L'hôpital Jacques Coeur de Bourges- Roland Narboux - Encyclopédie

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L'HOPITAL JACQUES COEUR DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Structure essentielle de Bourges, l'hôpital Jacques Coeur est sur le plan médical un établissement de toute première importance.

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Version 2011

 

Parmi les grandes questions de Bourges dans la seconde partie du XX e siècle, se posa la construction d'un hôpital moderne.

Il faudra des années pour que cet édifice, remarquable par ailleurs soit mis en service.

L'Hôpital : première pierre !

Le 2 novembre 1990 est posée la première pierre du nouvel hôpital de Bourges, route de Nevers, à côté "des Gadeaux" afin de remplacer les bâtiments de la rue Gambon. Sont présents, l'architecte Paul Phelouzat, Jacques Rimbault, le préfet Roland Hodel, le député Alain Calmat, et Christiane Coudrier directrice du Centre hospitalier et véritable " maître d'œuvre " de l'opération. Chacun a conscience du chemin parcouru, en particulier au niveau des financements, Calmat a "grillé Béziers pour faire passer Bourges devant cette ville" ; mais il reste encore beaucoup à faire : 5 années de travaux, et quels travaux !

Deux années plus tard, la construction de l'hôpital de Bourges avance. Le préfet Roland Hodel fait une visite de chantier le 10 juin 1992, en compagnie de la directrice Christiane Coudrier. C'est pour le ministère de la santé, le plus gros chantier de France, rappelle le préfet, le gros œuvre à lui seul représente 30 000 M3 de béton. Par contre, la directrice s'inquiète des aspects financiers. M. Hodel est confiant, "Si l'Etat a subventionné les deux phases de la première tranche de 110 MF, il sera au rendez-vous pour la deuxième et troisième tranche qui se termineront en 1994…." Il balaie ainsi les craintes du maire Jacques Rimbault alors que Mme Coudrier demande " d'avoir rapidement l'arrêté de subventionnement afin qu'il n'y ait pas rupture de continuité dans le chantier. La tranche suivante devant débuter en janvier 1993".

Le coût global de l'hôpital représente la somme astronomique de 500 MF.


L'hôpital de Bourges est inauguré

S'il est une structure intéressant potentiellement tous les Berrichons, et qui était attendu depuis plusieurs décennies, c'est bien le nouvel hôpital de Bourges. Les 5 et 6 novembre 1994 se déroule une porte ouverte à laquelle le public est invité en avant-première. Ils seront 15000 personnes à faire la visite de la porte ouverte " d'un monument impressionnant ".
Les personnalités locales, avec Jean Claude Sandrier en tête, visite l'édifice durant deux longues heures. Le maire de Bourges déclare :


" …. Je veux rendre hommage à Jacques Rimbault, à sa ténacité passionnée, qui a su vaincre ce qui retenait, qui a su anticiper les décisions à venir. Merci à Alain Calmat qui contribua à obtenir de l'Etat les financements intermédiaires si nécessaires pour la continuité de l'opération ; merci à Paul Phelouzat, aux deux directeurs, au corps médical et au personnel qui ne ménagèrent pas leur soutien".

Parmi les artisans qui ont "fait et construit" ce magnifique édifice, la directrice Christiane Coudrier fut en première ligne. Femme exemplaire et compétente, rigoureuse et humaine, elle marquera de son empreinte jusqu'à la date de son départ de Bourges pour le CHU de Reims en juillet 2000, la ville de Bourges.
Elle parle ainsi de " son " hôpital :


" Les locaux mis en service en novembre 1994 répondent à la volonté de regrouper sur un même site, dans un établissement fonctionnel et esthétique, tous les moyens susceptibles d'améliorer l'accueil des patients et la qualité des soins ainsi que les conditions de travail du personnel. Ils sont par ailleurs conçus de façon suffisamment souple pour garantir l'adaptation du cadre bâti aux évolutions technologiques. Aussi moderne soit-il, un Hôpital vit et se transforme".

Paul Phelouzat a été l'architecte de l'édifice, assisté du cabinet Acanthe, il est largement applaudit, lorsque son nom est prononcé par Jean Claude Sandrier dans son discours, et c'est vrai que le bâtiment est tout à fait remarquable sur le plan de l'esthétique, de la lumière et surtout de la fonctionnalité.
L'hôpital a une capacité globale de 914 lits dont 668 dans le nouvel hôpital et 246 autres à "Taillegrain" pour les personnes âgées dépendantes. Au total, sur 53 000 mètres carrés, les activités sont regroupées en 3 pôles, le hall principal et ses 4 étages, puis l'hôpital de jour, les urgences et les laboratoires, et enfin le département Mère et Enfant.
Le financement a été effectué à 40% par l'Etat et les 60 autres % par un emprunt du Centre Hospitalier. Il aura coûté 455 Millions de francs auxquels il faut ajouter 72 MF de matériel, tout n'étant pas récupéré de l'ancien Hôtel Dieu.
Les malades sont transférés de l'Hôtel Dieu au nouvel hôpital dans la seconde quinzaine de novembre 1994, l'exercice de logistique, difficile, s'est parfaitement bien déroulé.

L'inauguration très officielle, le vendredi 24 mars 1995, est l'occasion d'un des derniers voyages du président François Mitterrand quelques semaines avant de quitter le pouvoir. Une occasion de revenir au pays d'une partie de sa famille, et de donner sa préférence à Bourges en vue des prochaines échéances électorales.

Le Président arrive vers 11 H 30 en avion, accueilli par le préfet Victor Convert, il rejoint à l'hôtel de ville, le maire Jean Claude Sandrier, les élus et les parlementaires du Cher. Après la signature du livre d'or et la présentation du Conseil municipal, il repart vers le nouvel hôpital de Bourges.

 

Selon l'avis de toutes les personnes présentes, François Mitterrand parait très fatigué, la maladie le ronge….. il quitte le pouvoir dans quelques jours.
Il est accueilli par Christiane Coudrier, directrice de l'hôpital, et c'est le temps des discours, très courts en la circonstance.
L'hôpital de Bourges qui prendra le nom de Jacques Cœur comprend un effectif de 1600 personnes dont 160 médecins.

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