grenier a sel - roland narboux - Bourges Encyclopédie

 

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 LE GRENIER A SEL DE BOURGES

Un lieu et une activité peu connue à Bourges et situé vers le monastère des Jacobin au centre de la cité.



Le grenier à sel de Bourges,

Roland Narboux

Le grenier à sel de Bourges était situé dans une partie du monastère des Jacobins, à deux pas de la Cathédrale Saint-Etienne.

Il comprenait une partie considérable du centre ville, à l'intérieur du rempart gallo-romain, puisqu'avec les dépendances, il occupait l'isle situé entre les rues Moyenne, de l'Arsenal, des Armuriers et Bourdaloue (rue Zola actuelle).
Ce domaine date du XIII ième siècle, les fondateurs du Couvent des Jacobins furent Archambault-le-Grand Sire de Bourbon et Blanche de Joigny, dame de Vierzon, sa nièce par alliance.
Le couvent fut construit vers le centre de l'Ile

Les religieux, qui étaient des frères prêcheurs arrivèrent en 1239, à la demande de Philippe Berruyer (Sanctus Philippus LXXI … ), 71 ième archevêque de Bourges et il fit bâtir une chapelle et un cloître, ce seront des dominicains, un ordre fondé en 1216 par Saint Dominique et prit le nom de Jacobins en référence à un couvent implanté à Paris en 1217.

Les bâtiments formaient une sorte de quadrilatère ; l'église occupant le côté est, longeant à quelque distance la rue Moyenne, la salle capitulaire et les dortoirs la partie sud, les logis des religieux qui existaient encore au XIX ième siècle étaient au sud-ouest.

Enfin, une vaste salle construite par Denis de Bar qui était l'évêque de Saint-Papoul, pour loger les écoles de Saint-Thomas, mais au XVI ième siècle, cette salle fut louée à la Ville de Bourges qui va en faire le grenier à sel.
Il est mentionné dans un acte de 1581.

Trois corps de bâtiment forment ce quadrilatère régulier, égaux à un seul étage, construits solidement, mais percés par un assez nombre de fenêtres, ils étaient reliés par l'église, du côté de la rue Moyenne.
L'église formait le quatrième côté.

Entre les constructions se situait la cour du Couvent.

 

Dans celui de l'est, au premier étage, neuf cellules de Religieux, mais aussi les lieux d'aisance, comme le rappelle Rabelais.
Le second bâtiment au midi en retour à l'équerre comprenait ce qui est l'école Sainte Marie.

Le troisième corps de bâtiment, situé vers le couchant servait donc de grenier à sel.

Depuis 1626, les Religieux Jacobins affermèrent cette partie du Couvent à l'Etat, pour cet usage de grenier à sel qui va durer un siècle et demi.

Auparavant, le grenier à sel était situé rue des 3 Pommes.

On remarquera que cette location de cette partie du Couvent représentait une partie principale des revenus.
Dans un premier temps, les greniers à sel furent affermés 500 livres aux fermiers généraux, puis en 1730, la somme passe à 850 livres et à la fin, c'est à dire en 1790, ils l'étaient pour une somme de 1050 livres.
On remarquera qu'il n'y avait aucune convention écrite.

Ces greniers furent réparés en 1692, ils étaient détériorés par le salpêtre, une partie des cloîtres furent démolis en 1766, car les piliers étaient rongés par l'effet du sel.

L'église primitive fut détruite par les Protestants en 1562 et reconstruite en 1575.

La grande entrée du Couvent était sur la rue Moyenne, une autre porte existant donnait sur la place des Quatre-Piliers,

Avec la Révolution, c'est la fin des édifices religieux dès le mois de novembre 1789, et aussi du grenier à sel.
Le Couvent des Jacobins, lorsque le substitut du procureur vient au couvent pour faire l'inventaire, il ne trouva que 3 religieux. Le père prieur avait quitté le couvent de Bourges pour Provin pour assister au chapitre de la Province de France
C'était le 30 avril 1790, et on retrouve l'inventaire qui montrait l'extrême pauvreté du couvent :
" Les greniers à sel dans l'emplacement même de ladite maison affermée par an pour une somme de 1050 ".

Plus tard, le Couvent des Jacobins, fut vendu puis confisqué à Gassot de Fussy, et il servit de prison à des soldats autrichiens qu'on y enferma en 1793.
Ensuite la ville décida de faire de cet enclos un jardin public et pour cela elle ordonna de tout détruire et de tout raser.
On commença cette démolition par l'église, boiseries, vitraux, carrelage, charpente, toiture, tout fut abattu. Le pignon lui aussi fut démoli, il ne restait plus que les murs nus du bâtiment.

Alors on changea de projet, et on résolut de vendre le tout et pour cela on divisa l'ensemble de l'ilot en lots, il y en avait 6 :

Un premier lot comprenant une maison située contre le chœur de l'église
Deux lots avec le chœur et la nef de l'église.
Un lot pour le parvis destiné à devenir une cour commune
Et enfin les 5 et 6 ième lots, comprenant l'ancien grenier à sel et autre petits logements.

Mais rien ne se passa comme prévu, certains lots furent revendus et chaque acquéreur fit ce qu'il voulait du lot qui était passé de main en main.

Il faudra attendre les années … 1980 pour avoir un programme de d'urbanisme de cette aprtie de la Ville, mais ce sera un fiasco, appartements et magasins ne seront pas d'une grande audace en matière d'urbanisme.

Le moulin Batard

Le Moulin Bâtard est, avec le moulin de Voiselle et celui de Fenestrelay, le plus connu des moulins de Bourges. Connu car il est tout à fait magnifique, avec sa grande bâtisse située entre l'Yèvre et le canal de Berry, mais aussi par la qualité de l'ouvrage d'art qui traverse la rivière, et avec trois pelles, permet de gérer l'eau et selon le niveau de l'amener vers la grande roue située sous une sorte de grange encore en excellent état.

Il est juste situé à deux kilomètres de la ville, après la confluence de l'Yèvre avec le Moulon et surtout l'Auron.

Ce moulin va vivre une existence chaotique, on le retrouve dans des archives dès 1128, alors que Buhot de Kersers l'appelle le moulin d'Aloi ou d'Alouis en 1168.
Il fut détruit à plusieurs reprises, comme en 1298 et 1464.

Il est situé à proximité du domaine du château de Vouzay.
Ce fief de Vouzzé daterait de 1422 et après avoir appartenu à la famille Bastard il changera de propriétaire, comme à la famille Lallemant puis Viole d'Andrezel et à un sieur Barjon au XVII ième siècle.

C'est à la fin du XVI ième siècle qu'il prend le nom de son propriétaire qui s'appelait Robinet Bastard, et le nom changera en supprimant le " s " et en le remplaçant par l'accent circonflexe : Bâtard.

Ce "Molin Bastard" est plusieurs fois démoli, il est avec Bastard utilisé comme moulin à drap en 1707, par les "maîtres foulons de Bourges". Ce moilin au cours du temps a aussi fabriqué du papier, mais devint aussi moulin à blé.

On peut penser aussi que dans ce lieu, la rivière Yèvre avec l'Auron devenait une grosse rivière capable d'accueillir des bateaux, l'Yèvre fut en effet navigable pendant plusieurs siècles.
Le Moulin-Bâtard fut aussi connu au XX ième siècle par sa guinguette des dimanches, et les berrichons aimaient aller danser et goûter les belles promenades en bordure de rivière. Que de souvenirs sur le mariage de ses enfants, c'était dans les années 1930, ou le baptême du petit dernier….

Aller du grenier à sel au domaine de Bastard

Il n'y a aucune certitude, mais deux chemins possibles :

- le premier par la porte Saint-Sulpice, en prenant la rue Moyenne, la rue du Dieu d'Amour et la rue Saint-Sulpice, ensuite, c'est plus délicat, cat si la route pour aller à l'abbaye Saint-Sulpice est simple, ensuite, il n'y a pas de route très carrossable, semble-t-il pour aller au moulin Bâtard.
Nous sommes en effet dans une zone de marécages avec plusieurs rivières, Yèvre, Auron Moulon et leurs différentes branches qui se forme au cours de l'année en fonction des pluies.

- le second chemin semble plus simple, on sort toujours par la rue Moyenne ou la porte des 4 Piliers et on descend en direction de la porte d'Auron. Le trajet peut varier, par la rue de linière qui est toutefois en pente raide, et rejoindre la rue d'Auron.
J'opterais par la rue des Armuriers, puis la rue du Tambourin d'argent et la rue d'Auron.
Le pont d'Auron passé, c'est la route qui va de Bourges à Sainte-Thorette où on pont traverse le Cher.
C'est sur cette route, que l'on passe à proximité immédiate du domaine de Vouzay et du moulin Bâtard.

 

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