Serge Lepeltier, maire de Bourges par Roland Narboux

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
ECONOMIE
URBANISME
PATRIMOINE
CULTURE
POLITIQUE
ENVIRONNEMENT
HISTOIRE

SERGE LEPELTIER, MAIRE DE BOURGES 1995 - 2001 Puis 2001- 2008 (sauf 2004) et 2008 - 2014 (fin du 3 eme mandat)
Par Roland NARBOUX
 
Serge Lepeltier ancien ministre de l'écologie et maire de Bourges, obtient en mars 2008 un troisième mandat.
 mise à jour : avril 2013
 RETOUR AU SOMMAIRE
 
 
RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL
Version 2013

 

Serge Lepeltier est né au Veurdre, dans l'Allier, à la limite du Cher, le 12 octobre 1953. Ses études le conduisent à Moulins au pensionnat Saint Gilles, puis à Clermont Ferrand et enfin au collège Stanislas à Paris.

Diplômé de HEC, les Hautes Etudes Commerciale, il ne franchit pas les portes de l'ENA, trahi au concours par la langue de Shakespeare. Ne pas être énarque, cela lui rendra peut être service un jour …..
Il commence une carrière professionnelle dans le commerce, chez Quelle en 1979, puis dans une coopérative de vignerons, à Rasteau dans le Vaucluse, il en est le directeur général de 1980 à 1986. C'est à cette époque qu'il revient en Berry dans l'entreprise familiale de travaux publics François Lepeltier, son oncle.
Gaulliste de toujours, c'est en 1975 qu'il entre à l'UDR, le futur RPR de Jacques Chirac à qui il sera fidèle en toute circonstance. En 1977, alors que Bourges passe à la gauche après 18 ans de droite, Serge Lepeltier s'essaie dans le XV e arrondissement à Paris. Puis, un an plus tard, en 1978, il s'essaie aux législatives en Moselle, est battu, mais rencontre son épouse Viviane.
Sur d'autres plans, le maire de Bourges est passionné de plongée sous-marine, et chaque année, il s'en va visiter les eaux profondes de notre globe.

Sa biographie est dans une page spéciale : CLIQUER ICI

A Bourges, c'est à la suite de la défaite de la droite conduite par Camille Michel qu'il apparaît pour la première fois sur la scène publique.Dans un coin du journal local, La Nouvelle république, figure en effet la photo floue de ce nouveau conseiller municipal, âgé de 35 ans. Il est diplômé de HEC, habite le Val d'Auron et possède l'étiquette RPR.
Quelque temps plus tard, ce nouveau conseiller municipal fait la " Une" des journaux locaux, car le groupe Lepeltier passe sous le contrôle de GSM, un des leaders en France des travaux publics, et François Lepeltier alors âgé de 49 ans vend son groupe et se retire, fortune faite. A la demande de GSM, son neveu Serge Lepeltier, dans la profession depuis 3 ans, devient directeur de 3 des sociétés de GSM et PDG de la quatrième, "Lepeltier Travaux Publics".

Dans l'interview de ce 12 avril 1989, Serge Lepeltier parle de son double rôle, "Dans les Conseils municipaux, c'est bien d'avoir un entrepreneur qui connaisse les réalités de la vie économique". Et Bruno Bécard pour La Nouvelle République décrit ainsi le futur chef de file de la droite municipale : "Grand, jeune, ouvert, les lunettes sur le nez, le nouveau responsable du groupe Lepeltier répond sans détours dans son bureau spacieux, situé route de Berry Bouy à Saint Doulchard".

Les législatives de mars 1993

Au niveau national, le président de la République, François Mitterrand, en "fin de règne", est malade, il souffre d'un cancer de la prostate ce qui fait dire à beaucoup qu'il ne terminera pas son second septennat. Le gouvernement est aussi à bout de course. Pierre Bérégovoy s'empêtre, lui aussi, dans des " d'Affaires politico financières "

Le département du Cher est découpé en trois circonscriptions et la ville de Bourges aussi. Ce découpage a été réalisé par Charles Pasqua en 1986/88, il veut "bétonner" comme le disent ses adversaires la 1e circonscription pour Deniau et… celle de Bourges-Vierzon pour Rimbault affirmera la Droite.
On a Bourges-Vierzon avec Jacques Rimbault pour député, un tracé sur mesure pour la gauche et le Parti communiste. Inversement Bourges, le pays Fort et Sancerre, sont tracés pour la droite, c'est le fief de Jean François Deniau que Maxime Camuzat veut conquérir. Enfin, Bourges, le Boischaud et Saint-Amand, est plus indécis. Le siège est détenu par le socialiste Alain Calmat, il est visé par Jean Claude Sandrier pour le Parti communiste et Serge Lepeltier pour le RPR.

Le premier tour se déroule le 21 mars 1993, et c'est la première surprise. La NR titre "Coup de tabac dans la Cher". Le Parti socialiste s'effondre, avec en premier lieu Alain Calmat qui est dans une situation désespérée avec 20% des suffrages face au RPR Serge Lepeltier qui a 34% des suffrages, quant à Jean Claude Sandrier, il n'en obtient que 14%.
Il n'a manqué que 221 voix pour Jean François Deniau afin d'être élu au premier tour, et la grande surprise, c'est le "mano à mano" de Frank Thomas-Richard, et de Jacques Rimbault, tous deux à 28% alors que Jean Rousseau, maire de Vierzon ne fait pas 10%.
Le second tour est rude, mais le Cher envoie au Palais Bourbon trois députés de droite, Deniau, Lepeltier et Thomas-Richard, Jacques Rimbault est battu.


En mars 1994, se déroulent à un an des prochaines échéances municipales, le renouvellement de plusieurs canton du Cher. Se présentent les deux chefs de files du RPR et de l'UDF, tous deux députés, Serge Lepeltier et Frank Thomas-Richard. Dans un premier temps, ils sont tous deux candidats sur le même canton, Bourges 2, situé dans la circonscription du député UDF, Jean François Deniau. Face au désordre que ce duel fratricide aurait engendré, Frank Thomas-Richard s'en va dans un canton "sans problème", mais loin de Bourges, Lury-sur-Arnon. Serge Lepeltier quant à lui, ne se présente pas, comme cela semblait logique sur le canton de Bourges 3, tenu par Marguerite Renaudat, ne voulant pas abîmer son image dans un combat plus que difficile.
Serge Lepeltier se présente et l'emporte à Bourges 2, mais à Lury, Frank Thomas-Richard se retrouve en face d'un candidat local "sans étiquette", soutenu par le RPR, Rémy Pointereau. Le combat est rude et la faconde du député ne suffit pas à convaincre les électeurs berrichons….. Qui envoient à l'Hôtel du département Rémy Pointereau lequel s'est maintenu au second tour, alors qu'il était devancé de 14 voix par Frank Thomas-Richard.

A cette époque, à l'automne 1993, Denis Daumin de La Nouvelle République écrit :

" La rumeur attribue à Serge Lepeltier un strapontin ministériel à la faveur d'un prochain remaniement du gouvernement. "


RETOUR EN HAUT DE PAGE




Les municipales de 1995


Dans le Cher, il brigue tous les mandats qui s'offrent, conseiller régional, conseiller général, député du Cher, il est vainqueur à chaque élection, et cela continuera, avec pour seul faux pas, les législatives à venir de 1997.
C'est un peu avec de la chance qu'il devient conseiller municipal de l'opposition en 1989, à la suite de la défaite puis de la démission de Camille Michel.

Son parcourt, pour l'historien est voisin de celui de Henri Laudier avant guerre, et il est à classer dans les " grands maires " de Bourges au même titre que Raymond Boisdé et Jacques Rimbault.

Serge Lepeltier et son équipe

L'équipe qui arrive au pouvoir municipal semble cohérente. Entre les leaders des formations de droite, il n'y a pas à proprement parler de concurrence. Frank Thomas-Richard est député et ses fonctions dans le domaine social lui vont comme un gant. Frédérique Deniau est très à l'aise dans les dossiers difficiles de l'enseignement supérieur. Sa connaissance du milieu parisien et la présence de Jean François Deniau à la tête du département sont des atouts non négligeables.

Beaucoup des adjoints comme Roland Chamiot, Josette Csorgei ou Philippe Gitton sont des fidèles envers leur maire et travaillent beaucoup avec d'application.
D'autres cherchent leur marque, c'est le cas d'Alain Philippe et sa rigueur souvent critiquée, c'est Laurent Van Damme qui veut "rentrer dans le lard de l'opposition en permanence", quant à Jean Marie Nunez, c'est un théoricien, il voudrait pouvoir posséder un plan global du Bourges futur, en particulier sur l'urbanisme.
Les premiers dossiers portent sur des thèmes qui découlent de la campagne électorale. C'est ainsi que le manque de sécurité nécessite l'étude délicate de l'installation d'une police municipale. Ce sont aussi les soubresauts des industries d'armement et les pertes d'emploi continues.

A Bourges, les nouvelles lois sur le cumul des mandats imposent aux hommes politiques des choix. Ainsi, il devient difficile d'avoir plusieurs mandats, et la loi interdit à un conseiller général d'être maire d'une grande ville. Serge Lepeltier quitte le Conseil général le 6 juillet 1995, et son siège d'élu du canton II est remis en jeu. Frank Thomas-Richard se présente, est élu, puis, pour une bévue administrative, de non-production des comptes de campagne dans les délais, il est invalidé en décembre 1996 et le siège est à nouveau remis en jeu. Jacques Fleury, président du quartier Emile Martin et conseiller municipal est élu à son tour.

RETOUR EN HAUT DE PAGE


Période de doute et de difficultés :

Serge Lepeltier le répétera à plusieurs reprises, il garde un très mauvais souvenir des deux premières années de son mandat. Les projets n'avancent pas et certaines promesses électorales, comme le parking Cujas ou la patinoire à l'Hôtel Dieu sont tout simplement rejetés aux oubliettes. D'autres projets en cours sont brocardés par beaucoup.

Mais le plus grave, c'est le manque de cohésion de l'équipe, ce qui se traduit par des démissions au niveau des adjoints, ce qui fait toujours désordre.
La première crise, éclate à la fin de l'année 1995 avec Laurent Van Damme ! Le 9 décembre, au Bureau municipal du lundi soir, le maire expose la situation : il retire à Laurent Van Damme la délégation qu'il lui avait donnée pour " indiscipline " dans le cadre d'une représentation du maire visant à sanctionner un employé municipal condamné par un tribunal pour "travail au noir". C'est la première crise de la municipalité. Le maire affirme qu'il faut avant tout une solidarité sans faille. Boisdé n'avait pas perdu à cause de son action ou de son bilan mais suite à des dissensions avec ses propres amis.
La seconde crise, se déroule dans les jours qui suivent le Conseil municipal de mars 1996. Alain Philippe n'admet pas que la vie politique ne soit faite que relations conflictuelles, sans nuance et il démissionne.

. Il en voulait au système expliquant sa position :
" Bien que lié à Serge Lepeltier par une amitié forgée autour de ses qualités humaines, il m'est difficile de continuer à intervenir dans un environnement politique général phagocyté par les partis politiques".

La crise de la majorité à Bourges atteint un premier sommet à la suite de la défaite de la droite aux élections législatives de juin 1997, le maire de Bourges étant battu par un jeune socialiste inconnu de la majorité des Berruyers, Yann Galut.
Dans un premier temps, la décision de Jacques Chirac de dissoudre l'Assemblée nationale est fort mal perçue. Beaucoup, à droite comme à gauche ne comprennent pas ce qui apparaît comme une "manœuvre politicienne" du Président.
A Bourges, Serge Lepeltier, dubitatif, fini par croire qu'au plus haut niveau, il ne peut pas y avoir de faute stratégique. De plus, il a beaucoup travaillé dans sa circonscription, et le fait d'être maire de la plus grande ville du département est un atout incontestable. Pour conforter cet optimisme, ses adversaires ne semblent pas de taille, un socialiste inconnu, Yann Galut et un communiste qui a peu de chance. Enfin, jusqu'à la veille du scrutin, les "Renseignements Généraux" donnent le maire de Bourges largement vainqueur.
Yann Galut est conseiller municipal de Bourges, connu comme avocat à Paris des "sans papiers", il commence à entamer sa première campagne, c'est pour lui "une mise en jambes" tant ses chances de l'emporter sont faibles.

Au soir du premier tour, 5 mai 1997, c'est la surprise à gauche et la consternation à droite. Pour Serge Lepeltier, la situation semble perdue, mais pas encore désespérée, il obtient 32,3% des suffrages, contre 25,2% à son jeune challenger, mais le candidat du Parti communiste fait 15%.
La vague "rose" s'amplifie et au soir du second tour, Yann Galut est largement élu, avec près de 54% des voix contre 46% pour le maire de Bourges.
La gauche pavoise et songe que la mairie est à portée de la prochaine élection municipale.

La première déclaration du maire de Bourges au soir de la défaite, dans sa permanence est sobre :
" J'assurerai ma fonction de maire de Bourges, le résultat de Bourges est conforme à celui de la circonscription, à nous adjoints et conseillers de travailler au service des Berruyers, nous verrons les promesses qui ont été faites, mais c'est un choix des français".

Le Conseil municipal de Bourges comprend toujours 2 députés, Mrs Sandrier et Galut ont remplacé Mrs Lepeltier et Thomas-Richard, la situation ne manque pas de sel !
Ainsi, Serge Lepeltier, en quelques semaines voit sa situation basculer de manière imprévisible et inquiétante. La droite gagnante, en juin 1997, comme les sondages le prévoyaient, et le maire de Bourges pouvait se retrouver ministre ou secrétaire d'Etat, et le lundi suivant, devant les membres de la liste "Bourges plus fort", il n'est qu'un perdant, battu par un jeune inconnu, et il doit faire face à l'opposition et aux rancœurs de son propre camp qui met en cause son image et sa façon de diriger la ville. Il est parfois perçu comme "un technocrate froid et peu souriant" et "il manque de charisme" soutiennent quelques membre de la liste. Enfin, "une ville qui doit être gérée comme une entreprise" a été le slogan des débuts, cette formule lui sera reprochée. Il va progressivement modifier son image, se rapprocher des Berruyers leur parler …… et beaucoup travailler.

RETOUR EN HAUT DE PAGE


Vers le Sénat


Après la défaite aux législatives de 1997, Serge Lepeltier, s'il écrit un livre sur Jacques Cœur pendant ses vacances, se consacre en totalité à sa charge de maire. C'est un virage pour lui, car il se doit de rebondir, et pour l'instant, c'est sur les projets de la ville qu'il travaille. Ainsi les études dont certaines sommeillaient sortent des cartons. A partir de cette date, ce sont de véritables réalisations très concrètes qui sont effectuées. "Bourges Avance" titre la municipalité.
Face aux deux députés Jean Claude Sandrier et Yann Galut, le maire de Bourges ne peut pas rester en dehors du jeu politique national. Tous les maires de Bourges ont eu cette attitude, Laudier, tout comme Boisdé et Rimbault. Il n'est pas possible de gérer une ville moyenne comme Bourges sans avoir un mandat national. Il faut sans cesse être dans les antichambres des ministères ou dans les couloirs de l'Assemblée nationale ou du Sénat.

Alors, contrairement à ce qu'il avait déclaré publiquement, le maire de Bourges fait état de sa candidature aux prochaines élections sénatoriales de septembre 1998. Dans le Cher, deux places de sénateurs sont prévues par la loi, et si Serge Vinçon se représente, Jacques Genton né en 1918 à Bourges, ne retourne pas au Palais du Luxembourg, il laisse sa place. Il est sénateur depuis octobre 1971. En politique, tout est prévu et le siège de M. Genton est "normalement" dédié à Alain Tanton, maire adjoint de Bourges.
A l'annonce de la candidature du maire de Bourges, les explications entre Mrs Tanton et Lepeltier sont orageuses. Serge Lepeltier se met en route en mai 1998, avec la visite des 290 communes du Cher, discutant, dialoguant expliquant sa démarche..… Pour finalement se retrouver sénateur le 27 septembre 1998 au cours du scrutin issu du vote "des grands électeurs".
A 21 heures, ce dimanche soir, il est heureux, une joie intérieure, c'est un vrai retour sur la scène nationale, il dit alors " Si je n'avais pas été reconnu par mes pairs, ça aurait été un véritable drame personnel par rapport au travail que j'ai fait à Bourges".

L'environnement

Par opportunisme politique d'abord et par goût ensuite, Serge Lepeltier se lance dans la lutte pour l'environnement, devenant au Sénat, et au RPR, le " spécialiste de l'effet de serre ", avec un rapport sénatorial, sur l'influence des gaz à effet de serre et sur le réchauffement de la planète, qui fait autorité. Dans cette fonction, il assiste à des débats internationaux, comme à La Haie en 2000, et il a souvent des convergences de vue avec la ministre de l'Environnement du gouvernement Jospin, Dominique Voynet.

La campagne électorale de mars 2001

C'est juste avant les vacances de l'été 2000 que commence timidement la campagne électorale. Chacun informe les électeurs de la suite des opérations.
Serge Lepeltier distribue un journal de 4 pages avec pour thème "Bourges avance", en reprenant l'ensemble des réalisations effectuées en 5 ans. Au plan du concret, et en comparaison avec le premier mandat de Boisdé ou de Rimbault, c'est le record en matière de réalisation.

Dans une courte interview, le maire de Bourges évoque les travaux déjà réalisés :


" Nous avons dû combler un retard important en matière de voirie, avec de très nombreuses rues dont les trottoirs n'avaient pas été refaits depuis plus de 30 ans."

Et puis vient la question de l'image du maire Serge Lepeltier. Beaucoup comparent ce comportement avec celui de feu Jacques Rimbault, et le maire de répondre :


"J'ai tendance à penser que mon travail est mon meilleur discours. Mais c'est vrai j'apparais réservé. Pourtant j'aime les gens, le contact avec les Berruyers. Je crois que cette image un peu froide s'efface peu à peu et que beaucoup de Berruyers ont eu l'occasion de découvrir ce que je suis vraiment…. Un homme qui aime rire, passer des moments chaleureux en famille…. "


L'opposition municipale, avec Jean Claude Sandrier n'est pas en reste et la liste s'affine, emmenée par les dirigeants locaux du Parti communiste, les premiers tracts "veulent redonner Bourges aux Berruyers". Dans cette gauche plurielle, quelques tensions apparaissent du côté des "Verts" de Joël Crotté, alors que les socialistes emmenés par Yann Galut, Irène Félix et Jean Pierre Saulnier en ont pris leur…. parti, les socialistes seront une fois encore sous la coupe des communistes.

Quelques semaines avant Noël, les groupes de travail des deux listes principales se mettent à cogiter le Bourges de demain, c'est Serge Lepeltier qui s'affiche sur les murs avec quelques membres de la future liste, puis seul, avec le nom de la liste "Bourges plus loin". La gauche travaille le contact local qui lui a toujours réussi et distribue des tracts dans les boîtes aux lettres.
Dans le foisonnement des idées, il ressort trois priorités, l'économique, la sécurité et l'environnement. La liste de gauche a un rôle plus facile, de critique sur ce qui a été fait, jouant, sur " l'autoritarisme du maire et sa solitude ", insistant sur les hausses d'impôts et les travaux " pharaoniques " réalisés et non indispensables.

Au début de 2001 les 49 candidats de chacune des deux listes sont dévoilés, sans réelle surprise. A droite quelques têtes nouvelles, et beaucoup de femmes, la loi impose qu'il y ait autant de femmes que d'hommes. Chacun note la présence d'Andrée Depond en seconde position, celle de premier adjoint, alors que les " politiques " sont là, comme Alain Tanton et Philippe Gitton. A gauche quelques retours et…. beaucoup de femmes comme Irène Félix en bonne place. Les députés et conseillers généraux sont en tête de liste, mais le second de la liste est Yann Galut devançant Jean Pierre Saulnier et Jacqueline Jacquet. Les Verts emmenés par Joël Crottés sont quatre.


Les résultats des municipales de 2001

Le soir du 11 mars 2001, la tension est extrême, les chiffres tombent bureau par bureau, certains ont basculé, d'autres non. Avec la somme des deux listes, la gauche est en avance, comme pour le dernier sondage, mais d'autres résultats arrivent et à 22 H 30, les résultats du dernier bureau arrivent :

la droite républicaine conserve la mairie de Bourges, avec 50,2% des suffrages, contre 49,8% à la gauche.


Pour les chiffres précis, la droite de Bourges Plus Loin obtient 13053 voix, la gauche plurielle 11624 voix et Lutte Ouvrière 1325 voix. Ce dernier score permet à Colette Cordat d'entrer au Conseil municipal. La droite fait entrer 37 conseillers municipaux et la gauche 11.
C'est le soulagement à droite, " nous allons enfin pouvoir poursuivre ce que nous avons commencé ", alors que la gauche est sonnée. Encore 6 ans à attendre, c'est beaucoup, Jean Claude Sandrier sait qu'il ne sera sans doute plus jamais maire de Bourges, la prochaine bataille sera entre une droite très large et les socialistes. Une ère est passée.


Le 17 mars 2001, à 10 heures, un samedi, Serge Lepeltier est élu maire de Bourges, c'est un grand moment, tant la campagne électorale fut difficile. Il est entouré de ses adjoints, dont Alain Tanton, Andrée Depond, Philippe Gitton, Josette Csorgei et des "nouvelles", Véronique Fenoll, Sylvie Duret et Danièle Monnet.
C'est le temps des discours, Antoine Pérez doyen de l'assemblée évoque le passé avec Raymond Boisdé, un grand bâtisseur et "un des plus grands maires de Bourges" alors que Serge Lepeltier, ému, parle des premières orientations de ce second mandat, il veut :


"garder les jeunes à Bourges, et faire de Bourges une ville exemplaire en matière d'environnement et pionnière dans certains domaines s'y rattachant.
Il ne faut jamais laisser quelque personne que ce soit au bord du chemin. Et je demande dès aujourd'hui aux services municipaux de travailler à l'organisation matérielle d'un dimanche annuel des référendums"

Second mandat comme maire de Bourges

Le second mandat commence, avec une équipe nouvelle en mairie, et ce n'est jamais simple. Roland Chamiot cède ses responsabilités à Véronique Fénoll, Danièle Monnet prend en charge le sport, et Philippe Gitton la culture. En fait, le vrai numéro deux est Andrée Depond qui s'occupe de l'urbanisme et du commerce.

Les difficultés commencent, car les finances de la ville ne sont pas au beau-fixe et il faut pendant deux ans, faire des économies. les grands projets sont décalés.

Serge Lepeltier s'investit totalement dans sa ville, même s'il devient un des responsables du nouveau parti gaulliste, l'UMP. Mais il poursuit toujours son action dans le domaine de l'environnement, assistant, à toutes les grandes conférences internationales sur le sujet. Localement, il devient président de l'Association régionale Lig'Air qui contrôle la qualité de l'air dans le Centre.

Serge Lepeltier, après une courte joute politique avec son premier adjoint Alain Tanton devient premier président de l'Agglomération de Bourges, appelée Bourges-Plus. Une communauté de plus de 100 000 habitants.

Et puis, à partir de 2003, les projets municipaux repartent avec :

- la patinoire, enfin, qui commence

- les liaisons vertes de Bourges

- le Contrat environnemental avec les berruyers

- le Renouvellement Urbain, projet titanesque, mais indispensable.

Après la défaite de la droite aux élections régionale avec en prime, la perte du Conseil général du Cher, en mars 2004, le remaniement ministériel propulse Serge Lepeltier comme Ministre de l'Ecologie et du développement durable, c'était le 31 mars 2004.

 

Quelques 4 semaines plus tard, il quitte son mandat de Maire et de Sénateur, il veut être un Ministre à plein temps, et se conformer à la règle établie par les gouvernements de Jospin et Raffarin : on ne doit pas cumuler un poste de Ministre et celui d'un exécutif local.

Après une courte période de réflexion, c'est Roland Chamiot qui est présent pour succéder à Serge Lepeltier, un vote au sein de la majorité municipale le désigne par vote le samedi 24 avril 2004. Roland Chamiot l'emporte face à Alain Tanton.

Le lundi 10 mai 2004, Roland Chamiot est élu maire au cours d'un Conseil Municipal Extraordinaire.

Serge Lepeltier devient un ministre qui compte, avec ce domaine si délicat, mais si important qu'est l'écologie. Il écoute beaucoup, mais sa connaissance des dossiers lui donnent la reconnaissance de beaucoup.

Entre deux visites officielles loin de France, entre Kobé au japon et Porto Allègre au Brésil, il prend le temps d'un week end de venir à Bourges, là, il retrouve ses amis, la politique locale, donne des conseils, mais il ne perd pas pied et sa présence est forte lorsque les dossiers sont essentiels pour la ville de Bourges.

 

Puis c'est le séisme du référendum du 29 mai 2005 sur l'Europe, avec le NON qui l'emporte très largement (55%), la France refuse la constitution européenne, et Chirac remanie son gouvernement, Jean Pierre Raffarin part.

A la surprise générale, Serge Lepeltier ne fait pas parti du nouveau gouvernement de M. de Villepin. C'est moment difficile à vivre, même si la politique a ce coût.

La question: fidèle parmi les fidèles au président Chirac, Serge Lepeltier est-il encore chiraquien ?


Il retrouvera quelques jours plus tard son poste de Maire de Bourges le lundi 13 juin 2005 au cours d'un conseil municipal exceptionnel. Sur les 36 votants, l'opposition ne prenant pas part au vote, Serge Lepeltier obtiendra 34 voix.

Il se remet en selle, reprenant avec beaucoup de présence les grands dossiers de la ville, mais en voulant retrouver son poste de sénateur du Cher qu'il avait laissé à son suppléant.

La campagne des sénatoriales est difficile, en pleine vacances d'été, et intéressant uniquement les grands électeurs. Le scrutin est fixé au 18 septembre et logiquement, Serge Lepeltier qui a bien servi l'écologie et le Cher doit l'emporter sans trop de difficultés.

Mais, l'ancien président du Conseil Général, Rémy Pointereau se présente lui aussi à la sénatoriale, étant UMP comme Serge Lepeltier, ce qui fait désordre. A gauche Jean Pierre Saulnier emmène la liste socialiste (PS), sans trop d'espoir, mais il veut compter ses voix.

Deux candidats à droite et c'est une grosse surprise le 18 septembre, l'ancien ministre est battu au premier tour d'une vingtaine de voix face à Rémy Pointereau. La raison semble tenir dans certaines communes rurales qui n'ont pas voulu un sénateur de la Ville, mais c'est sans doute "la trahison" pour reprendre les termes de M. Lepeltier de quelques éléments de son équipe municipale qui est la cause de sa défaite.

Les sourires de certains élus de droite de Bourges, et même de quelque adjoint à l'annonce des résultats, tout comme les propos à la presse du conseiller général Frank Thomas Richard vis à vis de Serge Lepeltier qui ont fait le reste.

Le coup est dur, mais dès le lendemain, Serge Lepeltier a repris sa fonction de Maire de la Ville de Bourges avec beaucoup de détermination.

Serge Lepeltier se remet vite au travail pour sa ville, il a en vue, les prochaines Municipales de mars 2008 (?), mais il veut retrouver un mandat national dès que l'occasion se présentera.

En novembre 2005, il adhère au Parti Radical, une composante de l'UMP. Il montre par ce choix qu'il va se battre localement, contre ses adversaires de gauche, mais aussi contre certains de ses anciens amis. Sa démarche ressemble à celle de son grand prédécesseur Henri Laudier qui s'identifiera à sa ville de manière permanente, sans trop se lier avec un parti politique bien précis.

Le 29 novembre, à Paris, il lance un mouvement orienté vers l'écologie et l'environnement qu'il appelle "Valeurs Ecologie".

Lors de la promotion du 1 er janvier 2006, par la volonté du président Jacques Chirac, il reçoit la distinction de Chevalier de la Légion d'Honneur et la médaille lui sera remise par M. Yvon Mautret le 11 mars 2006.

voir le discours prononcé par Yvon Mautret CLIQUER ICI

 
 
L'année 2006 est difficile, il se lance dans un projet qui lui tient à coeur, Avaricum. Il pense que c'est le seul moyen de revitaliser le centre-ville. Il faut impérativement un grand parking d'environ 1000 places, des commerces très attractifs et des logements.
Mais alors que ce projet subit des aléas, il a l'opportunité du PRU. Et là encore, il pense que c'est une chance pour Bourges. Pouvoir renouveler de manière significative la vie de milliers de gens de condition modeste, est un pari ambitieux mais nécessaire pour sa ville. C'est un "fonceur" dans ce domaine, et il va foncer. Ses relations avec JL Borloo vont aussi faciliter les choses.
Et puis, en mars 2007, ( le 8 mars et la 22 mars), alors qu'il n'avait pas obtenu de poste particulier depuis son éviction du gouvernement, deux nominations arrivent à quelques jours de la fin du mandat de Jacques Chirac.
 
" Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie,
Vu le code monétaire et financier, et notamment son article L. 142-3 ;
Le conseil des ministres entendu,
Décrète :
 
 
Article 1 = M. Serge Lepeltier est nommé membre du Conseil général de la Banque de France.
 
Article 2 = Le Premier ministre et le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 8 mars 2007.
Jacques Chirac
Par le Président de la République :
Le Premier ministre, Dominique de Villepin
Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Thierry Breton"
 

" Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre, du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, du ministre délégué au budget et à la réforme de l'Etat, porte-parole du Gouvernement, et du ministre délégué à l'industrie,
Vu l'article 13 de la Constitution ;
Vu la loi no 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires, ensemble la loi no 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat ;
Vu la loi no 84-834 du 13 septembre 1984 modifiée relative à la limite d'âge dans la fonction publique et le secteur public, notamment l'article 8 ;
Vu le décret no 94-1085 du 14 décembre 1994 relatif aux modalités de nomination au tour extérieur dans certains corps d'inspection et de contrôle de la fonction publique ;
Vu le décret no 2005-436 du 9 mai 2005 portant statut particulier du corps du contrôle général économique et financier, notamment les articles 3 et 5-II ;
Vu l'avis favorable émis le 7 mars 2007 par la commission instituée par l'article 8 de la loi no 84-834 du 13 septembre 1984 susvisée ;
Le conseil des ministres entendu,
Décrète :
Article 1 = M. Serge Lepeltier est nommé contrôleur général économique et financier de 1re classe (tour extérieur).
 
Article 2 = Le Premier ministre, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, le ministre délégué au budget et à la réforme de l'Etat, porte-parole du Gouvernement, et le ministre délégué à l'industrie sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 22 mars 2007.
Jacques Chirac
Par le Président de la République :
Le Premier ministre, Dominique de Villepin
Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Thierry Breton
Le ministre délégué au budget et à la réforme de l'Etat, porte-parole du Gouvernement, Jean-François Copé
Le ministre délégué à l'industrie, François Loos"
Voici comment la nomination a été annoncée par la presse :
L'ancien ministre Serge Lepeltier a été nommé mercredi en conseil des ministres membre du conseil général de la Banque de France, selon le compte-rendu du Conseil. Dernier président du RPR avant la fondation de l'UMP, ministre de l'Ecologie en 2004-2005, évincé du gouvernement après le référendum du 29 mai 2005, M. Lepeltier, maire de Bourges (Cher), n'était pas parvenu à retrouver son siège au Sénat en septembre 2005.
Vers un troisième mandat municipal
 
2007/2008 : C'est après l'été 2007, qu'il se lance véritablement dans la campagne électorale pour garder son poste de maire de Bourges. Il ne l'annonce pas, mais il travaille sa stratégie, et prends des contacts. Il veut renouveler sa liste avec au moins 50% de gens nouveaux. Il va aussi sur cette liste maintenir la parité et ouvrir la liste, comme en 1995, à des éléments venus de gauche comme Eric Maginiau ou plus atypique avec Philippe Bensac ou Bernadette Guille. Pour les idées à mettre en place son slogan va devenir "un troisième mandat, mais un mandat autrement".
L'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat permet au maire de Bourges d'espérer une élection facile, même si il n'a jamais eu d'atomes crochu avec l'ancien maire de Neully. Il y avait eu un accrochage dans l'été 2005 (?) à propos de pêcheurs. Et puis Serge Lepeltier, même s'il était devenu Radical était sorti tout de même de l'entourage de Chirac.
Avec beaucoup de méthodes, de calme, il va peaufiner son programme pour des élections municipales prévues en mars 2008.
 
En face de lui, il a une liste dite de "gauche unie" qui intègre des représentants de Lutte Ouvrière, et c'est une socialiste, Irène Félix, qui emmène la liste qui comprend des communistes dont Jean Michel Guérineau, Jean Claude Sandrier préfère aller sur Vierzon. C'est la première fois depuis des lustres que le PC n'est pas en tête de la liste de gauche de Bourges.
A droite, alors que l'on aurait pu s'attendre à des oppositions de la part du Modem, avec Alain Tanton, tout se passe bien et la droite présente en janvier 2008 une liste avec un Serge Lepeltier inquiet mais confiant. Ce n'est pas gagné car les élections présidentielles ont montré une ville de Bourges à 50% à droite et 50% à gauche.
 
La surprise vient d'une liste supplémentaire, qui est à l'extrême gauche, c'est la LCR, un mauvais coup pour Irène Félix, mais Serge Lepeltier dans sa campagne, au niveau politique va surtout insister sur la présence de l'autre extrême gauche, celle de LO Lutte Ouvrière de Colette Cordat. Cette dernière, conseillère municipale refusant de serrer la main du maire de Bourges.
La campagne est assez classique, et si le bilan du maire sortant est bon, et son projet pour Bourges intéressant, il a quelques craintes par une ambiance au niveau favorable très négative pour les hommes politiques de droite, le comportement du président de la République, sur le plan souvent privé étant assez mal perçu par les Français. Le maire restera sur les dossiers des Berruyers, alors que sa rivale mettra en avant les aspects nationaux comme le pouvoir d'achat.
Le maire promet dans sa campagne, de finir le renouvellement urbain, de réaliser le grand projet Avaricum et de construire une piscine ludique et d'une grande salle des sports et des fêtes. Quant au point fort de la campagne, même s'il est lointain, c'est le TGV dont l'arrivée dans moins de 2 décennies pourrait devenir autre chose qu'un rêve.
 
Serge Lepeltier va gagner car il est sur le terrain, ce sont les "barnums" dans les quartiers, les réunions publiques, et aussi et surtout les réunion dites "Tupperware", qui permettent à beaucoup de personnes de rencontrer le maire d'une manière plus familiale, plus humaine en quelque sorte. Beaucoup découvrent une personne sérieuse, ils le savaient, mais très sensible, très proche des préoccupations des plus humbles, comme le logement.
La fin de campagne est elle aussi, classique et les résultats "tombent" le dimanche 9 mars dès 19 heures, Serge Lepeltier est réélu dès le premier tour par un score de 50,7%.
C'est la victoire d'une équipe, Bourges notre force, mais surtout à ce niveau d'un troisième mandat, la victoire très personnelle du maire.


Serge Lepeltier le 17 septembre 2005, en attendant M. Sarkozy.

Serge Lepeltier, maire de Bourges en 2008Serge Lepeltier au soir de sa troisième victoire comme maire de Bourges


L'équipe très renouvelée se met au travail, et le maire de Bourges confie alors la Présidence de l'agglomération Bourges Plus dont il était président à son premier adjoint Alain Tanton.

Il poursuit son mandat de maire tout en participant activement à la vie du Parti Radical dont il devient un vice-président. Dans ce cadre à la fin de l'année 2008 et au début de 2009, il se présente aux suffrages des militants de l'UMP pour devenir président de l'UMP du Cher, mais il échoue face à l'ancienne garde de Louis Cosyns, Frank Thomas Richard et Roland Chamiot.

Il vise à ce moment la tête de liste UMP pour les élections régionales de 2010, opposé en cela au ministre Hervé Novelli. Le combat est rude, et les petites phrases assassines nombreuses.

Mais le premier semestre 2009 est assez difficile sur le plan municipal, car le Plan de renouvellement urbain mobilise une partie importante des finances. Le débat porte sur le futur palais des sports, sur la piscine ludique et enfin sur l'arrivée lointaine du TGV.

Au niveau national, Serge Lepeltier devient un des piliers du parti Radical (en fait le N°2) présidé par Jean Louis Borloo.

Sur un plan plus personnel, Serge Lepeltier soufre à nouveau d'une hernie discale et après des semaines de traitement, comme en 1995, il va se résoudre à se faire opérer à la clinique de Guillaume de Varye, le 16 novembre 2009. Tout se passe normalement et le maire après quelques jours de repos, reprend ses activités, avec le Conseil municipal du 18 décembre 2009.


L'année 2010 est consacrée au début de l'année, aux élections Régionales, où il se présente sur la liste de Hervé Novelli, alors ministre, et Serge Lepeltier est alors tête de liste pour le département du Cher.

Mais c'est une défaite et la gauche conserve le Conseil Régional, Serge Lepeltier devient élu de l'Opposition.

A Bourges, il poursuit sur les grands dossiers de la ville, avec le Renouvellement Urbain et la mise en oeuvre de plusieurs projets comme celui de la rénovation de la Maison de la Culture, ou encore le futur palais des Sports.

Il devient en outre vice-président du Parti Radical avec Jean Louis Borloo, étant le porte parole de ce parti centriste.

A l'issue de l'année 2010, il prononce un discours qui fait bien le point sur l'action municipale. (voir ci-dessous).

 

Ambassadeur du climat

Et puis le 9 février 2011, c'est une surprise à Bourges avec une nomination comme Ambassadeur :

"AFP - 09/02/2011 | Mise à jour : 13:21

L'ancien ministre centriste Serge Lepeltier a été nommé aujourd'hui en Conseil des ministres ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique, en remplacement de Brice Lalonde, selon le communiqué du Conseil.

Membre de la direction du Parti radical de Jean-Louis Borloo, le maire de Bourges, ancien ministre de l'Ecologie du gouvernement Raffarin (2004-2005), est nommé à ce poste sur proposition de la ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes, précise le communiqué.

Fin 2010, Brice Lalonde avait annoncé qu'il quitterait début 2011 ses fonctions d'ambassadeur climat de la France pour se consacrer à la préparation de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, également appelée "Rio + 20", en 2012. En décembre, il a été nommé coordinateur de l'ONU pour le développement durable par son secrétaire général Ban Ki-moon."


Tout s'est joué dans les premiers jours de l'année 2011, avec la demande de la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet pour le remplacement de Brice Lalonde et la demande qu'elle fit à Serge Lepeltier d'accepter cette nouvelle fonction.

Le poste pour le maire de Bourges "est passionnant et essentiel dans le système actuel, l'ambassadeur coordonne toutes les négociations internationales en matière d'écologie, d'eau, de développement durable".

Il y aura en fin d'année à Durban en Afrique du Sud une grande conférence mondiale qu'il faut préparer.

Il quittera cette fonction, reprenant sa liberté après Doha à la fin d el'année 2012.

Mais il y a aussi des difficultés, comme le fait du devoir de réserve sur le plan politique. Serge Lepeltier quittera les instance majeurs du parti radical (en restant un adhérent) mais aussi le Conseil Régional où il laissera sa place à Frank Thomas Richard.

Quant à sa fonction de maire, il devra s'organiser.


Puis comme il l'avait annoncé, en mars 2013 il donne sa décision sur la suite qu'il entend donner à la fonction municipale et, à la surprise général il écrit qu'il ne brigue pas un nouveau mandat municipal pour 2014.

Il le dit par ce courrier envoyé aux Berruyers et sur son blog :

    22 mars 2013 :
     
    J’ai décidé de ne pas me présenter aux prochaines élections municipales
    C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse aujourd’hui à chaque Berruyère et à chaque Berruyer.
    J’ai en effet décidé de ne pas me présenter aux prochaines élections municipales de mars 2014. Et je souhaite dire quelles en sont les raisons.
    Je reste profondément attaché à Bourges et à l’ensemble de ses habitants. Mon engagement personnel au service de l’intérêt général se poursuivra. Je pense continuer, sous d’autres formes, à être utile à ma ville.
    Je suis Maire de Bourges depuis 1995. Je tiens à remercier du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui m’ont fait confiance en me permettant d’accéder à cette fonction à trois reprises en 1995, en 2001 et en 2008, soit au total pour dix-neuf ans. Mon équipe municipale s’est totalement investie à mes côtés et m’a permis de très nombreuses réalisations en projetant notre ville dans l’avenir.
    J’ai été et suis encore passionné par cette très haute responsabilité. Diriger une collectivité comme Bourges, c’est une vraie mission, c’est un vrai travail. J’ai eu de nombreuses autres responsabilités, mais il n’y a pas un jour où la responsabilité de Maire n’existe pas. Elle est totalement présente en soi, demande des réponses au quotidien, même si l’on prend quelques jours de repos ou que l’on est pour d’autres actions à l’autre bout du monde.
    Ma conviction est qu’après trois mandats, un renouvellement peut être bénéfique. Sans remettre en cause ce qui a été fait, une nouvelle dynamique peut ainsi naitre. Elle peut confirmer et renforcer l’attractivité de Bourges à laquelle nous avons beaucoup travaillé au cours des dernières années. Ceci a permis de maintenir un haut niveau d’emplois tout en préservant les qualités de Bourges, ville à taille humaine.
    Le risque d’une trop longue durée au-delà de vingt ans est de s’enfermer dans des habitudes même si elles peuvent apparaitre positives. Ceci peut ne pas répondre à la nécessité d’innover, d’aller toujours plus de l’avant en prenant les risques et les décisions qui s’imposent.
    Je le confie. Jamais je n’aurais imaginé en faire autant en dix-neuf ans. Mais jamais je n’aurais imaginé qu’il reste autant à faire. Une ville qui compte est en perpétuel renouvellement tout en gardant son atmosphère de vie.
    A toutes celles et à tous ceux qui m’ont accompagné tout au long de ces années, je dis un grand Merci.
    Bourges est au cœur de ma vie. J’ai confiance en son avenir.
    Je ferai bien sûr connaitre en son temps ma préférence pour l’équipe municipale à venir. J’ai travaillé avec de nombreuses femmes et hommes de grande qualité engagés pour notre ville. En fonction de ma conscience, je ferai un choix, je l’annoncerai publiquement et j’en donnerai le pourquoi. Ayant toujours été clair et transparent, il n’est en effet pas dans ma nature d’être muet et neutre.
    Mais, au final, c’est bien sûr aux berruyères et aux berruyers qu’appartiendra la décision. La Démocratie et la République auxquelles nous avons la chance d’appartenir en sont la garantie.

 

 

 

 

A suivre selon l'actualité

 

RETOUR EN HAUT DE PAGE


Serge Lepeltier avec Lionel Jospin et Daniel Colling

 

LES REALISATIONS MUNICIPALES DE SERGE LEPELTIER

 

C'est en juin 1995 que Serge Lepeltier l'emporte à la tête d'une liste de droite et centre droit, face au maire sortant Jean Claude Sandrier. L'écart des voix est de 900. Il est réélu en 2001, ce qui va lui donner le temps de peser sur "sa" ville. Et en mars 2008, il est réélu pour la troisième fois.

Les principales actions et réalisations sont les suivantes de 1995 à 2007 :

Urbanisme

Réfection du petit jardin Cardinal Joseph Lefèvre

Réhabilitation de la place Etienne Dolet, avec le projet Huet, étudié depuis la municipalité précédente. Pour le première fois, il n'y a plus d'automobiles place Etienne Dolet.

Réhabilitation de plusieurs places, celle de la Nation (1998), place des marronniers (1998), Square Macdonald (2000), secteur de la gare.

Achat puis réhabilitation de l'ancien Hôtel Dieu avec construction d'un parking.

Création du parvis des métiers par le Chambre des métiers en face de la cathédrale avec des expositions temporaires annuelles.

Lancement du PRU, Plan de Renouvellement Urbain en 2003.

Réhabilitation du jardin du Palais de Justice (Jardin François Sallé de Chou).

Réalisation du Rond Point Malhus.

Voirie et ronds points de l'entrée de Bourges (2009 et 2010)

Réalisation du Plan de Renouvellement Urbain ( 2200 démolitions et 1500 constructions nouvelles).

 

Sport

Construction d'un gymnaste au Prado.

Construction d'une tribune au palais des Sports du Prado.

Construction de 7 city-stades dans les quartiers de la ville

Construction du gymnase des Merlattes dans le cadre du PRU. (2010)

Construction d'un centre de sport à Jean Brivot (2010)

Enseignement

C'est à l'automne 1997 que se déroule la première "rentrée" de la nouvelle Ecole d'ingénieurs de Bourges, appelée ENSIB, elle est orientée vers la maîtrise des risques industriels. La construction de l'école proprement dite s'effectue en 1999.

Loisirs et Culture

En juillet 2000, les cinémas de Bourges font peau neuve, avec les Multiplex comprenant 12 salles de cinéma, sur un vaste espace.

Mise en place du circuit des Nuits Lumières de Bourges, parcours spectacle gratuit unique au monde.

Réalisation de la Patinoire dans la zone du Prado.

Réalisation d'une nouvelle Ecole de Musique, avec un auditorium de 500 places.

Réalisation d'une salle de spectacle à Bourges Nord, Le Hublot.

Réalisation en février 2008 d'une salle des fêtes (à l'autoroute) le Moutet.

Reconstruction de la salle des fêtes de La Chancellerie inaugurée en janvier 2009.

Industrie et commerce

Délocalisation de 400 salariés de Aérospatiale de Châtillon vers Bourges et construction de nouvelles unités à Bourges Aéroport et au Subdray pour 250 MF.

Construction en 1998 de la nouvelle usine Auxitrol au PIPACT, cet établissement situé auparavant rue de la Prospective était trop à l'étroit.

Achat par la ville d'une grande partie de Port Sec Nord, et implantation d'une première entreprise en novembre 2000, sous couvert du groupe Bouygues.

Environnement :

Classement des Marais de Bourges en 2003.

Création de liaisons douces (vertes) autour du Lac d'Auron et dans la Trouée Verte.

Création du FIFE, Festival Internationale du Film Ecologique en octobnre de chaque année.

Lancement de la construction en novembre 2008 d'une nouvelle chaufferie urbaine à 80% au bois. qui est opérationnelle en octobre 2009.


3 janvier 2011

A mi-mandat (du Troisième mandat), voici le discours des voeux du 3 janvier 2011, ce qui permet de voir les actions passées de 2010 et ce qui est prévu en 2011 :

........ Vous êtes venus nombreux ce soir et j'en suis heureux.

Cette cérémonie des vœux est pour l'équipe municipale et moi-même l'occasion de vous retrouver, vous qui êtes fidèles à ce rendez-vous. Et pour celles et ceux qui viennent de s'installer à Bourges de vous accueillir.

Elle est également le moment privilégié de vous exprimer le sens profond de notre engagement au service de Bourges et de tous les Berruyers.
Votre présence montre votre attachement à notre ville et l'intérêt que vous lui portez. Je vous en remercie.

Mais avant toute chose, je veux vous adresser, au nom de tous vos élus et en mon nom personnel, mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année.
Que 2011 vous apporte, à vous-même et à tous ceux que vous aimez, la santé, l'épanouissement, la réussite de vos projets les plus chers.
Mes vœux s'adressent également aux institutions, aux collectivités, aux organismes et associations, aux entreprises que vous représentez ce soir dans leur grande diversité.
J'ai une pensée particulière pour celles et ceux qui vivent douloureusement la période actuelle : les salariés qui ont perdu leur emploi, les chefs d'entreprise qui voient soudain des années d'effort et de réussite remises en question, les personnes seules qui ne voient pas le bout de leur solitude, les familles qui vivent dans la précarité.
Et on sait qu'aujourd'hui, notre société est dure. Au moindre incident dans le déroulement de sa vie, il est très difficile de ne pas dévaler la pente qui, souvent, devient de plus en plus abrupte.
Dans ce contexte, la France, les Français semblent épuisés. Et chacun a tendance à se recroqueviller sur lui-même en essayant de se protéger et de tirer vers soi les quelques avantages particuliers dont il pense pouvoir bénéficier.

Ce qui m'inquiète le plus, pour tout vous dire, c'est que l'on sent de moins en moins un souffle collectif se dégager. C'est pourtant tous ensemble dans un engagement dynamique et positif que nous ferons face aux défis d'aujourd'hui.

Il est de notre devoir de secourir les uns, d'aider les autres à franchir ce cap difficile, de contribuer à rendre à tous une espérance.

Dans ce moment, la ville est l'échelon de proximité où la solidarité peut le mieux s'exprimer, où cet esprit collectif peut le mieux se retrouver, compte tenu de l'attachement de chacun à sa communauté de vie qu'est sa ville.

Nous vivons une période de grandes incertitudes. Incertitudes financières dans la zone euro. Incertitude sur la reprise mondiale. Défis écologiques en particulier face au changement climatique. La conjoncture devient de plus en plus insaisissable.
Comment retrouver un équilibre ? Quel système économique, social et écologique mettre en place qui soit à nouveau au service de l'homme ?

A l'échelle de notre ville, ce contexte difficile nous conduit à redoubler d'efforts au niveau de la maitrise de nos dépenses de fonctionnement et à être très attentifs aux choix de nos investissements futurs.

C'est ce qui nous permet de préparer l'avenir. A Bourges, ville à taille humaine, nous avons cette capacité à fédérer les compétences, à mobiliser les énergies pour faire avancer nos projets.
* * * * *

Quelques rappels de ce que nous avons fait en 2010.
Nous avions, rappelez-vous, assis notre action sur 3 grandes priorités :

- l'attractivité et le dynamisme économique
- le renforcement du lien social à l'échelle de nos quartiers
- et la préservation de notre environnement.

Je veux remercier les élus, chacun dans son domaine, et les services municipaux qui ont fait face, avec beaucoup de professionnalisme. L'hiver long et rigoureux que nous avons connu début 2010 ne leur a pas facilité la tâche ! Et je pense que l'hiver 2010/2011 ne laissera pas, non plus, beaucoup de répit à nos agents !

1 - L'année 2010 a été pour le moins une grande année de travaux.

Une année difficile pour beaucoup d'entre vous, obligés de subir des nuisances de toutes sortes. Certains, parmi vous, m'ont même dit que nous en faisions un peu trop !
Mais j'avoue préférer cette remarque à la critique inverse.

2 - Le plan de renouvellement urbain a connu une accélération, que ce soit à l'Aéroport, à la Chancellerie ou au Moulon. L'ouverture de la gare vers le Nord et la requalification de la rue Félix Chédin permettront d'effacer la coupure de la voie ferrée et d'arrimer les quartiers Nord au reste de la ville.

3 - Notre politique en faveur de l'environnement s'est renforcée : 2 km supplémentaires de rocade verte, construction de logements basse consommation, création d'un observatoire des ondes électromagnétiques, engagement pour la biodiversité.

4 - Comme nous nous y étions engagés, la carte famille a vu le jour en 2010. Destinées aux familles nombreuses, elle prolonge les bourses sport et les bourses culture qui favorisent le développement personnel des jeunes Berruyers dans ces domaines.


Quels sont maintenant les projets que nous avons choisi de vous proposer pour 2011 ?

Ils sont nombreux, concernent chacun de nos quartiers et donnent une dimension forte à l'ensemble de notre ville.
1°volonté : le cadre de vie et l'embellissement de notre ville.
Pour cela, il faut faire encore des travaux !

Mais rassurez-vous, nous les conduirons à un rythme plus modéré.

Certains, vous l'avez vu, ont déjà commencé.

a) les abords du palais Jacques Cœur font l'objet d'un traitement très qualitatif. Les travaux vont se terminer par la requalification de la place Jacques Cœur et du passage le long du théâtre, entre ville haute et ville basse.

Ils profiteront à l'ensemble des Berruyers, fiers de leur patrimoine, et aux nombreux touristes que nous accueillons chaque année.

b) De grandes artères vont connaître une transformation indispensable, tant leur aspect avait vieilli et n'était plus adapté aux conditions de vie modernes. Vous avez eu, vraisemblablement, à subir quelques difficultés de circulation avenue Marcel Haegelen. Nous entamons là un chantier de très longue haleine.

Nous aurons ainsi, enfin, une très belle entrée de ville, à la hauteur de la beauté de Bourges.

L'avenue de Lattre de Tassigny va connaître la même transformation avec le concours de Bourges Plus. Il s'agit dans ce cas de renforcer les liaisons inter quartiers et d'améliorer la vie des riverains.

d) Le plan de renouvellement urbain quant à lui avance à grand pas.

Les quartiers concernés se laissent deviner déjà tels qu'ils seront une fois terminés. Promenez-vous dans la cité jardin de l'aéroport ou dans le quartier Musset-Coppée, vous serez surpris du changement qui s'est opéré. La dimension humaine y a véritablement été privilégiée.

A la Chancellerie, un nouveau centre commercial offrira bientôt aux habitants du quartier, des commerces et des services très attendus. Il sera véritablement le cœur vivant d'un quartier profondément renouvelé, embelli. Toutes les rues y accédant auront été refaites. C'est le cas de la rue de la Sente aux Loups cette année.

2°volonté : Renforcer la cohésion sociale et l'identité de notre ville.

Je vous dis souvent que Bourges est une belle ville, une ville à taille humaine, une ville qui a les services des grandes sans en avoir les inconvénients.

 

a) La vie culturelle et sportive est essentielle. Nous la soutenons en permettant au plus grand nombre d'y participer.

Edifice emblématique : La Maison de la Culture, première des maisons de la Culture en France, va connaître d'importants travaux la rendant plus actuelle et élargissant encore sa notoriété et son rayonnement.

Autre bonne nouvelle, le Dojo Pierre de Coubertin sera reconstruit cette année tandis qu'un nouveau gymnase aux Merlattes va bientôt compléter l'offre d'équipement sportif, dans un quartier au Nord de la ville, qui en était dépourvu.

Quelques mots sur le futur palais des sports qui fait l'objet de nombreuses discussions. Et c'est parfaitement légitime. C'est vrai, je le sais, beaucoup se posent des questions concernant ce projet.

Je veux vous dire ma conviction qu'une grande équipe, comme d'ailleurs un grand équipement culturel, participe à l'attractivité d'une ville, et donc à son économie, à son animation et au bout du compte à de grands moments de bonheur.

Nous avons cette chance avec les " Filles de Bourges ".

Si nous voulons dans les futures années faire partie des villes qui comptent, ne pas prendre le risque de décrocher en n'ayant plus d'équipe sportive de niveau national, nous devons nous en donner les moyens en fournissant au club les moyens de son développement.

C'est ce que nous ferons en plein accord avec le Bourges Basket.

b) Vie culturelle et sportive mais aussi offre sociale.

Un lien social préservé, c'est une attention accrue portée aux plus faibles d'entre nous, les personnes âgées, les enfants, les familles en situation de précarité.

Nous avons en 2010 repris le centre social de la Chancellerie. Cette année nous allons plus loin en créant un espace "Santé Prévention Solidarité".

Il regroupera le centre de soins, l'accueil parents-enfants et l'atelier santé ville.

La crèche du Val d'Auron sera déplacée et agrandie.

Et nous créons une nouvelle crèche dans le quartier Emile Martin.

Et parce que nous ne pouvons pas tout faire seuls, nous aidons les associations qui, sur le terrain, connaissent les besoins et savent y répondre avec beaucoup d'efficacité.

Nous avons fait le choix de maintenir notre aide financière aux associations. C'est un vrai choix politique face aux difficultés financières mises en avant par les autres collectivités.

c) Politique culturelle, sportive, sociale et bien évidemment environnementale.

Nous facilitons les déplacements doux, accessibles à tous. La rocade verte se précise. Un nouveau tronçon Aérospatiale - lac d'Auron verra le jour cette année.

Les pistes cyclables en site propre accompagnent désormais toute requalification de rue.

Un éco quartier va sortir de terre sur le site de l'ancien lycée agricole dont les bâtiments seront démolis.

Baptisé quartier de la Bergerie, du nom de son usage antérieur, il jouira d'un environnement de grande qualité.

Tous les logements, 570 à terme, seront construits selon les normes bâtiments basse consommation.

C'est le 1er éco quartier que nous créons à Bourges.

Le chauffage urbain au bois va étendre son réseau d'environ 8 km pour alimenter des équipements publics, gros consommateurs d'énergie.

3° volonté : le développement économique et l'emploi.

C'est parce que nous gagnerons des emplois que les jeunes resteront à Bourges et nous apporteront leur vitalité et leur esprit d'entreprise.

1° dossier majeur pour cela : le TGV.

La perspective, qui se fait de plus en plus précise, du TGV Grand Centre Auvergne va doper notre économie. Bourges va changer d'échelle.

La dynamique est lancée, le débat public est prévu pour la fin de l'année. Et dans un peu plus d'un mois, nous accueillerons, ici, à Bourges, la prochaine Assemblée Générale de l'association TGV Grand Centre Auvergne.

L'occasion d'afficher encore un peu plus notre détermination et notre engagement dans ce projet vital pour notre avenir. C'est un grand motif de satisfaction.

J'en tire deux enseignements. Le 1er, c'est que nous devons d'abord compter sur nos propres forces, sans attendre tout des autres.

Le second, c'est qu'avec de la volonté et de la détermination, il n'y a pas de défi qui ne puisse être relevé. Mais ça, nous le savions. C'est le cœur de notre politique pour Bourges.

Autre dossier majeur pour renforcer l'attractivité de Bourges : le centre commercial Avaricum.

Le projet est rentré dans sa phase opérationnelle. Les fouilles archéologiques sont terminées et le quitus autorisant la construction du centre nous a été donné.

C'est donc au 4° trimestre de cette année que les travaux commenceront, permettant une ouverture du centre à la fin de l'année 2013.

Voilà donc un ensemble de projets qui feront de 2011 une grande année d'évolution pour notre ville.
Et je souhaite que pour vous-même, elle soit aussi porteuse de grands projets.
Je vous renouvelle donc mes vœux de bonne et heureuse année pour chacune et chacun d'entre vous.
Merci de votre attention.
Serge Lepeltier


lundi 07 janvier 2013

Les voeux de Serge Lepeltier dans les premiers jours de 2013 :

Vœux aux personnalités du lundi 07 janvier 2013 à 18 heures

 

Intervention de Monsieur Serge LEPELTIER,
Ancien Ministre, Maire de Bourges

Vous êtes venus encore très nombreux ce soir. Et j'en suis très heureux.
Soyez les bienvenus à l'Hôtel de Ville pour cette traditionnelle cérémonie des vœux.

Après les fêtes qui ont un peu suspendu le cours du temps, cette soirée est une occasion privilégiée de vous retrouver tous de façon amicale et conviviale. Vous qui représentez Bourges dans la diversité de ses composantes. Vous qui faites vivre notre ville chaque jour, à travers vos responsabilités, à la place qui est la vôtre.

En ce début d'année 2013, je vous adresse, au nom de l'équipe municipale, mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année.

Qu'elle vous apporte la joie et la paix pour vous-même, vos familles et vos proches.

Si nous sommes rassemblés ici ce soir, c'est parce que nous partageons quelque chose de très fort.
Ce quelque chose, c'est notre attachement à Bourges, une ville que je veux fière de son passé, heureuse de son présent et confiante dans son avenir.
Une ville qui se bat tous les jours pour cultiver ses atouts et développer ses talents.

Certes les difficultés sont là. Elles touchent un nombre important de nos concitoyens.

La crise que nous traversons a entrainé des décisions souvent difficiles et mal comprises. Mais essayons tout de même de ne pas tout ramener à soi en voulant seulement que les conséquences pèsent sur les autres.

C'est vrai que les temps sont difficiles. Et il apparait quelquefois encore plus difficile d'être français. Quand on demande aux Français leur taux de confiance dans l'avenir, la France est le 87° pays dans le monde. Nous sommes l'un des pays les plus pessimistes du monde. Les Français sont derrière les Afghans, plus pessimistes que les Afghans !

Alors je veux vous le dire. Je ne cède pas à la déprime.

Est-ce que l'on ne peut pas se dire qu'il y a un sursaut psychologique et moral à avoir ? Il y a assez de raisons de se plaindre pour ne pas en inventer d'autres !

Parce que l'on sait bien que les mesures d'austérité, malgré les mécanismes correcteurs qui pourraient être mis en place, touchent d'abord les familles modestes, les chômeurs, les personnes seules, âgées ou en situation de précarité. Tous ceux dont la vie est fragile et peut basculer du jour au lendemain.
C'est pourquoi nous devons, nous collectivités locales, nous montrer extrêmement vigilants. La conjoncture pourrait faire peser des risques sur la bonne tenue de nos engagements au service de la population.

 

Les dotations de l'Etat sont en effet en baisse - et, soyons lucides, cette baisse se poursuivra dans les années à venir. Malgré cela, nous entendons assumer pleinement nos missions, sans compromettre nos équilibres.

Ainsi nos investissements, que je détaillerai dans un instant, seront poursuivis au même rythme que les années précédentes, de même que nos actions prioritaires en direction des jeunes, des familles, des personnes âgées, du monde associatif, des quartiers.

Notre ambition constante est de renforcer la cohésion sociale et territoriale de notre ville tout en assurant son avenir, notamment économique.

Les difficultés actuelles nous invitent plus que jamais à aller de l'avant et, pourquoi pas ?, à chercher des réponses nouvelles aux défis d'aujourd'hui.

Voilà l'esprit qui nous anime en ce début d'année : une volonté d'entreprendre, et de dire non à la crise par l'action et la détermination.

Avant d'évoquer nos projets pour 2013, parlons un peu de l'année écoulée.

Elle a été, comme toute entreprise humaine, faite de hauts et de bas, de joies et de peines.

1/ Au mois d'avril, nous perdions Jean-Bernard MILLIARD, Maire-Adjoint spécial d'Asnières, également chargé des personnes en situation de handicap. J'ai une pensée émue pour sa femme, ses enfants, ses parents.

Jean-Bernard était un homme généreux, attentif, engagé au service des autres de multiples façons. Il a fait avancer la cause de l'insertion des personnes handicapées de façon remarquable.

Nous ne l'oublions pas et nous aurons à cœur de poursuivre sa tâche, comme il l'aurait fait lui-même. C'est le meilleur hommage que nous puissions lui rendre.

2/ Parmi les nombreuses réalisations de l'année 2012, nous avons buté sur un chantier majeur pour le rayonnement culturel de notre ville : le chantier de la Maison de la Culture.

Contrairement à tous les propos qui nous avaient été tenus, des fouilles archéologiques de grande ampleur ont été décidées par le Ministère de la Culture.
Nous nous trouvons aujourd'hui face à l'alternative suivante :

- Soit nous continuons le chantier. Les fouilles débutent en juillet prochain avec une durée minimale de 6 mois mais plus vraisemblablement d'au moins 9 mois, ce qui au total aura repoussé de près de 2 ans la fin des travaux. Avec un surcoût de plus de 6 millions d'euros, non financés à ce jour.

- Soit nous arrêtons tout et nous envisageons de construire une nouvelle Maison de la Culture ailleurs.

Nous ferons un choix prochainement en concertation avec tous nos partenaires sur ce dossier et en premier lieu bien sûr avec l'Etat.

3/ Heureusement l'année 2012 nous a donné beaucoup de motifs de satisfaction.

a) Je commencerai par le plus grand car le plus chargé d'attente et d'impatience : le projet Avaricum.

Le 25 octobre dernier j'ai donc signé la vente du terrain au promoteur "Urbanisme et Commerce". La construction du centre commercial est ainsi officiellement lancée, pour une ouverture prévue fin 2014.
Nous pouvons nous réjouir de cette bonne nouvelle. Un nouvel élan est donné au centre ville. Bourges se dote enfin de surfaces commerciales qui lui faisaient défaut et qui vont lui apporter un surcroît d'attractivité absolument indispensable.

Croyez-moi, en période de crise, les projets de cette ampleur se font rares. Je rappelle qu'il s'agit d'un investissement de 78 M€ qui va entraîner la création d'une centaine d'emplois. C'est une belle marque de confiance qu'"Urbanisme et Commerce" donne à notre ville.
Mais je ne vous cacherai pas qu'une grande partie de mon année 2012 a été de me battre pour confirmer ce dossier.

b) Bien sûr en 2012 beaucoup de travaux de voirie que je ne citerai pas tous ont embelli la ville.

Une mention particulière toutefois à l'avenue Marcel Haegelen qui se laisse déjà deviner telle qu'elle sera dans six mois.
Elle va véritablement transformer le quartier. J'en suis très heureux pour tous ses habitants et au-delà pour tous les habitants de Bourges dont l'entrée de ville sera très valorisée.

La Chancellerie également s'est transformée en profondeur. La longueur des travaux pèse sur le quotidien des riverains, j'en suis conscient. Nous faisons tout pour les hâter.

Enfin la requalification du quartier de l'Aéroport, un des grands axes du plan de renouvellement urbain, s'est achevée en 2012.
C'est une réussite. Le quartier s'est ouvert, aéré. Ses cheminements doux entre les maisons, ses espaces partagés, en font un vrai petit village.

c) 2012 a vu aussi la fin des travaux du complexe Pierre de Coubertin dans lequel les associations ont pu emménager à la Toussaint.
Il est fonctionnel, pratique, accessible et fait l'unanimité de ses utilisateurs.
Voilà en quelques mots les principales réalisations de l'année écoulée.

Comment notre ville va-t-elle évoluer en 2013 ?

I/ Nous allons mener à bien, sinon à leur terme, des programmes déjà engagés.

 

a) Le plan de renouvellement urbain au Moulon et à la Chancellerie continue à un rythme très soutenu.

b) Nous terminerons l'avenue Marcel Haegelen.

Nous requalifierons l'avenue de la Pyrotechnie qui donnait une mauvaise image de notre ville même si elle ne lui appartenait pas jusqu'à très récemment.

Nous continuerons évidement à refaire un grand nombre de voies et de trottoirs.

Nous continuerons les travaux du Centre Nautique qui conduiront, je le rappelle, à une ouverture simultanée des deux bassins, hiver comme été. Cette ouverture est prévue à la fin de l'année.
Nager dans un bassin extérieur en plein hiver est quelque chose d'extraordinaire. Beaucoup nous l'ont confirmé et je peux moi-même en témoigner. Alors, l'hiver prochain, n'hésitez pas !

Nous poursuivrons également le réseau des liaisons douces qui est particulièrement utilisé.

Enfin nous ne ménageons pas nos efforts dans les écoles. De grands travaux d'économies d'énergie vont être lancés et nous poursuivrons les réfections de restaurants scolaires entamées depuis plusieurs années.

II/ Mais en 2013 nous irons au-delà avec de nouveaux projets structurants qui vont voir le jour.

a) L'agrandissement du Palais des Sports tout d'abord, très attendu par tous les fans du Bourges Basket, mais pas seulement. Nous démarrons le chantier cette année.

b) La réhabilitation de la Halle au Blé, autre projet très attendu, et depuis longtemps, par les commerçants non sédentaires.

c) L'aménagement de la place du 14 juillet, très attendue par les Asnetons. Je remercie le conseil de quartier d'Asnières qui a beaucoup travaillé sur le sujet et qui nous a proposé un projet très intéressant.

Voilà un peu ce que nous voulons faire cette année pour améliorer encore le cadre de vie des Berruyers.

III/ Mais d'autres actions seront menées pour amplifier le service à la population.

a) Nous poursuivrons nos actions en direction des jeunes et des familles en lien avec le Centre Communal d'Action Sociale, le contrat urbain de cohésion sociale ou encore la Mission Locale.
Dans les années récentes, je rappelle qu'ont été créées des bourses sport et culture ainsi que des cartes familles pour aider les familles et favoriser l'accès des enfants aux activités sportives ou de loisirs.

Les tarifs de cantine ont été abaissés de façon significative il y a 4 ans.

Des études surveillées ont été mises en place à titre expérimental à la rentrée des vacances de la toussaint.

b) Dans le cadre de la prévention de la délinquance, de nombreux outils sont mis en place en direction des jeunes. Nous soutenons des projets portés par les associations qui visent à valoriser la citoyenneté et à prévenir la délinquance.
C'est un travail considérable, pas forcément très médiatisé, qui se mène dans les quartiers, pour améliorer la vie quotidienne de leurs habitants et renforcer le lien social. Je veux ici saluer tous les acteurs qui y sont engagés.

IV/ Mais n'oublions pas enfin que la vitalité de Bourges et sa prospérité reposent sur son développement économique et commercial.

Pour tirer notre épingle du jeu, surtout quand les temps sont durs, nous devons être meilleurs que les autres.
Meilleurs que les autres :

a) C'est travailler tous ensemble avec nos partenaires, au 1er rang desquels Bourges Plus qui fait un remarquable travail en faveur de la compétitivité de notre territoire.
Il n'y a qu'à regarder les parcs d'activité à la sortie de l'autoroute tels que Beaulieu ou la voie romaine, qui se remplissent à un rythme jamais vu jusqu'à présent.

b) Meilleurs que les autres, c'est être plus attractif et plus réactif pour attirer les entreprises.
Nous avons la chance à Bourges d'avoir du foncier disponible, une main d'œuvre qualifiée et un tissu dense de Petites et Moyennes Entreprises.
Sachons valoriser notre potentiel.

c) C'est aussi s'ouvrir à l'extérieur, faire entendre la voix de Bourges au-delà de nos frontières régionales.
L'intense travail de mobilisation autour de la venue du TGV a permis que les études se poursuivent, malgré les restrictions annoncées dans les projets de lignes à grande vitesse. C'est déjà une immense victoire dont nous pouvons être fiers.

d) Enfin c'est étendre le rayonnement culturel, artistique, touristique de notre ville.
Cette dynamique-là met à contribution tous les Berruyers qui sont les premiers ambassadeurs de leur ville.

Voilà, mes chers amis, comment je vois l'avenir de notre ville.
Mais vous me direz : " tout cela est intéressant mais il y a une chose que vous n'avez pas évoquée ". Une chose qui intéresse en particulier les représentants de la presse et même peut-être certains d'entre vous.

Alors je vais vous en dire quelques mots.
Une seule question : " Les élections municipales auront lieu en 2014, est-ce que je serai candidat ? Et si je n'étais pas candidat, qui je soutiendrais ? "
Il y a un temps pour tout. Et ce temps approche. Je crois que c'est une annonce qui doit se faire suffisamment tôt, plus tôt qu'elle ne se faisait dans le passé. Car il faut donner du temps à la démocratie.
C'est pourquoi je vous informerai de ma décision au printemps prochain…il commence le 21 mars… Vous le saurez donc avant l'été.
Et s'ouvrira alors le temps du débat. Un débat que je souhaite ouvert et respectueux de l'autre.

Mais pour en revenir aux projets de notre ville, tous ces projets sont ambitieux. Il le faut. Pour résister à la crise, nous devons être plus que jamais conquérants, entreprenants, audacieux.
Nous le devons à tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un travail, d'être en bonne santé, tous ceux qui ne peuvent pas suivre l'évolution trop rapide du monde.
C'est pour eux que nous construisons une ville humaine, solidaire, une ville belle et agréable à vivre.
C'est en pensant à eux que nous voulons faire de 2013 une année d'espoir.
Je vous renouvelle donc, à chacune et à chacun d'entre vous, mes vœux de bonne et heureuse année 2013.

 

 

 

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

Vous souhaitez enrichir le site de l'Encyclopedie de Bourges ?

 

Cliquer ici