Le bombardement en avril 1944 a Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

 

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LE SOMMAIRE
 
Le bombardement du 10 avrio 1944
 
Les bombardements de juin 1944
Le 14 janvier 2021, 4 bombes sont retrouvées lors de travaux sur le lotissement des Breuzes,
il s'agit certainement du bombardement du 10 avril 1944.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 LE BOMBARDEMENT DU 10 AVRIL 1944 A BOURGES

Par ALAIN BOUGELOT et ROLAND NARBOUX

Une page peu connue de notre histoire de Bourges avec les bombardements de la seconde guerre mondiale et en particulier celui du 10 avril 1944 par les américains qui détruisirent tout l'aéroport et l'usine d'aviation de la SNCAC.


L'Histoire issue du livre de PABB UN SIECLE D'HISTOIRE DE L'AERONAUTIQUE DANS LE CHER (épuisé)

Les attaques au-dessus du Cher : 1943 - 1944

Les bombardements des " Alliés " cette fois, au-dessus du Cher vont se dérouler à partir de la mi-1943 pour ensuite s'accroître à partir du début de 1944.
Les principales attaques au dessus du Cher commencent avec pour cible l'aéroport de Bourges et la base d'Avord.

 

10 avril 1944 (lundi de Pâques) : L'aéroport et l'usine d'avion de Bourges sont visés par les anglo-saxons à moins d'un mois du débarquement. Les préparatifs des " Alliés " sont précis : " Les équipages sont tous réunis dans la salle de " briefing " pour connaître notre destination du jour (467th Bomb Group sur Consolidated B 24 " Liberator "). Sur le mur du fond une carte est cachée par un rideau et nous attendons encore l'officier des renseignements qui a dû faire un saut vers la base voisine de Horsham pour y récupérer des photographies de l'objectif. Enfin, le " briefing " commence, le rideau est tiré et la carte nous dévoile son secret : Bourges, une ville du centre de la France (l'objectif secondaire étant Avord). ". Des chasseurs P 47 escorteront les bombardiers puis seront relayés par des P 51.
Lors du " Bomb Run " (dernière branche rectiligne avant le bombardement effectif), quelques bombes tombent sur Saint Ambroix et au Châtelier à Saint-Florent-sur-Cher sans faire de victimes. Au-dessus du terrain de Bourges, les premiers tirs sont trop courts et c'est l'extrémité sud-ouest du terrain qui est touchée ainsi que les hangars et les aires de dispersion des avions du chemin de Villeneuve. Les " squadrons " suivants vont rectifier leurs paramètres et maintenant c'est l'usine de la SNCAC ainsi que la Cité Jardins de l'aéroport qui subissent l'orage de feu. Dans la foulée, et comme prévu, les " Mustang " mitraillent le terrain. Le Major Kinnard témoigne :
" Je suis passé une nouvelle fois à travers les fumées du bombardement pour un autre mitraillage mais la " Flak " commençait à tirer autour de nous depuis une tour et j'ai signalé au " squadron " de dégager. Nous avons grimpé vers les bombardiers afin de continuer l'escorte, la densité des fumées plus les tirs en provenance du sol ne m'engageaient pas à effectuer un autre passage sans risque ".

Avion Boeing B 17


Les dégâts sont considérables pour l'usine et pour les Allemands où l'on relève de nombreuses pertes en hommes et en matériels. Malheureusement, on dénombre aussi quelques victimes parmi la population de Bourges et ce, malgré l'alerte et le message radio diffusé la veille par la radio de Londres.

 

L'usine après le bombardement d'avril 1944.
Dans un extrait du journal de guerre de la Flugzeugführerscchule B15, qui est l'école de pilotage basée sur l'aéroport à cette époque :
" L'alarme aérienne est déclenchée aux environs de 9h53. De 10h12 à 10h19 l'aérodrome est attaqué par des vagues de 13 à 18 avions évoluant à 4 000m d'altitude, qui larguent des bombes explosives de gros et moyen calibre ainsi que des bombes incendiaires. Au même moment, douze P51 " Mustang " effectuent une attaque à basse altitude et incendient les avions stationnés sur le terrain. Les pertes en personnel de l'école s'élèvent à six morts ".

" L'usine est complètement détruite. A l'intérieur du hangar de la chaîne de montage, il y a d'importants dommages. Les bâtiments " vie " situés sur l'aérodrome (pratiquement vides suite à leur évacuation), la direction de l'école et le contrôle aérien sont détruits à environ 70%. L'eau et l'électricité sont coupées. Les baraquements d'instruction sont simplement endommagés.
Les pertes en avions sont les suivantes : bombardier moyen He111, 2 détruits, 5 endommagés, 3 légèrement touchés ; trimoteur de transport Ju52, 1 gravement endommagé ; bimoteur Fw58, 8 détruits, 2 endommagés, 2 légèrement touchés ; bimoteur Si204, 1 détruit, 6 endommagés, 3 plus légèrement touchés. Les pistes du côté nord ont reçu plusieurs impacts de bombes mais le côté sud est provisoirement opérationnel ".

 

Après l'attaque, les chasseurs américains filent vers les 157 bombardiers " Liberator " qui se sont regroupés au point de ralliement situé à la verticale de Rians et qui font route vers Aubigny-sur-Nère où va les rejoindre un autre groupe d'escorte, les P47 " Thunderbolt " du 356th Fighter Group.
Vers 11h30, un avion de reconnaissance américain du 7th Photographic Reconnaissance Group piloté par le Major Haugen vient survoler le terrain et l'usine et photographie les résultats du bombardement.
Pour les Allemands, la remise en état du terrain et des installations a déjà commencé : " Le déblayage des routes d'accès et du terrain a commencé immédiatement avec les renforts des forces de la direction des constructions, des soldats de l'école de pilotage et du régiment de parachutistes stationné actuellement à Bourges. Pour le lendemain 11 avril et pour les jours suivants, des civils français seront réquisitionnés ".

28 avril 1944 : dans la matinée, 124 Boeing B17 " Flying fortress " franchissent les côtes anglaises escortés de Republic P47 " Thunderbolt " avec pour objectif cette fois la base d'Avord. Bientôt, les P47 cèdent la place aux North American P51 " Mustang ". Un dernier changement de cap a lieu à proximité de Saint-Amand Montrond.


A 16 000 pieds, la base d'Avord est maintenant visible et commence alors le " Bomb Run ", la course rectiligne qui va conduire les avions à la verticale de l'objectif. L'attaque débute à 11h54 mais les équipages sont surpris par la réaction de la " Flak " de défense du terrain. Un premier bombardier est sérieusement touché après avoir largué ses bombes et le pilote donne l'ordre d'évacuer l'appareil qui explose peu après. Un second B17, touché par un coup direct dans un moteur explose en vol alors que seuls trois membres de l'équipage ont le temps de sauter en parachute. Les P51 attaquent les positions de " Flak " avant le passage de la deuxième vague, mais la défense allemande est toujours aussi vigoureuse : au moins une quarantaine d'appareils alliés font état de dommages à leur retour en Angleterre. Le Captain Davis est contraint d'évacuer son P51, suite à des problèmes de moteur, dans la région de Graçay : il sera récupéré par la résistance locale.
A 12h03 l'attaque est terminée. Les parties sud et est de la base ont été les plus touchées. Quatre hangars côté sud ont reçu des coups directs (deux en flammes), côté est un hangar est complètement détruit et un autre à 50%. Deux avions au sol ont été détruits.

 


Les bombardements du juin 1944 au-dessus de Bourges et Avord

 

Le 18 juin 1944, des De Havilland " Mosquito " font sauter un train de munition ennemi à Foëcy. La veille, l'embranchement de Pont-Vert (près de Marmagne) est visé, faisant 13 morts. De même, Vierzon subit également diverses attaques de ces bombardiers légers, construits presque entièrement en bois (difficilement détectables par les radars) et très rapides.

27 juin 1944 : un train de troupes allemandes est stoppé sur les voies entre Bourges et Vierzon et le 474th " Fighter Group " est chargé de le détruire en fin de soirée. Le ciel est particulièrement clair au-dessus du Berry mais, malgré cela, et après le survol de la voie ferrée sur plusieurs kilomètres, les pilotes de P38 s'avèrent impuissants à localiser le train recherché. En désespoir de cause, les aviateurs américains profitent du survol de Bourges pour attaquer la gare ainsi que des quartiers de la ville. La gare ne subit pas de gros dégâts mais en ville des bombes détruisent partiellement le garage de l'Auto-Progrès rue Moyenne, d'autres tombent dans la cour de l'hôpital général sans faire de victimes. Les aviateurs finissent par retrouver leur objectif.
A 21h00, réservoirs largués, les " Lightning " attaquent par vagues successives. Des bombes tombent sur le nœud ferroviaire mais aussi sur le hameau de Pont-Vert. Ainsi, l'une d'elle tombe sur un débit de boissons où plusieurs habitants avaient trouvé refuge : le bâtiment s'effondre sur ses occupants. La " Dépêche du Berry " témoignera : " J'étais sur le seuil de ma porte quand la bombe est tombée à moins de dix mètres de moi. Je n'ai pas eu une égratignure mais toute la maison voisine s'est écroulée sous le choc ". Treize habitants ont péri. L'attaque ne produit pas l'effet prévu car un rapport de la SNCF indique que les aiguillages sont intacts et que les voies ont peu souffert…

Le 29 juin 1944 à 8 heures du matin, le pont de chemin de fer et le triage de la gare sont touchés : un immeuble de la SNCF est détruit et des voies ferrées sont endommagées.
Le plus fort bombardement de Vierzon interviendra le lendemain.

Le 30 juin 1944, 75 cibles ferroviaires, vitales pour assurer le transport des renforts allemands, sont désignées, dont Vierzon (cible Z 842). 118 Avro " Lancaster " sont préparés sur 7 aérodromes autour de Lincoln en Angleterre. Ces lourds quadrimoteurs sont les bombardiers standards du " Bomber Command " avec le " Halifax ". Ils se sont en particulier rendus célèbres lors de la destruction des barrages de la Möhne et de l'Eder en mai 1943.
Les appareils sont chargés de 42 bombes, soit une charge de 6 tonnes et demi et sont servis par un équipage de 7 hommes (parfois 8 ou 9, selon la spécialisation de l'avion). Il ne leur est accordé qu'une escorte de 10 " Mosquito " et uniquement jusqu'en Normandie. La crainte des équipages était surtout la chasse de nuit allemande dont des unités étaient basées à Dreux, Châteaudun et Orléans.
Finalement, ce sont 115 appareils qui décollent d'Angleterre à 22h dans la nuit du 30 juin, soit 7 " squadrons ", dont un Polonais et un Australien. A 1h05, la première vague largue ses " marqueurs ", mais un peu trop au sud de la cible. Le " Master Bomber " s'en aperçoit et demande aux équipages de corriger le tir. Les 50 premiers bombardiers atteignent en grande partie l'objectif. Pour la seconde vague, il en va autrement : les marqueurs sont lâchés à un kilomètre au nord-ouest du triage, là où, précisément, les habitants du quartier de la gare avaient décidé de s'enfuir pour se mettre à l'abri des bombes. Si une partie des pilotes pilonna suivant les marqueurs de la première vague, les autres visèrent ceux de la seconde…
En 17 minutes, 1 550 bombes, soit 650 tonnes, ont été larguées. Les dégâts sont considérables sur le triage (rails et postes détruits, 80 wagons éventrés et inutilisables), mais aussi dans la population civile. 50 personnes sont tuées, des centaines blessées, dont certaines grièvement qui décèderont dans les jours suivants.
Dès avant le bombardement, les Allemands avaient déjà réagi. Deux bombardiers furent abattus avant d'atteindre l'objectif. La DCA allemande, la " Flak ", disposait de 3 batteries autour de Vierzon, dont une fut détruite par les mitrailleurs Anglais. Mais c'est la chasse de nuit qui fit le plus de dégâts (pour l'essentiel du fait de Junkers 88). Au-dessus de l'objectif et sur le chemin du retour, 12 autres bombardiers furent perdus, causant la mort de 86 membres d'équipage. Certains avaient 19 ans et quelques pilotes à peine 20 ans ! Quelques-uns eurent le temps de se parachuter à temps. Ce fut soit pour être fait prisonnier et terminer la guerre dans un " stalag ", soit, pour les moins malchanceux, de pouvoir être recueillis par la population et aidés par la Résistance.

Un témoignage de M. Daniel Belliard est cité par Alain Rafesthain :

" Tout à coup, très proches de moi, des ronronnements de moteurs d'avions se firent entendre, accompagnés de toutes parts de crépitements de mitrailleuses : l'aviation de chasse allemande était entrée en action et poursuivait les bombardiers anglais. J'ai vu successivement, au loin, cinq ou six appareils en flammes, ressemblant à d'énormes torches, descendre du ciel en oblique.
Puis un bombardier, blessé à mort, s'abattit dans un énorme fracas de ferrailles tordues à quelques centaines de mètres de la petite maison où j'étais en observation. La lueur de l'incendie me guidant, je me dirigeai dans sa direction… Une chaleur intense et l'explosion continuelle des munitions du bord m'empêchèrent d'approcher à moins de cent mètres de l'appareil. Tout secours était inutile ; les aviateurs avaient tous péri sans qu'un seul ait pu se servir de son parachute.
Le lendemain, au petit jour, je revins sur les lieux du sinistre et j'ai pu me rendre compte de l'horrible tragédie. L'incendie était terminé et l'on distinguait nettement la forme des sept membres de l'équipage, comparables à des tas de cendres ; les colonnes vertébrales seules se reconnaissaient à leurs anneaux mais tellement fragiles qu'on ne pouvait y toucher. Et tout autour de l'appareil, dans le bois voisin, jusqu'à plus de cent mètres du point de chute, gisaient épars des fragments, des lambeaux de chair projetés hors de l'appareil lorsqu'il vint s'écraser au sol… Les débris furent recueillis et dans la nuit je commandais un cercueil pour les recevoir et les enterrer dans le petit bois, les Allemands s'étant opposés à leur transfert au cimetière ".

Ce même 30 juin 1944 : au cours d'une mission d'attaque au-dessus de la Nièvre effectuée par 38 " Lightning " rescapés d'un " Wing " de 48, le Lieutenant Loring est touché par un tir anti-aérien :
" Mon moteur droit a pris feu lorsque j'ai été touché, probablement à une quinzaine de mètres au-dessus du sol. L'habitacle s'est rempli de fumée ce qui m'a caché les instruments mais je commençais à remonter. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour éteindre l'incendie : j'ai essayé de mettre l'hélice en drapeau, j'ai interrompu l'arrivée de carburant en fermant le circuit d'alimentation mais je n'ai pas réussi à arrêter le feu. J'ai enfin décidé que je devais quitter l'avion. Quoique je fusse bon pilote, il n'y avait aucune chance que je puisse rentrer en Angleterre avec cet appareil. J'ai largué ma verrière, j'ai descendu la vitre et alors que je commençais à me lever pour sauter, j'ai été pris dans les remous d'air. La force du vent a retiré mon casque, mes lunettes et mon masque à oxygène et je me suis de nouveau retrouvé assis et plaqué sur mon siège. Je devais sortir car la chaleur était vraiment intense. D'une manière ou d'une autre, je me suis traîné sur l'aile. Le métal était chauffé à blanc pendant que je me déplaçais d'une prise de main à une autre, mais je ne sentais pas l'effet des brûlures. Quand j'ai finalement quitté l'aile, j'ai vu l'avion s'éloigner de moi et j'ai alors tiré sur le cordon d'ouverture de mon parachute (quelques secondes plus tard, le moteur explose et l'aile se détache. L'atterrissage de l'aviateur est rude du fait de la faible altitude d'éjection). J'ai été traîné sur le visage à travers tout le champ, roulé-boulé sur mes brûlures et venant finalement m'arrêter près d'une haie en bordure. Je me suis examiné : bien que mes deux chevilles soient foulées et que j'aie des brûlures au visage et au bras, j'étais encore en vie ". Il est 21h00 et le pilote pense qu'il est quelque part près de Nevers alors qu'en réalité, il se situe dans les parages d'Ivoy-le-Pré et son avion s'est écrasé près de La Chapelle-d'Angillon. Un paysan s'approche de lui l'emmène dans sa ferme toute proche, lui offre un verre d'eau ainsi qu'une chemise et un manteau mais il refuse de lui apporter le miroir que l'Américain lui demande. Il est caché dans une haie, car les Allemands d'Avord ne vont certainement pas tarder à arriver. " Avant de partir de la ferme, une des femmes m'a donné deux œufs. Pensant qu'ils étaient durs, j'en ai mis un dans chacune de mes poches. Je n'ai pas mis longtemps à m'apercevoir qu'ils étaient crus et j'ai dû demeurer avec ses œufs cassés dans mes poches jusqu'à ce que je sois délivré ". La première nuit est terrible car il souffre de ses brûlures et afin de ne pas se faire repérer par les cris que la douleur lui inflige, il économise la seringue de morphine du kit de premier secours en se faisant toutes les heures de petites doses d'injection. " Je suis resté dans la haie pendant environ dix jours et j'ai reçu du vin rouge, des cerises rouges un jour et le jour suivant des jaunes et du pain français ". La Résistance le prendra en charge et il pourra regagner l'Angleterre en août 1944.

à suivre


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