Buhot de Kersers (Alphonse), est l'auteur
d'une uvre historique et patrimoniale exceptionnelle sur
Bourges et le Cher. On lui doit une "Histoire et Statistique
monumentale du département du Cher (1875 - 1898) en 8
volumes, et le volume 2 est entièrement consacré
à Bourges, c'est un document exceptionnel, plusieurs fois
réimprimé.
Alphonse-Louis-Marie Buhot de Kersers est né à
Bourges en 1835, le (6 ou) 7 mai à 11 h du matin, alors
que Jean Baptiste Boucheron était adjoint au Maire.
Son père, François-Marie Buhot était Ingénieur
des Ponts et Chaussées, il avait aussi fait Polytechnique.
Doté d'une culture littéraire étendue, des
facultés d'historien et de critique, il sera l'auteur
de plusieurs ouvrages comme une histoire de La Tour-d'Auvergne
premier grenadier de France, ou encore en 1874 d'une éloge
de Bourdaloue.
Sa mère était Marguerite
Sallé, elle était issue d'une famille de magistrat.
Le couple habitait rue du Dieu d'Amour (actuellement rue du Commerce).
Au nom de Buhot sera ajouté en 1865 par un arrêt
de la Cour Impériale de Rennes, "de Kersers".
C'était semble-t-il un homme de loi, il fit des études
de droit et deviendra attaché au parquet de première
instance de Bourges, comme Louis de Raynal,
Le seul portrait connu de Buhot de Kerszers
( notice biographique de Charles de Laugardière
Mais ce n'est pas dans ce domaine qu'il
sera connue, car tout en étant magistrat, Buhot de Kersers
sera aussi un archéologue, un numismate et un auteur de
diverses études sur le département.
On lui doit, à partir des études de M. Albert des
Méloizes, la liste complète des publications de
M. De Kersers, il y en a 118.
En 1885, il publiera un mémoire sur les monuments consacrés
à Mars, découverts à Bourges, il va beaucoup
travailler sur les objets en bronze et en fer découverts
dans le Berry.
Il appartiendra un certain nombre de sociétés et
commissions berruyères, en particulier la société
des Antiquaires de France, il été membre du comité
des travaux historiques établi auprès du ministère
de l'instruction publique. De toutes parts on le consultait on
avait recours à ses lumières.
En 1875, il publie le premier fascicule de la statistique monumentale
du département du cher, consacré au canton des
Aix d'Angillon, puis ce sera le canton d'Argent et celui d'Aubigny.
Dans ce travail, il tenait le crayon du dessinateur sans fantaisie,
la plume de l'archéologue observateur et celle de l'historien
qui veut être bien informé et il visita un à
un les cantons de chaque arrondissement, l'une après l'autre
les communes de chaque canton, se consacrant en outre au dépouillement
ont mené avec une sagace célérité,
des archives départementales et des archives particulières
qui lui furent libéralement communiquées.
De 1879 à 1883, va paraître en trois parties le
volume entier exigée par Bourges et si merveilleusement
rempli. Comme le souligne la notice biographique établie
lors de son décès.
Lorsqu'il aura terminé ce monument de la recherche locale,
il recevra une distinction, la médaille d'or par l'académie
des inscriptions au concours des antiquités nationales.
C'est son fils Louis de Kersers, qui publiera les éditions
et correction des ouvrages ainsi qu'une table générale.
Il meurt en 1897, et il est enterré dans une tombe familiale
au cimetière des capucins, à proximité de
son père.
La
tombe de Buhot de Kersers aux Capucins de Bourges