les avions a Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
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LE DEBUT DES AVIONS A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Une belle histoire que le début des avions à Bourges et en Berry, au début du XX ième siècle.

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Version 2009

La Ville de Bourges, et le département du Cher vont avoir, au cours de l'Histoire une importance considérable sur l'industrie aéronautique et sur la stratégie militaire avec la base d'Avord.

A Bourges, à partir de 1928, une école puis une grande industrie vont croître au fil des décennies. Des avions mythiques sortiront des chaînes d'assemblage des Ets HANRIOT qui deviendront la SNCAC, SNCAN, NORD-AVIATION et AEROSPATIALE. (aujourd'hui MBDA)

Mais avant d'évoquer cette période à Bourges, il est nécessaire de faire le point sur les débuts des avions dans le monde.

  • L'ARRIVEE DU PLUS LOURD QUE L'AIR
  • LE MEETING AERIEN DE 1910
  • LA BASE D'AVORD
  • LA BATAILLE POUR UN AEROPORT A BOURGES
  • L'AEROGARE DE BOURGES
  • UN AVION NOMME "BOURGES"
  • L'ARRIVEE DU PLUS LOURD QUE L'AIR

    Le contexte, avant de parler de Bourges avec, dans les années 1850 / 1890 des études sur le plus lourd que l'air, en modèles réduits….
    9 octobre 1890 : Clément Ader sur Eole dans le parc du château d'Armainvilliers sur une piste de 200 mètres de longueur soulève de quelques centimètres sur 50 mètres, un plus lourd que l'air. ( 252 Kg, L 4,6 m, env 13 m)
    14 octobre 1897 : Clément Ader sur Avion III, 361 kg, 48 Cv, 2 hélices, 2 moteurs à alcool, il quitte le sol à Satory sur 300 m mais il est déporté par une bourrasque et s'écrase.

    Mais les débuts de l'aviation, c'est un lutte entre la France et les Etats Unis.

    17 décembre 1903, les frères Wright, Orville et Wilbur font 4 vols sur Flyer, à Kitty Hawk.(env 12 m, L 6,4 m et masse maximum de 340 Kg, vitesse de 48 km/h)

    De cette date à la Grande Guerre, c'est en 10 ans, l'émergence de l'aviation, à une vitesse considérable. Sur des machines presque identiques, ce sont d'incessants concours de distance, de vitesse.

    - 1908 = Farman parcourt 1 km en circuit fermé.
    - 1909 = tentatives pour franchir la Manche, Latham, Blériot le 25 juillet , traverse en 38 minutes sur son avion Blériot XI.
    - 22 août = premier meeting aérien à Reims.
    - 1910, altitude de 1000 mètres atteinte par Latham., la vitesse avoisine 100 km/h

    Premier meeting aérien à Bourges, en 1910, ce sont les balbutiements de l'aviation et France, et Bourges n'est pas à l'écart de ces préoccupations.

    Deux dates importantes pour Bourges et le Cher, dans le domaine de l'aéronautique :
    - 1910 / 1912
    - 1927 / 1928

    L'avion à Bourges passe tout de même après l'automobile et les gens qui vont s'intéresser aux avions sont avant tout des fanatiques de la voiture. Il y a une symbiose entre l'auto et l'avion avec une exposition automobile organisée par l'automobile club du Centre, et en plus des démonstrations de vols en ballon, place Juranville, avec Vernanchet, Laudier et J.L. Breton.

    Enfin, le 19 août 1909, le Prince d'Arembert, Conseiller général, président de l'ACC, déclare :

    "Compte tenu du développement de l'aviation, je propose que le Cher soit au premier rang dans ce développement avec la région de Avord, Baugy et Néronde".

    Une vue très moderne.


    LE MEETING AERIEN DE 1910

    - L'année 1910 est fondamental pour l'arrivée des avions dans le Cher. Ainsi, le 5 janvier, ce sont les inondations et....avec les "eaux" , un avion, le Blériot XI est exposé au garage du Centre, avec la Demoiselle de Santos Dumont.

    Deux mois plus tard, en mars 1910, des commissions se réunissent pour le centre d'Avord avec deux personnalités locales : le prince d'Arembert et le banquier Albert Hervet, pour ces personnes, Avord sera le Saumur de l'aviation.

    En Octobre 1910 se déroule le premier meeting aérien avec Bielovucic sur biplan Voisin.

    Cette manifestation fut organisée par l'A.C.C., (Automobile Club du Centre), présidée par un des "grands" du département, le Prince d'Arembert. Elle se déroula sur le terrain du polygone d'artillerie, car il n'y avait pas d'aérodrome à Bourges, et Avord était un champ de manoeuvres pour fantassins. C'est ainsi que cinq avions arrivèrent par ... chemin de fer. Le 20 octobre 1910, devant une foule évaluée à 40 000 personnes, malgré un temps maussade, le premier aviateur à s'envoler de Bourges, à bord d'un avion de type biplan Voisin fut Jean Bielovucic, un péruvien qui évolua au dessus de la cathédrale de Bourges.

    Avec Bielovucic, il y eut des prestations de Breggi, Paillette, Jullerot et du malheureux Blanchard. Ce dernier, en effet, en revenant sur Paris à l'issue de ce meeting s'écrasera à l'atterrissage à Issy-les-Moulineaux : il y trouvera la mort.

    Durant ces 4 jours de fête, un certain nombre de personnalités locales effectueront leur baptême de l'air, comme M. Pillivuyt, le patron des Etablissements de porcelaine de Mehun. A cette époque, nul ne songeait que deux années plus tard, naîtrait la base d'aviation d'Avord, ni, en 1928, le début de l'industrie aéronautique à Bourges. En 1910, l'avion, c'est avant tout un merveilleux spectacle pour les yeux, avec en prime, l'émotion.

    Pourtant, 1910 marque pour le Cher et Bourges, une étape décisive, les personnalités locales, d'Arembert, Hervet, Groussot touchent de près le milieu de l'aviation, cette connaissance aura des suites.

    Des trains entiers ont déversé des milliers de visiteurs pour cette fête qui commence enfin. Un cortège qui commence à s'ébranler, avec un char : celui des forgerons. Puis les "gars du Berry" suivent et à leur tête, Jean Baffier, le grand sculpteur et régionaliste en costume d'époque, barbe au vent ... Plus loin le char du Berry.

    Ainsi se déroulait la vie à Bourges, avec ses fêtes, traditionnelles ou plus originales. C'est aussi le milieu de l'industrie et du commerce qui commence à s'organiser, avec la première vague de concentration de la population vers la capitale du Berry. Les "décideurs" du département en profitent pour construire une C.C.I. que certains qualifient de "new-look".


    LA BASE D'AVORD

    La base d'aviation d'Avord située à 20 kilomètres de Bourges n'avait que 2 ans d'existence à la déclaration de la guerre. Elle va devenir le plus grand centre européen de formation de pilotes.
    Dans une publication, le Capitaine Morgat a parfaitement traité cette période relative à la naissance d'Avord. C'est par la volonté du Président de la Chambre de Commerce, le banquier Albert Hervet, aidé du Prince d'Arembert, que se constitue un dossier visant à installer une école d'aéronautique dans le département, et cela, dès 1910. Les autorités locales du Cher, le 12 mai se mettent d'accord pour soumettre un dossier au Ministère afin que le Camp d'Avord devienne, en plus d'une garnison d'infanterie, un champ d'aviation.
    Tout se jouera lors d'une visite impromptue à Avord du Ministre de la guerre, Millerand, accompagné par le Chef d'Etat Major, Joffre. Ils sont venus assister à des tirs d'obus à la mélinite, et, sur leur lancée, ils vont visiter le site d'Avord. Quelques temps plus tard, Avord devient la 9e école d'aviation en France.

    Pendant la guerre de 1914, la base se structurera, il y aura jusqu'à 1300 avions en permanence, 1000 élèves pilotes et 3000 mécaniciens. Ces chiffres sont éloquents. Tous les AS de la Guerre sont passés par le Cher : Guynemer, Nungesser, Bourgeade, Haegelen, Fonck et beaucoup d'autres.


    LA BATAILLE POUR UN AEROPORT A BOURGES

    Ce combat de Laudier pour créer à Bourges une industrie aéronautique est sans aucun doute sa plus grande fierté. Lui, l'ancien verrier, syndicaliste extrémiste, va rechercher des alliés objectifs mais d'un tout autre bord que lui, pour obtenir ce qui deviendra une grande industrie.

    Il aura dans cette aventure, de la chance, de l'opportunité et de la volonté. Au départ, Laudier rencontre un aviateur de passage à Bourges, Marcel Haegelen. Ce pilote, venu en Berry, un soir de novembre 1927, est un As de la Grande Guerre, il travaille aux Etablissements Hanriot, une firme spécialisée dans la fabrication des avions, et lorsqu'elle vend des avions, il lui est nécessaire de former les pilotes des clients dans une école de pilotage. Comme l'Ecole Hanriot est à Reims, les directives gouvernementales les incitent à se délocaliser au sud de la Loire. C'est pourquoi Haegelen, pour le compte des Avions Hanriot, recherche dans le centre de la France un terrain plat pour implanter son école de pilotage.
    La rencontre d'Haegelen en Berry avec les autorités municipales va être décisive. Laudier écrira plus tard : "ce fut pour moi, une foudroyante révélation".
    En quelques semaines, les autorisations sont données, les terrains achetés, les accords entre la ville et les Etablissements Hanriot signés. La convention est un modèle du genre, elle est précise mais laisse la porte à des aménagements futurs.

    Tout ne fut pas simple, il a été nécessaire de trouver de l'argent, d'une part pour acheter les terrains, et d'autre part pour les aménager. Tout le monde a mis "la main à la pâte". La Municipalité de Bourges a voté sans difficulté de quiconque un premier crédit de 100 000 francs, elle fut suivie par le Conseil Général et la Chambre de Commerce et d'Industrie pour le même montant. Comme le budget prévisionnel était de 500 000 francs, la somme manquante sera reçue sous forme d'une souscription organisée par l'Aéro-Club ! Une belle unanimité que chacun se devrait de méditer.

    Et ce fut le grand jour : le dimanche 1er Juillet 1928, l'Aéroport est inauguré. La foule est impressionnante, les berruyers se rendent vers l'Aéroport au son des fanfares et derrière les sociétés de gymnastique. En fait, l'Aéroport, c'est une vaste étendue de 90 hectares de terrain herbeux, sans piste, mais avec déjà trois bâtiments "en dur" pour que les cours puissent commencer dès le mois d'août.

    Après une "Marseillaise", deux gerbes furent remises par Madame Laudier, l'une au Général Girot, cet ancien Directeur de l'Aviation, était alors Président du Conseil d'Administration des Etablissements Hanriot, l'autre au pilote Marcel Haegelen. Et puis vint l'heure des discours, avec Laudier qui ouvrit le feu, juché sur un "cuvier", son propos fut précis et lucide :

    " Quiconque se serait permis d'affirmer, il y a un peu plus de six mois, que nous verrions aujourd'hui, en ce beau premier jour de juillet, l'inauguration de l'Aéroport de Bourges, eut bien surpris nos concitoyens qui - il faut bien le reconnaître, et c'est du reste un peu la vertu de la race - ne se décident à agir qu'après avoir mûrement réfléchi."

    Le Maire de Bourges poursuit alors avec un rappel historique très documenté sur l'arrivée de l'aéronautique dans le département du Cher, et principalement à Avord, avant d'évoquer Bourges. Il continue alors par les remerciements d'usage envers les représentants de la Maison Hanriot : M. le Général Girot, M. Outhenin-Challandre le Directeur, puis Haegelen, Sterckx, Huget, Hullin et Dabard, ce dernier devenant le Directeur de l'Ecole de Bourges.
    La conclusion de Laudier est toute aussi pertinente par rapport à ce qu'il pense de ses concitoyens :

    "Pour une fois, la vieille force d'inertie berrichonne a été vaincue par la ténacité et j'ose m'en féliciter, au nom même de tous nos concitoyens, car ils ont maintenant compris les bienfaits que peut attendre la Ville de Bourges de son Aéroport. C'est un lustre nouveau pour notre cité antique, un lustre qui lui revenait de plein droit, à la croisée des routes internationales. Mais c'est surtout du point de vue de son activité commerciale et de sa prospérité économique que notre Ville, un peu trop morte, peut être appelée à bénéficier de la création de cet Aéroport. La cité des Bituriges et coeur de la France peut s'enorgueillir de doter le pays non point d'un des premiers, mais d'un des plus importants Aéroports qui, demain, jalonneront les routes aériennes. Bourges vient de marquer sa place sur la carte aérienne mondiale."

    Il y avait, dans ce discours, un côté quelque peu grandiloquent, car l'Aéroport, pour l'instant, ce n'était qu'un bout de terre, et trois baraquements pouvant recevoir 12 élèves pilotes.... Mais Laudier voyait juste, au fil des années, si la fonction commerciale ne va pas beaucoup se développer, l'industrie aéronautique, par contre va devenir pour la région, une activité de première importance.
    L'inauguration, après d'autres longs discours des personnalités présentes, se terminera par la présentation de quelques avions, qui serviront à l'école, puis le Préfet du Cher, M. Atger effectuera son baptême de l'air sur un avion piloté par M. Dabard.
    Quelques jours plus tard, Laudier recevra une lettre de félicitation signée du Maréchal Lyautey, ce dernier insistant sur "Bourges qui servira d'exemple, en montrant la voie à suivre à celles de nos régions françaises qui tardent encore à s'intéresser au développement de notre aviation commerciale".
    Ainsi, en ce milieu d'année 1928, c'est l'euphorie à Bourges, elle sera de courte durée, un gigantesque incendie va endommager la Ville, et ramener les autorités à des préoccupations plus terre-à-terre.

    "De Hanriot à L'Aérospatiale" de Roland Narboux


    L'AEROGARE DE BOURGES

    Depuis le 1er juillet 1928, les avions font partie du décor habituel des berruyers. Ces derniers viennent en promenade voir évoluer les Potez 25 et autres Hanriot 431 utilisés par les stagiaires de l'Ecole de Pilotage Hanriot, dirigée par Monsieur Henri Dabard.
    Progressivement, l'école s'est étoffée, une nouvelle Convention avec la Ville a permis en 1930 de commencer la construction d'avions, dans les mêmes hangars que ceux qui étaient utilisés pour les réparations. Les premières fabrications d'avions comporteront des assemblages de sous-ensembles de Potez 25, en particulier les ailes extrêmes, puis le fuselage, et, bientôt, l'avion tout entier. Par la suite, des avions, Bloch, c'est à dire conçus par le futur Marcel Dassault, enfin, seulement, des avions Hanriot. L'industrie aéronautique prend corps à Bourges. Et les responsables locaux sentant que l'aviation avait un réel avenir, ont multiplié les initiatives.

    Le 19 février 1931, la foule berruyère attend et ovationne les héros de l'Atlantique : Costes et Bellonte. Il sont accompagnés du Président de l'Aéro-Club, Monsieur Henri Hervet, à ses côtés Pelletier-Doisy. Ils sont reçus au Conseil Général par le Président Gestat, avant de participer à une conférence au Grand Palais, ils racontent leurs mille et une aventures. L'avion est toujours aussi populaire en Berry.

    Après l'Aéroport, installé en 1928, tout ira très vite, et le 15 juillet 1934, c'est un autre grand moment pour la Ville de Bourges et le Berry tout entier : Le Ministre de l'Air, le Général Denain vient inaugurer l'Aérogare de Bourges. C'est en effet un nouveau bâtiment qui a surgi dans ce quartier. Il évolue à tout instant et se transforme semaine après semaine. On avance la somme de 20 millions de francs d'investissements pour l'ensemble des installations. Avec cet Aérogare, c'est la promesse d'avoir des liaisons régulières aériennes. Bourges est parfaitement situé entre Paris et Toulouse d'une part, entre l'Atlantique et l'Europe Centrale d'autre part. Pourtant certains, en ce mois de juillet 34, s'interrogent : "Peut-être que l'on a mis la charrue devant les boeufs et que le futur Chef de Gare risque fort de n'avoir pas de train". C'est une belle vision qui s'avérera malheureusement prophétique pour le Berry.


    UN AVION NOMME "BOURGES"

    Il y a quelques temps, Alain Bougelot avais lancé un appel dans une revue d'aviation ("Le Trait d'union". J'avais découvert dans une encyclopédie achetée, qu'un avion anglais, le Boulton-Paul P-7 avait été baptisé du surnom "Bourges" (seuls 3 exemplaires furent construits en 1918). Cette désignation m'avait intrigué.
    Je reçois ce jour (15 mai 2007) un courrier d'un habitant de Nice (M. Romano Barbera), sur la base d'informations puisées dans un ouvrage anglais " Boulton-Paul Aircraft since 1915" dont je vous fais un résumé:


    "Je peux vous confirmer que l'appellation "Bourges" est bien associée au nom de la ville française. La raison de ce choix n'est pas claire, mais le livre fait mention d'une certaine "mode" de l'époque dans les constructeurs britanniques, de donner aux avions des noms de villes françaises. (...) En ce qui concerne le "Bourges" il parle des difficultés des ouvriers anglais à prononcer ce nom. (...) Il faudrait peut-être voir si dans la 1ère GM la RAF (qui n'existait pas sous ce nom à l'époque) a eu des unités stationnées à Bourges".


    J'espère avoir d'autres précisions. Mais cela me paraît amusant et digne de figurer dans votre "Encyclopédie de Bourges". signé Alain Bougelot.

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    La maison de la Reine Blanche
    Serge Lepeltier
    L'industrie à Bourges au XXIe s
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