Liszt est né à Doborjan en
Hongrie le 22 octobre 1811, et c'est à Bayreuth qu'il
meurt à l'âge de 75 ans, a l'issue d'une représentation
d'un opéra de Wagner.
Bourges dans les années 1930 est
un lieu de rencontre, sur la route de Nohant, avec George Sand,
Chopin ou Liszt, ainsi que de nombreux écrivains.
Franz Liszt de passage
à Bourges
C'est à partir de l'ouvrage de Nicolas
Dufetel (ed Symétrie de 2007) intitulé "Franz
Liszt, saltimbanque en province", que cette partie de
l'article est rédigée.
Tout commence avec les relations très
étroites entre le compositeur et un général.
mais ce général est célèbre, c'est
Jean Martin Petit, baron et qui devint général
en 1813, et c'est lui qui donna à Napoléon alors
qu'il partait à l'île d'Elbe, le drapeau sur les
escaliers de Fontainebleau (20 avril 1814).
Puis le général Petit
combat à Waterloo, devient un retraité en 1825
mais reprend du service après la Révolution de
Juillet.
Ensuite, il devient général
de Division et pair de France en 1838.Il devient sénateur
en 1852 et il meurt en 1856.
En 1830, le général Petit
est à Bourges comme commandant de la 15 ième Division
militaire lors de la Révolution de 1830.
Et Liszt vient à Bourges en septembre
1832 comme ami du général, mais surtout comme témoin
de la jeune mariée, la fille du général
qui s'appelle Claire-Eugénie-Rose, elle fut une de ses
élève de piano.
Il est donc de la noce, et joue quelques
oeuvres, sans avoir semble-t-il un succès de la part des
convives qui n'étaient pas " à la hauteur
de son talent".
Il restera à Bourges et en Berry
plus d'un mois, (5 semaines) et donnera un concert au théâtre
municipal de Bourges le 28 septembre 1832. ce concert était
joué pour "les oeuvres de bienfaisance", du
caritatif avant l'heure. La revue du Cher qui évoque ce
concert parle du "talent de M. Liszt âgé seulement
de 22 ans environ, est immense sur le piano".
(voir la revue du Cher et d el'Indre
du 2 octobre 1832)
Franz Liszt et Marie d'Agoult
au pied de la cathédrale
Franz Liszt viendra, après 1832,
une seconde fois à Bourges. C'était en juillet
1837, il venait de Nohant où il avait passé 3 mois
chez George Sand en compagnie de la comtesse Marie d'Agoult sa
maîtresse.
Il fait halte à Bourges alors qu'il
se rend à Lyon, puis en Italie.
le couple visiera le palais Jacques Coeur.
Il dictera à Marie d'Agoult ses pensée face au
monument :
"La cathédrale de Bourges est le monument gothique
le plus parfait que je connaisse. En y entrant, je fus saisie
de respect et comme enveloppée du sentiment de l'infini.
C'est bien là le temple chrétien : l'homme y est
tout petit et le Dieu d'y cache dans des profondeurs mystérieuses."
"Un instant, des rayons du soleil
couchant réfractés par les vitraux gothiques teignirent
des voûtes de nuances violettes et pourprées qui,
en voilant les contours et les rudesses des lignes, élevaient
au-dessus de nos têtes un dôme fantastique d'éther
et de lumière."
B. Stéphan écrit dans son
journal (BR de janvier 2011) que Liszt a conservé un excellent
souvenir de son passage à Bourges puisqu'en 1855, lorsque
ses enfants demanderont ce qu'il faut visiter en France, il répondra
Chartres et Bourges :
"J'ai beaucoup rêvassé
dans cette cathédrale de Bourges, et vous m'y trouverez,
j'en suis sûr".
Dans un article sur Liszt, Pauline Pocknell
écrit "qu'à deux reprises dans la vie de
rupture de Franz Liszt, ce dernier prend un nouvel essor immédiatement
après un séjour à Bourges"
Ainsi Bourges, ville rêvée
pour une rupture amoureuse et un nouveau départ, c'était
jusqu'à ce jour un fait inconnu ....
mains
de Franz Liszt (moulage)