recherche de documents sur le sujet
Le 26 novembre 1951, plus de 1500 personnes
sont venues assister au départ d'une course à pied,
alors que, face à la poste de Bourges, ils ne sont que
33 "aventuriers" qui s'en vont, en pleine nuit à
Sancerre. C'est en effet le 1er Bourges-Sancerre qui deviendra
un des grands moments de la vie sportive berruyère.
Sur les 33 marcheurs, car il s'agissait en fait d'une marche,
ils arriveront 30 sur le piton sancerrois après avoir
parcouru 57,5 kilomètres, dans le froid, la pluie et le
vent. Un "vrai calvaire" notent les chroniqueurs, qui
remarquent la prouesse de René Gauvreau, le doyen de l'épreuve.
Le grand initiateur de cette épreuve fut Roger Baraton,
alors que l'organisation était placée sous la responsabilité
des Cyclo-Touristes Berruyers, dont le secrétaire général
était Jean Rousseau.
Quelques propos de marcheurs ....
Cela donne une petite idée
de cette épreuve
Salut Bourges !
En ce magnifique samedi 15 février
2003, il faisait beau... mais froid... mais beau... mais franchement
froid !!!
Première épreuve : se changer dans la rue par 2°C.
Gla gla.. Ensuite, il fallait récupérer son badge
et se positionner sur la ligne de départ parmi les 1000
autres candidats dans une ambiance sympathique et follement décadente...
Top départ !
Départ de folie dans les rues
de Bourges : " Mais arrêtez les mecs, on est presque
en train de courir, faut quon tienne 10 heures comme ça,
zètes dingues !!! "
En fait, on ne faisait que suivre le rythme du groupe...
Au bout dune demie-heure de marche, jen avais déjà
un peu mare et je me disais « cest quand le premier
ravitaillement ? Cest vers 10 km, on y est là ?
». A ce moment-là, on avait fait seulement 4
bornes... sur 58 !
On venait de sortir de Bourges, il faisait nuit noire et on était
dans la cambrousse avec des champs tous pourris, pas un bruit,
et le froid qui commençait déjà à
mordre un peu les oreilles, pourtant protégées
pas un épais bonnet en polaire.
Premier arrêt en vue !
Le premier ravitaillement était
en vue, il était 1h40 du matin. On arrive dans une salle des fêtes, vite,
on fait tamponner nos feuilles de routes, on senfile un
bout de pain beurré, un café, on pisse une goûte
et hop, cest direct reparti ! Chaud, mais pas fatigué
! Ouaouh, javais la pêche, super optimiste le gars
!!!
On ressort du village et on replonge dans la nuit noire et froide.
Merde, on commence à marcher dans des champs et le sol
est complètement gelé ! Je peux vous dire que marcher
dans les traces de tracteurs gelées, cest proprement
nul à chier ! Là, jai commencé à
me dire : « mais quest-ce que je fous là ?
». Le pire, cétait de penser que Nadina était
bien tranquille dans un lit bien chaud en train de roupiller
pendant que moi, je métais mis volontairement dans
une galère masochiste !
Mais cest quand le prochain ravito ???
Deuxième arrêt, ouf !
22 km, 3h30 du matin : ravito numéro deux. Jai
mangé comme un goret : pain beurre, menthe à leau,
citron, pain beurre, café, citron. Et hop, on repart.
Bien, un peu fatigué, mais OK.
Et hop, on se retape du champs en pleine cambrousse... FT12 allume
sa lampe frontale, mais on y voit pas grand chose. Le spectacle
minable des champs tout partout noffre aucun réconfort
: cest trop laid, tu nas que ta souffrance qui commence
à arriver. Car jai commencé à avoir
mal aux jambes. Ba oui, je suis taillé dans une biscotte,
ça aide pas ! Et puis le froid sest accentué.
Le lendemain, on a appris quil faisait 8°C...
Mais le pire, cétait le vent. Parfois, je ne sentais
plus mon visage et la vision des congères de neige naidait
pas vraiment !
Début de fringale : vite, je mempare dune
barre aux céréales : « Putain, elle est gelée
!!! ». Jai commencé à avoir froid,
car la sueur qui sortait de ma veste en Gore-tex gelait en surface.
A ce moment là, la moindre montée, je la sentais
dans les cuisses. Et là, FT me sort : « tu vas
voir, après le prochain arrêt, ça commence
à devenir dur ! » Ouille, je crois que ça
va se terminer là pour moi...
Et oui, jai serré les dents jusquà
larrêt 3 et jai décidé darrêter
avant de me laisser distancer par mes petits camarades. Il était
5h20 et ça faisait 32 km de marche. Je pense que si javais
continué, je me serais flinguer les pieds. De toutes façons,
javais pas la condition physique pour faire ça.
Dautant plus que les premiers arrivés bouclent les
58 km de marche en moins de 7 heures ! Il y des participants
hommes et femmes) qui finissent sans avoir lair fatigué,
et là, tu te dis : « On vit pas dans le même
monde, chsui trop nul... ».
Bref, si vous aimez vous faire mal,
uniquement pour vous prouvez que vous pouvez aller au delà
de vous-même, cette "marche-course" est faite
pour vous !
Pour les autres, restez couchés..