Simone Pasquet - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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SIMONE PASQUET NEE A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges et une allée a désormais depuis juin 2018 le nom de Simone Pasquet qui fut une grande résistante.

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Version 2018

 

Quelques extraits à partir du discours d'inauguration de l'Allée Simone Pasquet, dont le nom fut suggéré par Lylian Lasnier, conseiller municipal. C'était le dimanche 17 juin 2018

Simone Pasquet Nous sommes évidemment très ému à l'occasion de cet hommage que nous allons rendre à Simone Pasquet ce matin en dévoilant la plaque de l'Allée Simone Pasquet.

Quel fut le parcours de Simone Pasquet, une dame discrète mais une femme engagée au péril de sa vie pour des causes et des combats qui lui tenaient à cœur.

Simone Pasquet est née à Bourges en 1913, au 127 de la rue Barbès.

Elle obtient son diplôme d'institutrice à l'école normale en 1932.

Elle prépare le professorat et la licence d'anglais à Nantes et obtient le CAPES en 1938.

Afin de poursuivre ses études d'anglais dans une ville universitaire, elle prend un poste à Strasbourg.

En 1938 et 1939, elle enseigne l'anglais au lycée de jeunes filles de Strasbourg et se lie d'amitié avec Lucie Bernard qui deviendra Lucie Aubrac.

En 1939, à la rentrée des classes, Strasbourg est évacué. Simone Pasquet prend alors un poste au lycée de garçons de Villeneuve-sur-Lot, puis à Périgueux et enfin à Perpignan dans un collège de filles.

A Perpignan, elle rencontre Pierre Cartelet, un résistant et décide de s'engager à ses côtés dans la résistance.

Elle aide des juifs à s'échapper de la France vers l'Espagne pour fuir l'occupation nazie. Elle aide également toute personne ayant besoin : résistants recherchés, militaires alliés…

Elle établit de faux papiers sur la base de véritables cartes d'identité non poinçonnés par les autorités et les accompagne auprès de passeurs.

Enfin, elle héberge occasionnellement à son domicile des personnes fuyant le régime nazi.

Tout cela elle le fait au risque d'être arrêté, torturée, fusillée ou déportée...


Après guerre, elle réussit le concours d'entrée de l'Ecole Nationale d'Administration et intègre la première promotion ouverte aux femmes, " l'Union française ".

Elle reste à l'ENA pendant un an, fait son premier stage à la préfecture de Strasbourg et démissionne en 1947 pour reprendre le métier qu'elle affectionne, celui d'enseignante.

Elle retrouve alors Lucie Aubrac au lycée de Sèvres puis enseigne au lycée Turgot et enfin au lycée Bergson à Paris jusqu'en 1972.

 

Au titre de son engagement résistant et de son grand courage, elle a reçu la Croix du Combattant et la médaille du combattant volontaire de la résistance.

Son goût pour la pédagogie, son écoute des plus jeunes… ont été récompensés par les Palmes académiques.

Enfin, elle a été nommée à 99 ans Juste parmi les Nations - distinction honorifique la plus élevée décernée par l'Etat d'Israël aux civils qui ont sauvé des juifs au péril de leur vie - ainsi que chevalier de la Légion d'honneur pour son engagement dans la résistance.

Simone Pasquet s'est éteinte en 2013, à Bourges, dans sa ville, pour laquelle elle avait toujours un fort attachement.

Simone Pasquet incarne le refus de l'inhumanité et de l'inacceptable, mais aussi le courage, le goût de la liberté et un sens certain de l'humanité.

A l'aune de ce parcours exceptionnel marqué par un profond engagement mais aussi par le souci et l'attention constante aux autres, chacun comprendra qu'il semblait important aux élus que nous sommes qu'un lieu dans notre ville porte le nom de Simone Pasquet.

C'est aujourd'hui chose faite.

 

Je suis très fier que nous rendions hommage aujourd'hui à Simone Pasquet.

 

Et le maire Pascal Blanc termine ainsi :

"Merci à vous Simone Pasquet pour votre engagement".

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