L'Hôtel alchimique Lallemant - Roland Narboux - Bourges Encyclopedie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
ECONOMIE
URBANISME
PATRIMOINE
CULTURE
POLITIQUE
ENVIRONNEMENT
HISTOIRE

LALLEMANT ET L'ALCHIMIE A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges est bien la capitale de l'alchimie, c'est aussi le centre européen de l'alchimie.Le centre de l'alchimie à Bourges se situe dans ce bel hôtel Lallemant

 RETOUR AU SOMMAIRE
 
 
RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL
Version 2009

L'HOTEL LALLEMANT, AU PARADIS DES ALCHIMISTES ?

Comme toutes les grandes cités dont l'histoire est ancienne de plusieurs millénaires, Bourges a fait des adeptes dans les sciences les plus obscures. Du secret des Templiers à l'alchimie, périodiquement, des révélations sont portées à la connaissance du public.
L'alchimie a fait rêver, a fait parler et beaucoup croient, à 1000 jours de l'an 2000, en ses vertus. Il faut dire que la recherche de la pierre philosophale permet d'obtenir la fortune, la santé et l'immortalité, et pour certains, en prime, la sagesse, un programme que nul ne peut négliger.
En France, l'Hôtel Lallemant, situé à Bourges, est pour les spécialistes le haut lieu de l'alchimie. Les Symboles gravés dans la pierre en sont la preuve, il faut maintenant déchiffrer tout cela.

UN PEU D'HISTOIRE TRES CLASSIQUE

Tout semble commencer de manière fort banale, avec l'arrivée au XIII ième siècle de commerçants venus d'outre-Rhin qui se spécialiseront dans le négoce de luxe et que l'on appellera les Allemands, puis " Les L'Allemands " et enfin pour simplifier, les Lallemand .
Au milieu du XV ième siècle, le patriarche de cette famille se prénomme Guillaume, alors que son fils Jean obtient le titre de receveur général de Normandie au moment où il s'allie avec une très riche famille de la région de Bourges, les Barillet de Xancoins.

Comme d'autres, ils s'enrichissent par le commerce et la vente à la cour des princes et rois qui séjournaient alors à Bourges. Au moment où ils sont anoblis, leur maison part en fumée dans le grand incendie de Bourges de 1487.

Etaient-ils bien assurés (?) ou leur fortune sonnante et trébuchante était-elle à l'abri, en tout cas, ils font reconstruire, non plus une maison, mais un magnifique et vaste hôtel .

Cet Hôtel porte désormais le nom " d'Hôtel Lallemant ", il était situé sur un terrain qui relevait de 3 paroisses, et donc, il fallait s'entendre avec les trois curés respectifs. Pour se mettre d'accord, il fut décidé que les Lallemant seraient les paroissiens d'un des trois curés et cela changeraient à chaque année.

La construction sur le rempart gallo-romain commence vers 1490, et à la mort de Jean Lallemant en 1494, l'édifice n'en était qu'à ses fondations. Ce sont ses fils qui terminèrent l'Hôtel en 1518, pour ne pas simplifier la compréhension du récit, ses deux fils s'appelaient aussi tous deux Jean ! Pour les différencier on dira Jean l'aîné et Jean le Jeune.

Jean l'aîné deviendra maire de Bourges en 1500, son fils quelques années plus tard. Tous deux appartenaient à l'ordre chevaleresque de Notre-Dame de la Table Ronde. Cet ordre avait été fondé à Bourges en 1492 par Jean de Cucharmois, un riche marchand de Lyon. Et plus tard, cet ordre, qui s'occupait beaucoup de monnaie et d'or, sera dirigé par Jean Lallemant l'aîné.

La suite du monument est somme toute, assez classique. Jusqu'au milieu du XVII ième siècle, il resta dans la famille Lallemant avant d'être vendu à un secrétaire du prince de Condé, puis revendu à des particuliers jusqu'en 1826, date à laquelle un grammairien nommé Pierre-Constance Séguin le vendit à la ville de Bourges.

La ville en fit une école primaire.

Enfin, récemment, le bâtiment devint le siège des sociétés savantes de la région avant d'être le Musée d'Arts Décoratifs capable d'accueillir les collections de mobiliers et d'objets d'art de la ville et de l'Etat, cela date de 1951.

Des travaux de réfection des façades en 1995 et 1996 ont redonné à cet hôtel une beauté incomparable, c'est un des grands monuments de notre Berry.

EN AVANT POUR LA VISITE

Avant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment, il nous faut regarder les extérieurs avec deux parties très différentes. Dans la cour d'entrée on peut admirer la façade assez sévère comportant de belles fenêtres avec des sculptures de personnages, comme des chevaliers, des bergers ou encore des animaux.
Au centre de la frise, des animaux à visage humain boivent dans un vase, dans les angles, des feuillages et des oiseaux de proie. 7 fenêtres, tout comme le couloir avec ses 5 voûtes (5/7 chiffres symboliques ?). Il débouche sur une cour à deux niveaux. En bas, sans doute une cuisine et des magasins de commerce. La seconde tour comprend une tourelle à l'italienne.

La porte du bas est curieuse, le fronton est triangulaire avec un médaillon représentant sans doute Pâris, fils de Priam, c'est le profil d'un guerrier coiffé d'un casque à tête de bélier. On adorait à cette époque l'Antiquité, d'où dans les deux cours, des médaillons en terre cuite représentant des empereurs romains. Il n'en subsiste aujourd'hui que deux ou trois.
Au sommet du triangle se trouve une boule de feu rappelant peut-être l'incendie de 1487, à moins que ce ne soit un symbole alchimiste.

L'INTERIEUR CLASSIQUE DE L'HOTEL LALLEMANT

L'Hôtel Lallemant est actuellement meublé ce qui met en valeur un certain nombre de collections du XVI ième et XVII ième siècle.
La salle à manger comprend un beau plafond à caissons, assez classique de cette époque. Au sol, un plancher de forme octogonale est beaucoup plus rare, avec, en son centre, la croix de Saint André à 8 branches. C'est la pièce de l'unité. Les meubles, tapisseries et objets sont à découvrir.

La chambre basse est ouverte, la porte est aux armes de Jean Lallemant, avec une rose et le dizain (qui est, comme chacun sait, un chapelet à 10 glands.....). Cette pièce comporte une cheminée sculptée, avec au centre, les armes de Louis XII et d'Anne de Bretagne, son épouse, c'est-à-dire le porc-épic et l'hermine. Que donne le croisement de ces deux petits animaux ?
Ces emblèmes royaux font l'objet de recherches. On dit que Louis XII, alors duc d'Orléans, aurait été emprisonné à Bourges et délivré par Jean Lallemant. C'est possible. L' autre théorie est qu'en avril 1506, Louis XII et son épouse seraient venus à Bourges et auraient couché dans cette chambre, c'est sans doute faux, mais c'est une belle histoire !

Les salons se succèdent ensuite, avec le salon bleu dont les meubles en marqueterie sont à noter ainsi qu'un cabinet qui aurait appartenu à la famille de Condé.

Les motifs sculptés apparaissent à tout moment, ce sont les phénix, un trophée d'armes avec l'inscription célèbre " SPQR ", et sans oublier les têtes de mort ailées.

En fait, nous sommes, selon les spécialistes du genre, dans un des hauts lieux de l'alchimie.

L'ALCHIMIE, VOUS CONNAISSEZ ?

Il est des domaines qui ne peuvent pas être traités de manière objective. L'alchimie en est un, car il y a les adeptes et les autres, à l'image d'une secte, le danger en moins, car on prend surtout le risque de se brûler les doigts. Mais les adeptes ont fait rêver pendant des millénaires tant de gens, l'alchimie est si mystérieuse.

L'Alchimiste, c'est celui qui trouve la pierre philosophale, et dans ce concept chacun peut y mettre ce qu'il veut. Pour les uns, c'est l'immortalité, la fin des souffrances, c'est le breuvage constitué avec des produits bien spéciaux et qu'il faut absorber pour demeurer toujours jeune et en bonne santé, jusque dans la nuit des temps .... Beau programme.
L'alchimie c'est aussi la transmutation des métaux. Dans son atelier mystérieux, au milieu des cornues et autres alambics, l'alchimiste transforme par la température les matériaux vils en argent ou en or, c'est alors la richesse et les honneurs.
L'alchimie c'est enfin la transformation, non pas des corps, mais des âmes, et c'est le moyen de devenir meilleur, c'est à dire un sage.
L'alchimie fut pratiquée en Chine et en Inde bien avant notre ère, mais c'est à Alexandrie que naquit cette " science " qui nous arrivera par l'intermédiaire des Arabes du XIII ième au XVI ième siècle. Elle commencera à décliner à la fin de la Renaissance alors que la chimie proprement dite se développait.

Les alchimistes ont beaucoup travaillé devant leurs fourneaux, mais ont-ils trouvé de l'or à partir de " vils métaux " ?, la démonstration reste à faire, mais ils ont beaucoup écrit, et parfois fait des vraies découvertes. Ainsi, la porcelaine dure, " made in China ", a fait l'objet de recherches considérables en Europe pendant plusieurs siècles. Un alchimiste, Böttger, dont l'histoire est fabuleuse, passa tant et tant de jours à faire des expériences qu'il trouva à défaut de l'or recherché la gamme de fabrication de la porcelaine.

BOURGES ET LES ALCHIMISTES

Bourges, selon les spécialistes, est une des villes françaises où l'on trouve le plus de sujets propres à l'alchimie. Van Lennep affirme que " Bourges est un haut lieu de l'alchimie française " puisque s'y trouvent à la fois le Palais de Jacques Coeur et l'Hôtel Lallemant. Comme Prague, Bourges possède sa rue de l'alchimie.

En effet, il y a toujours à Bourges, une rue de l'Alchimie entre la rue Bourbonnoux et le boulevard de Strasbourg. Curieusement, elle menait à une tour de l'enceinte gallo-romaine nommée " Tour du Diable ", et dans cette rue, où devaient se passer de " drôles de choses ", on avait la maison d'Arqueny (ou Arquemye).

Puisque nous sommes dans les noms de rues, pas loin de là se trouve la rue Mausecret, qui signifiait au Moyen Age " rue du mauvais secret ", elle coupait la rue de l'alchimie..... De là à penser qu'à l'angle de ces deux rues on avait trouvé la pierre philosophale, il n'y a qu'un pas.... Que je ne ferais pas.

Tous les grands auteurs et chercheurs sont venus un jour à Bourges étudier et voir l'Hôtel Lallemant, c'est le cas de Fulcanelli, Mathé, Chenu, Van Lennep, et Bulteau récemment. Pour beaucoup, il y a trois centres d'intérêt dans la capitale du Berry. Tout d'abord la cathédrale avec de nombreux symboles hermétiques, comme la plupart des cathédrales gothiques, de Notre Dame de Paris à Reims et Amiens. Ensuite, c'est le Palais Jacques Coeur, car le grand argentier de Charles VII qui a amassé une si grande fortune ne pouvait être qu'un " adepte ". Pour Pierre Borel : " il avait la pierre philosophale, et ses commerces qu'il avait sur mer, ses galères, et les monnaies n'étaient que des prétextes pour se cacher afin de n'être point soupçonné ". D'ailleurs les sculptures de son palais regorgent de symboles, comme les arbres philosophiques ou le bas-relief représentant la messe des alchimistes et situé au tympan de la cour d'honneur. Jacques Coeur fera encore beaucoup rêver !
Et le troisième exemple de la présence des alchimistes à Bourges est l'Hôtel Lallemant. Avec le château de Dampierre-sur-Boutonne, c'est le " rendez-vous incontournable des alchimistes ".

AU PARADIS DES ALCHIMISTES

En entrant dans cet Hôtel Lallemant, sur un cul de lampe apparaît le premier alchimiste qui tient un pilon ou un matras à col long. Fulcanelli affirme que cette salle basse est " admirablement adaptée au travail alchimiste ". Pour se rendre dans l'Oratoire, sublime pièce, on rencontre encore dans l'escalier d'accès un personnage tenant un livre fermé qui veut nous dire que toutes ces pierres recèlent un sens caché qu'il nous faut découvrir.

En pénétrant dans l'Oratoire, nous nous trouvons en quelque sorte " au Paradis des alchimistes ", les dimensions de la pièce sont modestes, 5,40 m de haut, 2,6 m de large et 3,8 m de long.

Les figures et inscriptions énigmatiques affûtent notre curiosité. C'est à la fois remarquable et inquiétant. Prosper Mérimée, de passage à Bourges comme Inspecteur des monuments historiques, écrira :


" Tout le luxe de sculpture est réservé pour le plafond. Formé de trois grandes dalles de pierre, il se divise en trente caissons contenant chacun des compositions différentes, de bas-reliefs admirablement travaillés, et d'un effet merveilleux. Ces compositions sont comme autant d'énigmes, et leur seul défaut c'est d'être aujourd'hui à peu près indéchiffrables.... J'observe dans les caissons les lettres E et R fréquemment répétées. Elles se trouvent encore dans une petite niche fort ornée près de l'autel... "

Ces trente caissons sculptés représentent des symboles, comme la sphère enflammée dans une coupe, avec apparition du signe " 3R " lequel peut signifier que l'extraction du soufre igné se fera par une triple réitération. Il y a aussi un putto (jeune garçon nu symbolisant parfois l'amour) qui fait pipi dans un sabot, la signification est aisée à trouver, c'est tout simplement un traitement par voie humide ! Pour être plus précis, l'urine lave le Mercure, nous sommes dans une phase d'élaboration de la pierre philosophale.
De même, le putto qui brise sur ses genoux un rosaire, c'est l'extraction du soufre.

En fait la question qui se pose est de savoir si la signification de ces trente caissons correspond à une gamme de fabrication permettant d'atteindre la pierre philosophale. On trouve les notions d'extraction des matières premières (la ruche entourée d'abeilles), de traitement par le feu (le putto penché sur une coquille enflammée), le nombre de fois qu'il faut renouveler l'expérience, la séparation et multiplication des matières obtenues ( l'avant-bras enflammé et les 7 châtaignes), et l'extraction des matières comme la sphère armillaire au-dessus d'un brasier.

Pour les alchimistes, il s'agit, sans aucun doute, des différentes phases de fabrication de la pierre philosophale, avec les matières premières d'origine (soufre, mercure, eau....), les processus de transformation à base de feu, et les diverses manipulations des matières obtenues.

Si la signification alchimiste de chaque caisson est bien connue par rapport à la symbolique de l'époque, la gamme totale est inconnue et personne, à l'aube du XXI ième siècle, si ce n'est peu-être Fulcanelli, en tout cas c'est ce qu'il écrit, n'a réussi à reconstituer, ce que les frères Lallemant avaient trouvé.

RE RER : LA MYSTERIEUSE CREDENCE

Sur la droite de la pièce, une crédence en bronze est encore plus mystérieuse que le plafond. Là encore Fulcanelli, à qui rien n'échappe a donné " la solution ". La sphère enflammée apparaît à nouveau trois fois, chiffre symbolique, au fronton constitué d'une large coquille. On trouve les lettres R et E. Elles sont disposées de façon curieuse, c'est RERE puis dessous RER, ce groupe étant répété trois fois de haut en bas.
Fulcanelli ajoute :
" Nous découvrons déjà grâce à cette disposition simple, une indication précieuse, celle des trois répétitions d'une seule et même technique. Or les trois grenades ignées du fronton confirment cette triple action d'un procédé unique, et comme elles représentent...Le soufre philosophal, nous comprendrons aisément qu'il faille réitérer trois fois la calcination de ce corps pour réaliser les trois oeuvres philosophiques ".

De manière plus pragmatique, le combiné du soufre et de l'arsenic, le realgar serait augmenté par l'une de ces parties et l'opération devrait être répétée trois fois. Pris de manière isolée, le R et le E signifient la sublimation et la dissolution. Si il y a un nouveau R, c'est qu'il faut répéter les phases précédentes jusqu'à la sublimation finale.

EN ALCHIMIE, LES RECHERCHES CONTINUENT

Aujourd'hui, l'alchimie ne fait plus partie de recherches sérieuses. C'est le domaine de quelques marginaux farfelus, mais capables aussi d'écrire des ouvrages plus ou moins documentés, car comme toutes les sciences occultes, c'est un domaine qui " fait vendre ". Il y a un besoin, dans notre monde rationnel, de rechercher certaines formes de spiritualité ou de mystère qui redonne à l'alchimie un attrait nouveau.

Au XX ième siècle, hormis Fulcanelli et ses disciples, il n'y a pas eu d'investigations scientifiques sur les processus alchimistes. A l'heure d'Internet, y a-t-il encore une place pour l'irrationnel ? Pourquoi pas mais à condition de rester dans le raisonnable et d'éviter le charlatanisme. Pour cela les sculptures et caissons de l'Hôtel Lallemant sont à votre disposition pour livrer leur secret et.... vous apporter la pierre philosophale.

Si vous ne trouvez pas, vous aurez au moins admiré de magnifiques architectures et vous aurez rêvé, n'est-ce pas l'essentiel. Si vous trouvez le moyen de faire de l'or à partir du soufre et du mercure, alors, vous deviendrez riches........ pensez à faire un don à L'Encyclopédie de Bourges.

en savoir plus sur l'ALCHIMIE A BOURGES >>>CLIQUER ICI

 

En savoir plus :
- Michel BULTEAU : " L'Hôtel Lallemant de Bourges "
- Patrick RIVIERE : " L'alchimie, science et mystique "
- Jacques VAN LENNEP : " Alchimie "
- FULCANELLI : " Les demeures philosophales " et " Le Mystère des Cathédrales "
- Philippe AUDOIN : " Bourges cité première "

RETOUR EN HAUT DE PAGE

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
Ils sont nés à Bourges,
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

Vous souhaitez enrichir le site de l'Encyclopedie de Bourges ?

 

Cliquer ici