagnostic était demandé
aux établissements CHARPENET. L'infestation était
manifeste mais circonscrite entre des voies de circulation importantes.
En juin 1997, le procédé
SENTRI-tech est retenu par la municipalité qui décide
d'intervenir sur les propriétés infestées
pour éradiquer le mal et mettre fin à l'action
des termites.
Suite à un appel d'offres fait à
l'échelon européen, les Ets CHARPENET étaient
chargés du traitement.
En mars 1998, le chantier débutait
par l'installation de 2133 stations de travail dans le sol (une
par 25m2). Ce travail nécessite une connaissance très
fine des moeurs des terribles xylophages, l'espèce en
question est la Reticulitermes santonensis (dite termite de Saintonge).
Le procédé utilisé
est sans risque pour l'environnement. Il fait appel aussi bien
à la chimie qu'à l'informatique. Toutes les stations
Sentri Sol contiennent un appât Recrute composé
de cellulose imbibée d'une formulation à base hexaflumuron.
Cette substance est non soluble dans l'eau et non toxique pour
les humains comme pour les animaux. Elle est diffusée
par les échanges de nourritures au sein de la colonie,
elle bloque le processus de mue et élimine ainsi progressivement
toute la population.
Durant la phase de destruction, les stations étaient régulièrement
contrôlées, l'état de l'appât indiquant
l'évolution du processus. L'ensemble était géré
par un logiciel spécifique (Prolinx) et transmis à
la mairie.
Il a fallu 18 mois pour résorber
l'infestation. Fin 1999, le combat était gagné,
toutefois l'opération se poursuit jusqu'en mars 2003.