Bourdaloue l'ingénieur - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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BOURDALOUE L'INGENIEUR DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Un grand homme de Bourges, la France doit beaucoup à cet ingénieur.

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Version 2009

 

On confond assez souvent, en Berry et ailleurs, "les" Bourdaloue. Car Bourges possède deux célébrités portant le même nom, sans aucune relation familiale semble-t-il.

Il s'agit de Louis Bourdaloue, le prédicateur, à qui l'on doit d'interminables, mais beaux sermons, un chapeau orné d'un ruban et surtout le vase de nuit qui porte son nom.

Mais le Bourdaloue de cet article, né à Bourges est un des grands ingénieurs du XIX e siècle, on lui doit, entre autre, le nivellement de la France.


Paul Adrien Bourdaloue est un berruyer, né en 1798, il fut, sa vie durant, un grand ingénieur. C'est grâce à sa science et à son action, qu'il permet à Ferdinand de Lesseps le percement du canal de Suez. En effet, Bourdaloue s'était spécialisé dans les mesures géodésiques, et c'est lui qui va établir le nivellement de la zone du célèbre canal, donnant un outil considérable lors de l'établissement des plans. Pour la première fois, Bourdaloue procède au nivellement de notre pays. Entre les années 1857 et 1863, il met en place un réseau de 15 000 repères en fonte scellés: ce sont les premières lignes de niveau de la France.

Paul Adrien Bourdaloue sera le premier géodésien français. Il est enterré dans le vieux cimetière des Capucins à Bourges. Sa tombe, de forme pyramidale, évoque l'Egypte, et au pied d'une des quatre faces, un de ces repères indique l'altitude du lieu.


Le Legs de Bourdaloue

C'est le 2 avril 1870 que le Conseil Municipal de Bourges accepte le projet dressé et présenté par Emile Tarlier. Cet architecte et sculpteur est arrivé premier au concours qui avait été organisé pour édifier une fontaine sur la Place de l'Arsenal, et répondre ainsi au testament olographe rédigé par Paul Bourdaloue, le 16 mai 1868.

Bourdaloue à la fin de sa vie avait été élu Conseiller Municipal de Bourges, et dans son testament, il avait donné une forte somme d'argent pour créer plusieurs oeuvres d'art à Bourges. En plus de l'argent, il donnait un anneau en or, garni de onze diamants et provenant d'un don de l'Empereur de Russie, à cela s'ajoutaient deux médailles en or et trois en argent, décernées lors des expositions universelles de Londres et Paris. Le tout sera évalué à 1300 francs.

Madame Veuve Bourdaloue, avec l'argent du legs de son mari, qui s'élevait à 8000 francs, et celui des objets vendus demanda que soient érigés deux bustes et une fontaine. C'est cette fontaine qui, bientôt, sera inaugurée Place de L'Arsenal, devenue depuis Place de la Préfecture ou encore Place Marcel Plaisant.
Cette fontaine a donc une curieuse origine, et ce n'est pas terminé. Comme le legs n'était pas suffisant pour les trois oeuvres d'art prévues, Madame Bourdaloue s'était "engagée à donner gratuitement à la ville, les grandes vasques en fonte formant le château d'eau actuellement placé sur la terrasse de son jardin". Et c'est ainsi que les architectes durent composer avec ces vasques.
La première proposition de Tarlier s'intitulait "les Bituriges", elle remporta le concours devant une oeuvre appelée "décembre 1859". Mais elle était proposée au prix de 7900 francs, alors que le niveau maximum avait été prévue à 6000 francs, il fallait en effet tenir compte du coût des bustes...
Finalement, avec les deux vasques provenant des hauts fourneaux de Desforges et Festugières, maîtres de forges, Tarlier composa le motif principal avec l'aide du statuaire Martin.
Il s'agit très certainement d'Isidore Martin, l'auteur du Salon de la Victoire à Bourges.

Ce Martin était né à Orval, et il travailla pour le prix modeste de 400 francs. C'est le Marquis de Vogüe qui fournira la partie principale du motif, dans la fonderie de son usine de Mazières.
Paul Adrien Bourdaloue avait exigé que "sa fontaine" soit construite dans les six ans suivant sa mort, il devait craindre la lenteur berrichonne.
Cette fontaine représente sur un socle de pierre, trois lionnes ailées, et au sommet, au dessus des deux flasques, un enfant. Sur le devant de la fontaine, une sculpture d'un autre enfant chevauchant un poisson est très agréable, ce pourrait être une carpe ou un dauphin. C'est la photographie de la couverture de cet ouvrage.
Il y a quelques années, cette fontaine s'oxydait et une réfection fut entreprise, le résultat n'est pas totalement satisfaisant, il est difficile et coûteux de maintenir en état notre patrimoine.

Et puis en 2003, quelques personnes, une nuit de "beuverie" sans doute, ils montèrent sur la vasque supérieur et.... tout s'écroula : la fontaine était détruite. La municipalité cherche depuis cette date, d'une part de l'argent et surtout une firme capable de refondre ces vasques. 


En 2007 et 2008, il fut décidé de refaire ces vasques.


Comment orthographier Bourdaloue ?

 

Si le nom du prédicateur, père jésuite Bourdalou(e) est correctement orthographié, il n'en est pas de même de celui de Paul-Adrien Bourdalouë, ingénieur géographe et auteur d'un nivellement général de la France. pour lui, le tréma sur le "e" s'impose (encyclopédie Larousse ).

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