La cartoucherie de Bourges
Parmi les établissements militaires
de Bourges, le plus mal connu et sans aucun doute la cartoucherie
Saint-Paul.
Ces bâtiments étaient situés en haut de la
rue Henri sellier, laquelle rue s'appeler alors la rue de la
cartoucherie.
Sur le plan militaire, les fusils utilisés en France s'appelaient
des chassepot, du nom de son concepteur, et il fut adopté
en 1866, il s'agissait d'un fusil à aiguille qui se chargeait
par la culasse, c'était le premier fusil de ce type en
France.
Par la suite, après la guerre de 1870, le capitaine Gras,
va améliorer ce fusil, et utilise les premières
cartouches métalliques. C'est là qu'intervient
Bourges, puisqu'il existe alors une école centrale de
pyrotechnie (ECP), qui commence à fabriquer les amorces
puis les cartouches.
La cartoucherie de Bourges est installée en 1885, il s'agissait
d'une annexe de l'école centrale de pyrotechnie, Elle
va fabriquer des cartouches jusqu'en et 1918.
L'assemblage final le chargement des cartouches, qui était
avec de la poudre noire, était donc réalisé
dans cette cartoucherie qui va prendre le nom : atelier de chargement
Saint Paul.
Il s'agissait en effet de la vallée Saint-Paul qui allait
des pentes de Séraucourt, jusqu'à la rivière
Auron.
Il est d'ailleurs curieux, que cette cartoucherie qui est une
annexe de l'école centrale de pyrotechnie se soit installée
si loin de sa base, et en particulier à proximité
immédiate du centre-ville.
Il faut ajouter que dans le voisinage, se trouvaient la caserne
dite de Vieil-Castel.
Aujourd'hui il ne reste que deux bâtiments
de cette cartoucherie, celui situé le long de la rue René
Ménard, il s'agit d'un bâtiment à étages
avec pignon de pierre et encadrement de briques. Il abrite maintenant
une partie du muséum d'histoire naturelle.
Le second bâtiment porte une date sur une plaque de plomb,
1873 il est donc antérieur à la cartoucherie.
On peut penser que ce second bâtiment avec l'arrivée
de l'école d'artillerie, qui s'était installé
place Malus était devenu une annexe de la caserne de Vieil
Castel puis de la cartoucherie ;
On sait qu'après les munitions du
fusil Gras, la cartoucherie va fabriquer les munitions pour le
célèbre fusil Lebel. Les cartouches cette fois
avec une poudre sans fumée.
Ce fusil est très utilisé pendant la guerre de
1914
Cartouche
pour fusil Lebel
En 1916, le directeur de l'école
centrale de pyrotechnie demanda une clôture le long du
boulevard Lamarque ce qui fait à condition, qu'elle soit
enlevée à la fin du conflit
Comme rien ne va très vite, à Bourges, le treillage
va subsister jusqu'à la démolition du mur et l'agrandissement
du boulevard Lamarque, dans les années 1980.
À la fin de la guerre de 1914, les
installations militaires diminuèrent, et la ville récupéra
l'ensemble de ces parcelles.
C'est dans les années 1920, que
la ville abandonnait ses droits sur un certain nombre de bâtiments,
comme les casernes Condé et Vieil Castel ainsi que l'enclos
Sainte Jeanne.
Mais en contrepartie, la ville recevait en toute propriété
îlot Notre-Dame de salle sur lequel s'élèvera
beaucoup plus tard la nouvelle mairie de Bourges. Elle récupérera
aussi la maison familiale avenue Marcel samba ainsi que la cartoucherie
Saint-Paul.
La cartoucherie Saint-Paul qui était désinfectée
depuis 10 ans retourne donc à la ville qui va installer
sa foi exposition.
Les tractations datent du mois de mai 1931 avec une convention
sur les droits de propriété nue
à suivre