L'ETBS a Bourges - Roland Narboux - Encyclopédie

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L'ETBS, un établissement militaire de BOURGES
Par Roland NARBOUX

Dans le cadre des Etablissements militaires, figure l'ETBS, qui est l'Etablissement Technique de Bourges. Il change de nom et devient DGA Techniques Terrestres.

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Version 2009

 

Dans le cadre des articles relatifs aux Etablissements militaires de Bourges, figure l'ETBS, qui est un centre d'essai situé au delà de la rocade Est de la ville, avec un immense polygone qui sert pour le tir des canons et autres missiles.

Une origine lointaine :

Les élus de Bourges en 1836, dans une période difficile pour la ville, qui s'endormait quelque peu, demandent au gouvernement la possibilité d'implanter un régiment d'artillerie. Sans doute très persuasifs, le ministre accepta sous réserve de créer un champ de manoeuvre proche de la ville. C'est ce qui sera réalisé avec un "polygone", le nom est resté, de 2 kilomètres de longueur.

Et c'est ainsi que trois années après, donc en 1839, une Ecole d'artillerie est implantée à Bourges.

 

L'ETBS est l'Etablissement d'Expérimentation Technique de Bourges, dont la création remonte au 30 décembre 1871. En ce temps lointain, une Commission d'Expérience est crée à Paris, elle est composée d'une dizaine de personnes qui sont chargées d'expérimenter des canons, mitrailleuses, ou de la poudre noire pour l'armée de terre. Cette Commission s'implante à Bourges à deux pas de la Cathédrale, place Malus, dans un bâtiment qui existe toujours et qui est occupé dans Lahitole par les services des impôts.


Les essais se faisaient plus souvent en province et à Bourges qu'à Paris, aussi, la commission devint permanente et s'installa dans la capitale du Berry, prenant en 1933 son nom actuel : ETBS.
Outre des bâtiments et des installations parfois uniques en Europe, le centre d'expérimentation possède un " terrain pour effectuer des essais, c'est le polygone,

le polygone :

Le polygone qui avait donc deux kilomètres à ses débuts, est situé entre les communes de Bourges et de Soye en Septaine. Il fait 12 kilomètres en 1914, puis à la fin de la guerre de 14, c'est à dire en 1918, il atteint une trentaine de kilomètres de long. Aujourd'hui, ses dimensions ont peu changé. Il est long de 35 kilomètres et large de 4 à 6 kilomètres. C'est sur ce polygone que sont testés les obus, les canons, et les missiles antichars, il possède une trentaine de postes de tirs simultanés. Il permet des tirs de canons avec des obus d'une portée de 23 kilomètres en toute sécurité pour les riverains. Inconvénient, c'est la faible largeur d'une zone comprise entre Savigny et Crosses, il n'y a .... que quatre kilomètres de largeur.

Le 6 juin 1933, c'est la création de la DEFA, c'est à dire Direction des Etudes et Fabrications d'Armement et la commission des années 1871 est rattachée à cette direction et prend le nom d'ETBS, Etablissement d'Expériences Techniques de Bourges.

L'ETBS verra passer de nombreuses personnalités politiques et militaires, Ramadier, de Lattre de Tassigny ou Juin assisteront à des tirs d'obus.

La période moderne:

La guerre de 39/45 va détruire l'essentiel des installations d'essais, et du matériel sera emporté en Allemagne (avec celui de l'ABS). La reconstruction se déroule dans les années 1948, et à partir de 1959, cela va durer 5 ans, c'est l'établissement d'expérimentation de Versailles qui va venir à Bourges, c'est le domaine des "stands de tir" avec ce que les spécialistes appellent les petits calibres. Comme c'est aussi l'époque des premières bombes atomiques françaises, un Centre de décontamination et de protection nucléaire est créé.


Centre Technique et Centre d'Essai, l'ETBS dispose de moyens considérables dans les domaines les plus divers, du pistolet au missile et roquette antichars. Certains moyens d'environnements climatiques permettent de tester à des températures de - 40 °C des matériels importants allant jusqu'à des chars comme le Leclerc. Le centre dispose de moyens d'enregistrements de qualité, avec des caméras permettant de filmer à grande vitesse la sortie de l'obus du canon ou l'impact d'un missile sur une cible. Plusieurs milliers d'essais sont réalisés chaque année, c'est le créneau de la balistique, de la physique des chocs, des matériaux et des blindages, sans omettre la pyrotechnie et les tests sur les missiles antichars.

En 1972, la direction de l'ETBS quitte la Place Malus pour s'installer dans un grand bâtiment moderne sur plusieurs étages à "Zéro-Nord", un lieu situé aujourd'hui au delà de la rocade Est de Bourges.

En 1974, une nouvelle organisation va permettre la création du CETAM, au sein de l'ETBS, c'est le Centre Technique Armes et Munitions.

le dernier produit présenté est un char Leclerc, avec un canon de 155 pouvant tirer des obus appelés "155 Bonus". Cet obus encore au stade de l'expérimentation peut être tiré à une hauteur de près de 12 kilomètres.

La superficie est de 200 hectares, le polygone ayant une superficie considérable de 10 000 hectares.
L'ETBS dispose d'une antenne située à Captieux dans les Landes pour des opérations plus importantes.


L'actualité de l'ETBS :

L'ETBS dépend toujours de la DGA, c'est à dire de la Délégation Générale de l'Armement, qui comprend sur le plan national 18 700 employés.

Le site de Bourges comprend au 31 décembre 2005, 800 personnes dont seulement une quarantaine de militaires, le reste du personnel étant civil.

(article écrit avec l'aide de la plaquette des Amis du Patrimoine de l'Armement de Bourges.)


L'ETBS en 2009 :

L'ETBS Etablissement Technique de BourgeS a une emprise de plus de 200 hectares (très exactement 210) mais l'Etablissement possède un terrain qui est appelé le polygone de tir (ou d'essai) de 10 000 hectares.

Cette structure, mal connue des Berruyers, a été visitée par Hervé Morin le ministre de la Défense à l'automne de 2007.

Elle a pour mission d'être (et cela depuis 1872), un Centre d'Essais et d'Expertises dans le domaine de l'armement, avec les armes conventionnelles, comme les obus, canons, ... etc mais aussi depuis les années 1960, les engins spéciaux et les missiles.

En février 2009, l'ETBS compte un personnel de 800 salariés. et il y a plusieurs centaines d'essais en tout genre par an. (une estimation d'environ 800 essais).

Les travaux portent sur le VBCI (Véhicule Blindé de combat d'Infanterie), le canon de 155 appelé CAESAR, mais aussi les missiles comme le Milan, Hot, Eryx, qui sont des missiles antichars.

Dans le cadre du regroupement des structures industrielles et militaires, l'ETBS devrait recevoir entre 2009 et 2011, la STAT (Section Technique de l'Armée de Terre), très célèbre dans la profession, elle était à Satory, proche de Versailles avec un transfert possible de 450 personnes.

D'autre part, l'ETBS va accueillir une partie des personnels de l'ETAS (Etablissement Technique d'Angers) spécialisés dans l'expertise, et cela pourrait être de 350 personnes.


L'ETBS en 2010

En 2010, l'ETBS va changer de nom, il prendra désormais, au 1/1/2010 le nom de DGA Techniques Terrestre, DGA signifiant Délégation Technique à l'Armement.

Le noiuveau directeru M Yves Caléca a évoqué l'avenir de cet Etablissement de Bourges, avec une antenne qui est Angers.

Ainsi Angers ne conservera que l'expertise sur les chambres climatiques, le reste de ses activités étant transférées à Bourges, avec environ 150 personnes.

De la même manière, le célèbre Etablissement de la Région parisienne, STAT ( Section Technique de l'Armée de Terre qui est à Satory devrait aussi être transférée à Bourges, avec cette fois, près de 400 personnes.

En fait, il ne restera en France que moins de 10 Centres Techniques, avec une spécialisation pour chacun d'eux.

Un Etablissement qui est donc orienté vers l'expertise et la recherche de contrats, comme celux de 2009 qui se sont élevés à 15 millions d'Euros.

Les prochaines étapes de ces expertises, concerneront la Marine (?) avec la tourelle de 76 mm qui est sur les frégates de la Marine française, et pour ce faire, une tourelle sera installée, non pas sur le lac d'Auron mais sur le polygone de tir de Bourges.

Il a été aussi question de l'armement appelé "Félin" qui équipera les véhicules d el'armée de terre, comme l'Aravis.

 

à suivre

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Les élections à Bourges au XXe siècle
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L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
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L'industrie à Bourges au XXIe s
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Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

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