les forestines de bourges - bonbon- Roland Narboux - Bourges encyclopédie

ECONOMIE
URBANISME
PATRIMOINE
CULTURE
POLITIQUE
ENVIRONNEMENT
HISTOIRE

LES FORESTINES DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

C'est le bonbon de Bourges, appelé Forestine. Il figure à l'inventaire du Patrimoine national des spécialités de France de confiserie, chocolaterie, biscuiterie.

 RETOUR AU SOMMAIRE
 
 
RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL
Version 2010

 

Maison des Forestines BourgesLes Forestines appartiennent au patrimoine de la Ville de Bourges au même titre que ses monuments. C'est un bonbon fourré d'un intérieur moelleux enrobé d'un sucre croustillant, issu du travail de Georges Forest réalisé dans la seconde partie du XX e siècle.

A l'origine, c'est juste après le premier Empire, en 1825 qu'il existe une confiserie à Bourges, sans doute dans la rue du Commerce actuelle, elle s'appelle " Au Bienfaisant", et vend des sucreries comme d'autres commerces et artisans, elle appartenait à un certain monsieur Dajon. Elle est bientôt rachetée par Georges Forest en 1869 qu'il reprend cette enseigne et conserve ce nom. Et c'est dix ans plus tard que la "Forestine" apparaît.

Georges Foreste affirme la tradition locale s'intéresse à la confiserie dès l'âge de 13 ans, il va suivre une formation de confiseur à Nevers puis à Moulins et termine cet apprentissage à Paris. Il apprend la préparation des liqueurs, des dragées, du chocolat mais il rêve de concevoir son propre bonbon.

Georges Forest travaille à la création d'un bonbon qu'il veut dur sur l'extérieur et tendre à l'intérieur. Il étudie et fabrique son matériel et le 24 décembre 1878, la veille de Noël, Forest dépose au tribunal de grande instance de Bourges un brevet d'un nouveau bonbon qui va s'appeller la Forestine.

La création des Forestines date donc de 1879, du nom de son "inventeur", un confiseur de génie, Georges Forest qui met au point un bonbon "de sucre fourré". Puis en 1884, la fabrique et le magasin s'installent dans un grande bâtisse située à l'angle de la rue Moyenne et de la Place Cujas, ainsi est créée la "Maison des Forestines. Ce fut semble-t-il un grand évènement local et le Journal du Cher du 20 décembre de cette année en parle sur plusieurs pages.

L'immeuble comme le rappelle un article du Petit Berrichon (2010) est de style Hausmannien mais c'est surtout l'intérieur qui mérite le déplacement avec une décoration digne des plus grands magasins de Paris.. On n'avait jamais vu autant de luxe dans une boutique, même de bonbons.

Dans les années 1885 et suivantes, des créations de bonbons sont faites comme les "Amandines" et les "Noisettes". Plus tard, on trouvera encore des " Richelieux" et des "Châtaignes".

Dans la décoration du magasin, on peut voir des sculptures avec le nom et la date de ces friandises.

1890 = Châtaignes du Berry

1885 = Création Amandine

1879 = Création Forestines

1907 = Création Le Phénix

1869 = Pailles du Berry

1840 = Pralines.

C'est alors qu'en 1896, après une trentaine d'années dans la confiserie, Georges Forest change d'activité, il sera conseiller municipal de Bourges et la maison change de nom, elle est rachetée par Georges Tavernier, dont la famille, avec Jean François Tavernier aujourd'hui continue à fabriquer des Forestines.

Georges Forest s'éteint à l'âge de 88 ans en 1935.

Signalons que Marie Claire Tavernier va s'occuper de l'illustre maison à partir de 1951, lorsqu'elle se marie et elle va conserver ce magasin en le cédant à son fils Jean François, qui obtiendra un diplôme d'une école de commerce) dans les années 1980.

Marie Claire Tavernier déclare en 2007 aux Nouvelles de Bourges :

" Nous avons toujours voulu présenter des choses originales, bonnes et belles sans jamais succomber à la facilité. Cela a été un plaisir pour moi de manipuler et mettre en scène nos spécialités dans des cristaux et porcelaines superbes".

Le décors vaut le déplacement, le plafond du magasin est en faïences de Gien alors que le décors de bonbonnières rappelle la "Belle Epoque", Six grands cartouches portent les noms des friandises inventées par Georges Forest.

Les forestines sont à Bourges ce que sont les pralines de Montargis ou les calissons d'Aix, toujours fabriquées sur place et... à la main.

Le magazine "Saveur" d'octobre 1995 évoque longuement la fabrication des forestines, avec beaucoup de précisions :

"La technique de fabrication exige une précision et un savoir-faire que seule une longue pratique permet de maîtriser. Savoir verser au moment précis le sucre en fusion sur une large table de métal huilé, la refroidir sous un courant d'eau pour l'amener à être une pâte malléable que l'on battra longuement.afin de lui incorporer des milliers de bulles d'air microscopiques.
Etallée, cette pâte nougatine viendra se refermer sur un coussin de pralinée. Il faudra ensuite étirer l'ensemble en un long boudin qui sera coupé."

 

 

 

Les Forestines ont reçu des médailles à 3 Expositions Universelles :

Paris en 1889

Paris en 1900

Paris en 1931 pour l'exposition coloniale.

 

Les forestines sont de toutes les couleurs, vertes, roses ou blanches, elles sont vendues dans des boîtes métalliques "à l'ancienne",
Georges Forest a aussi inventé d'autres confiseries comme les " Amandines", les "Châtaignes" les "Noisettes" et bien entendu les "Richelieux" qui est une nougatine fourrée d'une crème d'amandes et de pistaches.

Depuis plus d'un siècle, la famille Tavernier a enrichi ce patrimoine artisanal en créant en permanence de nouveaux produits.

La Forestine reste "LA SPECIALITE DE BOURGES"

Le bâtiment qui est situé place Cujas, donnant sur la rue Moyenne, fut donné vers 1929 au Centre Hospitalier de Bourges.

Dans le magasin un magnifique plafond qui vaut le déplacement :

Plafond de la maison des forestine de Bourges

RETOUR HAUT DE PAGE

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

Vous souhaitez enrichir le site de l'Encyclopedie de Bourges ?

 

 

Retour