La première date connue de cet hôpital
est 1875, c'est cette année que le maréchal Mac
Mahon signe un décret qui donne vie à un hôpital
militaire à Bourges.
Il faudra attendre 4 ans, entre la signature du décret
et l'ouverture de l'hôpital, puisque ce n'est qu'en 1879
qu'il reçoit ses premiers malades. C'était dans
la grande période hygiéniste.
Le nom de Baudens est récent, il ne date que de 1964.
Il s'agit d'un chirurgien Lucien Baudens qui fut un chirurgien
militaire qui s'illustra par l'utilisation du chloroforme, dont
il édifia les règles d'utilisation. En particulier
pendant la guerre de Crimée.
La construction de l'hôpital militaire
se fit sur les 5 hectares de l'ancien Vignobles des Pelles, en
un point élevé de Bourges, à distance de
la ville comme le recommandaient Larrey et Tollet.
Le bâtiment principal fut construit en pierre des carrières
des Pelles toutes proches.
L'hôpital comprenait un pavillon
central avec à chaque extrémité, des "peignes",
c'est à dire 6 autres bâtiments en long.
Un même modèle pour les pavillons, avec une largeur
de 7,5 mètres et une hauteur sous la clé de l'ogive
de 7,75 mètres. Il y avait des poêles monumentaux
, avec 3 par pavillon comme le montre " Le Cher soldat,
page 172 ", et ils étaient allumés dès
le mois d'octobre, ils furent remplacés en 1910, remplacés
par des systèmes comportant des chaudières et trois
machines à vapeur basse pression.
En 1914, l'électricité est installée.
On notera une épidémie d'oreillons et de rougeole
en 1910 - 1911
Il y avait la maison du médecin chef, du côté
de l'avenue de Gionne.
Le bâtiment central comportait toute l'administration de
l'hôpital, alors que les peignes avaient les chambres de
malades, chaque bâtiment pouvant avoir un peu moins d'une
trentaine de lits (selon les périodes)
C'est bien entendu pendant la Grande Guerre qu'il va être
le plus utilisé. Quelques chiffres sont avancés
comme ce nombre de 15 000 blessés qui passèrent
par l'hôpital avant d'aller dans d'autres structures de
la ville, et ceci d'août à décembre 1914.
Il faut savoir que durant ce conflit, il y avait 1000 soldats
français qui étaient morts par jour (moyenne durant
4 ans) et donc combien de blessés ?
Au total, il y avait 12 pavillons, , six de chaque côté
d'un bâtiment central de style classique, réunis
par une galerie couverte.
Donc environ 208 lits et théorie, car la réalité
fut toute autre, sachant qu'au printemps 1918, il y avait 500
lits et au maximum, vers la fin de la guerre, 650 lits.
L'hôpital comprenait un pavillon
central avec à chaque extrémité, des "peignes",
c'est à dire 6 autres bâtiments en long.
Il y avait la maison du médecin
chef, du côté de l'avenue de Gionne.
Le bâtiment central comportait toute
l'administration de l'hôpital, alors que les peignes avaient
les chambres de malades, chaque bâtiment pouvant avoir
un peu moins d'une trentaine de lits (selon les périodes)
La guerre de 1914 - 1918
C'est bien entendu pendant la Grande Guerre
qu'il va être le plus utilisé. Quelques chiffres
sont avancés comme ce nombre de 15 000 blessés
qui passèrent par l'hôpital avant d'aller dans d'autres
stuctures de la ville, et ceci d'août à décembre
1914.
Il faut savoir que durant ce conflit, il
y avait 1000 soldats français qui étaient morts
par jour (moyenne durant 4 ans) et donc combien de blessés
?
D'août à septembre 1914, environ
15 000 blessés passèrent par Bourges et ils furent
répartis dans de nombreux hôpitaux annexes ou complémentaires.
En avril 1918, l'hôpital possédait 496 lits et 646
en juillet 1918, après la construction de baraques dans
les cours.
Au début du siècle, vers
1900, les malades étaient transportés dans une
voiture hippomobile règlementaire d'ambulance, chauffée
par des bouillottes, c'est en 1910 qu'apparurent les premières
voitures automobiles.
En 1914, Bourges est une place essentielle
en matière militaire. Elle est le siège de l'Etat-Major
du 8° Corps d'armée, composé des 15° et
16° Divisions d'infanterie 29°/30°/31°/ et 32°
brigades) et la 8° brigade de cavalerie et d'artillerie.
La garnison comprend le
- 1° d'artillerie route de Dun, caserne Auger.
- 37°d'artillerie avenue Carnot, caserne Carnot.
- 95° d'infanterie caserne Condé, Viel Castel et
quartier Auger.
- 62 ° régiment d'Infanterie territoriale.
On trouve alors un hôpital militaire
et plusieurs établissements hospitaliers :
- Hôtel Dieu rue Saint Sulpice
- Hôpital général, rue Taillegrain
- Clinique privée du Dt Témoin, place du Château
et quelques établissements spécialisés,
comme l'asile départemental des Epileptiques et des Incurables,
au 2 rue Saint Fulgent
Et un asile d'aliénés, à Beauregard.
En 1914, et dès le mois d'août,
les Hôpitaux Auxiliaires se multiplient :
N° 3 au lycée de garçon,
rue de Paradis.
N° 4 groupe scolaire Auron, rue Emile Deschamps, à
l'Institution Jeanne d'Arc.
N° 15 : Grand Séminaire
N° 16, Ecole Normale d'institutrices, route d'Issoudun.
N° 17 , Institution Sainte Marie, 38 rue de Dun
N° 18, Ecole Normale d'Instituteurs, 1 rue Carolus
N° 21, Ecole des frères des Ecoles Chrétiennes,
Impasse des Jacobins
N° 24, Groupe scolaire du quartier Saint Bonnet, rue Nationale
N° 28, Petit séminaire Saint Célestin, 108
rue de Dun.
Cela fait 9 établissements temporaires
auxquels il faut ajouter Vierzon, St Amand, Mehun
etc
Mais ils seront assez vite submergés par l'afflux des
blessés, dès le 19 août !
Il y avait aussi le groupe scolaire Auron
et l'Asile des Petites Surs des pauvres qui était
une extension de l'Hôpital complémentaire.
Et puis, l'ancien couvent du Sacré-Cur sur le boulevard
de l'Industrie à l'emplacement de l'école primaire
secondaire qui venait de la rue Joyeuse devient aussi un hôpital
temporaire appelé " du Sacré-Cur ".
Au total, il y avait 12 pavillons, donc
environ 208 lits et théorie, car la réalité
fut toute autre, sachant qu'au printemps 1918, il y avait 500
lits et au maximum, vers la fin de la guerre, 650 lits.
L'hôpital était doté
de services de médecine bien entendu, mais aussi de chirurgie,
de psychiatrie, ld'ORL et de radiologie.
Le 1 er janvier 1986, l'Hôpital
devint le Centre Hospitalier des Armées Baudens.
Il fut fermé en juin 1997 puis cédé au Conseil général
du Cher en 1999 et 2000. La SEM Territoria a aujourd'hui racheté
ces terrains pour l'aménagement de ce nouvel Ecoquartier
en concession pour le Conseil Général.
Lucien
Jean Baptiste Baudens (1804-1857)
fut chirurgien militaire et aussi professeur au Val de Grâce.
Après des études de médecine
à Strasbourg, il soutient sa thèse en 1829 puis
il s'illustre lors des campagnes d'Algérie et fait agréer
l'hôpital militaire du Dey d'Alger comme Hôpital
d'Instruction puis comme Ecole de Médecine.
Il proposait des règles d'utilisation
du chloroforme à l'Académie des Sciences en 1853.(Oubliées
pendant plus d'un siècle, elles vont dans le sens des
recommandations actuelles). Il effectue une mission d'expertise
pendant la guerre de Crimée en 1855.
On lui doit un "Traité des plaies par armes à
feu".
Le baron Larrey, ancien médecin
Inspecteur du Corps de Santé présenta à
l'Académie des Sciences les projets de l'ingénieur
Casimir Tollet, officier du génie, .
On ne connaissait pas à cette époque l'origine
des épidémies mais on en soupçonnait les
causes, un agent véhiculé par les poussières
et l'air vicié qui peut s'échapper s'il rencontre
un plafond. On donna donc une architecture curieuse, en ogive
à ossature métallique, avec de grandes salles au
rez de chaussée pourtant sur leur faîtage des lanternons
de ventilation.