Périer de Lahitolle est né
en le 31 mai 1832, dans l'Eure à Gaillon.
Il suit des études supérieures, en particulier
à l'école polytechnique dans l'artillerie.
En 1860, il figure comme lieutenant à la deuxième
compagnie armurier puis capitaine il participe à la pacification
de l'Algérie, pour s'illustrer ensuite dans la malheureuse
expédition du Mexique.
En 1867, il retourne à l'école polytechnique mais
cette fois comme inspecteur des études.
En 1870, pendant la guerre contre les prussiens,
il est blessé à la bataille de Reichshoffen, il
obtient toutefois la légion d'honneur.
Cette courte guerre terminée, il retourne à polytechnique
pour quelques mois encore .
Lahitolle, à l'âge de 39 ans,
opère une reconversion pour une seconde carrière.
Il entre alors dans les services techniques de l'artillerie et
pendant huit ans, il fera preuve d'un esprit particulièrement
inventif et d'une efficacité et d'une activité
tout à fait exceptionnelles.
Avec
quelques officiers du même type que lui, Lahitolle va reconstruire
notre artillerie et de faire rattraper le retard qui était
dû à la guerre.
En 1871,1 concours a été ouvert pour la conception
d'un nouveau canon de campagne. Alors que nous chassons c'est-à-dire
nos canons sont encore en bronze et que l'on arrive pas à
les fabriquer en acier, pour la première fois, Lahitolle
propose le projet d'un canon en acier.
C'est son projet qui est retenu est l'auteur
est mis à la disposition du président du comité
de l'artillerie.
Lahitolle est affecté aussitôt comme chef d'escadron
à la fonderie de canons de Bourges. Il dirige l'élaboration
des prototypes de ses premiers canons en acier, il circule entre
la fonderie de Nevers et celle de Bourges.
En 1874, il devient sous-directeur de la fonderie de Bourges.
C'est à cette époque que différents prototypes
sont réalisés, et leurs essais permettent de voir
rapidement leur supériorité et leur avance technologique.
Il y a d'ailleurs une compétition entre Lahitolle et le
commandant Bange.
Le canon de 95 mm de Lahitolle est parfaitement
au point, celui de Bange a encore des défauts. Aussi le
ministre décide, compte tenu que l'Allemagne vient de
se doter de matériel plus puissant que les nôtres,
de lancer la fabrication des batteries de 95 et il ordonne la
fabrication 38 batterie complète est de 600 bouches à
feu.
Le canon de 95 de Lahitolle est le premier canon en acier de
l'artillerie française.
Il y
eut ensuite une certaine perturbation à la fois dans les
essais et dans les fabrications entre les canons de Lahitolle
et ceux de de Bange.
À partir de 1875, promu lieutenant-colonel,
Lahitolle devient directeur de la forêt de Bourges et il
va concevoir de nouveaux projectiles plus efficaces et plus faciles
à fabriquer. Il va mettre en place les affûts à
soulèvement pour le canon de 138.
En 1879, alors qu'il devait recevoir le grade de colonel, il
meurt, le 19 août sans doute des suites de ses blessures,
il avait 47 ans.
(Claude Maillet - décembre 1992
- CAHB et base Eleonor de la Légion d'honneur.)