LACOMBE Louis, un compositeur né
à Bourges le 26 novembre 1818 qui fut aussi un pianiste
renommé. Il composa plusieurs centaines duvres,
dans tous les genres, des nocturnes , une Marche turque des
mélodies et des Lieder pour voix seule, avec accompagnement
de piano. Il ne manque que des sonates pour piano. Son uvre
la plus connue est une symphonie : Sapho qui fut sélectionnée
pour être exécutée lors de lexposition
universelle de Paris en 1878.
Il est décédé
à Saint-Vaast-la-Hougue le 30 septembre 1884.
Louis Lacombe à lâge de 12 ans (et non de
10 ans), en 1831, alors quil venait de remporter le 1er
prix de piano à l'École Royale de Musique, nom
de l'époque du conservatoire de Paris.Louis Lacombe «
reçut de sa mère les premières leçons
de musique. A peine âgé de sept ans, il joua du
piano dans un concert donné au théâtre pour
les incendiés de Salins. En 1828, son père alla
sétablir à Paris, afin que son fils sût
y développer son talent naissant. Admis au conservatoire
de Paris, le 10 avril 1829, le jeune Lacombe y fut élève
de Zimmerman pour le piano, et obtint le premier prix au concours
de 1831, avant davoir accompli sa treizième année
[alors quil avait encore des difficultés à
atteindre les pédales ! [1]].
Il sort de cette école le premier octobre 1832, et
bientôt après, il entreprit avec son père,
sa mère, et sa sur (Félicie Lacombe), devenue
son élève, un voyage en France, en Allemagne, recueillant
partout des applaudissements accordés à son talent
précoce. Arrivé à Vienne, Lacombe développa
ce talent sous le rapport du mécanisme par les leçons
de Charles Czerny, et apprit, sous la direction de Fischoff,
à interpréter les uvres classiques de Haydn,
de Mozart, de Haendel, de Bach et de Beethoven. Linstruction
du jeune artiste se compléta dans lharmonie et le
contrepoint, dont il fit un cours chez Simon Sechter ; le maître
de chapelle Seyfried lui enseigna la facture de la fugue et linstrumentation.
Ce fut à Vienne que le jeune Lacombe écrivit ses
premières compositions, lesquelles consistaient en quelques
morceaux pour le piano, et deux ouvertures pour lorchestre.
Après plusieurs années de séjour dans cette
ville, il reprit le cours de ses pérégrinations
avec sa mère et sa sur, en 1840 visita Dresde, la
Saxe, les villes du Rhin, et rentra à Paris à la
fin de cette même année.
Depuis cette époque jusquen 1842, il publia quelques
uvres brillants et gracieux pour le piano qui furent bien
accueillis [...]. Jugeant toutefois que ses études de
composition navaient pas été complètes,
il prit des leçons de M. Barbereau pour lharmonie,
lut et médita les traités de contrepoint de Cherubini
et de Fétis, et acheva avec courage cette nouvelle excursion
dans le domaine de la science.
Marié à vingt-quatre ans à une femme
qui possédait une modeste aisance, Lacombe put se livrer
avec plus de liberté à la composition : cest
alors que parurent Les Harmonies de la nature, pour piano, la
grande étude en octaves, le second trio pour piano (en
la mineur), supérieur au premier sous le rapport du développement
des motifs et de la facture, ainsi que quelques pièces
de moindre importance. Le 21 mars 1847, il donna dans la salle
du Conservatoire du concert où lon exécuta
une ouverture de sa composition, plusieurs morceaux de chant,
dont un (LOndine et le Pêcheur) a obtenu un succès
de vogue, et une symphonie dramatique intitulée Manfred,
qui appartient au genre descriptif et scénique par lequel
Berlioz, Félicien David, M. Douay et quelques autres compositeurs
ont entrepris de donner une direction nouvelle à lart.
Louis Lacombe, photo dÉtienne Carjat, vers 1880,
Bibliothèque nationale de France.Déjà M.
Lacombe avait fait entrevoir son penchant pour ce genre dans
une ouverture qui avait pour titre Mitternacht (Minuit), et qui
fut exécutée à Dresde en 1840, dans un concert
quil y donna. Le 26 mars 1859, une autre symphonie dramatique
de Lacombe, intitulée Arva, ou les Hongrois, fut exécutée
dans un second concert donné par lui. La marche des Racoleurs,
tirée de cet ouvrage, et arrangée pour piano, à
deux et à quatre mains, a été publiée
chez Heugel à Paris. À lexception de quelques
fragments dune Épopée lyrique, qui ont été
exécutés aux concerts de la Société
de Sainte-Cécile, sous la direction de M. Seghers, et
de la Société des jeunes artistes, dirigée
par M. Pasdeloup, aucun grand ouvrage du genre de Manfred et
dArva, composé par Louis Lacombe, na été
entendu après ceux-ci, quoiquil ait beaucoup écrit.
Ce nest quau prix de grands sacrifices quun
compositeur peut se donner la satisfaction dentendre ses
productions lorsquelles ont des proportions gigantesques
dorchestre et de churs ; car elles occasionnent des
dépenses considérables pour les répétitions
et lexécution. Lexagéré est
la maladie des artistes de lépoque actuelle : ils
ne peuvent se décider à rester dans des limites
plus modestes, parce quils se persuadent que leffort
est le génie.
M. Louis Lacombe a fait représenter au Théâtre-Lyrique,
le 16 janvier 1861, un opéra-comique en un acte, intitulé
La Madone, où les proportions de la musique étaient
en désaccord avec la simplicité du sujet, bien
quil y eût du mérite dans la manière
dont la partition était écrite. On y remarquait
lerreur qui vient dêtre signalée : la
haine du simple ! »[2].
Dep
Parmi les prem