Michel de Bourges - avocat de george sand- Roland Narboux - encyclopédie -

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MICHEL DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Michel de Bourges, grand avocat républicain fut aussi "l'ami" de George Sand.

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Version 2009

 

Michel de Bourges

Michel de Bourges repose aujourd'hui au cimetière des Capucin, le plus vieux des cimetières de Bourges. Il n'est pas aux côtés de son "amie" Georges Sand. Pourtant cet homme est peu connu, cet article veut lui redonner un peu de vie !

 

Louis Michel est né loin du Berry, à Pourrières dans le département du Var le 30 octobre 1797. Il fait des études de droit et embrasse la carrière d'avocat. IL commence à plaider à Bourges étant arrivé dans la capitale du Berry par son mariage. Dans les prétoires, ses plaidoiries étaient redoutables, il "était incisif et retentissant", c'était un vrai républicain, et lutta sans cesse contre la Restauration royaliste. mais il était contre tout pouvoir personne.

Il était assez désintéressé, puisqu'il refusa un poste important dans le gouvernement de Louis-Philippe, et au cours de la monarchie dite de Juillet, il était le chef du parti républicain.

Opposant né, c'est à Bourges qu'il rencontre un de ses anciens camarades d'école, Brisson, le père d'Henri Brisson, et, avec Daniel Mater, Duvergier de Hauranne et de Montalivet, et est chef de l'opposition au gouvernement et fonde en Berry un journal d'opposition, "La Revue du Cher".

Il plaide pour toutes les causes qui vont contre le gouvernement, ainsi en 1833, il est l'avocat des 40 Vendéens, jugés à Bourges qui voulaient renverser Louis-Philippe et le remplacer par le duc de Bordeaux, fils posthume du duc de Berry, c'était l'affaire du Port la Claie.

Avec cette opposition, il prit vite le nom de Michel de Bourges et lors de la monarchie de Juillet, il fut inquiété et mis en prison quelque temps.

La revanche arrive sous la forme de la révolution de 1848, il fut, avec Paul Duplan désigné comme Commissaire du Gouvernement Provisoire, il ne resta que 24 heures et fut remplacé par Félix Pyat.

En 1851, il est dans le Comité de Résistance contre le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte. Après cette période difficile pour lui, il fut exilé et mourut en 1853.

Michel de Bourges et George Sand (née le 1 er juillet 1804)

C'est comme avocat que Michel de Bourges rencontra la dame de Nohant en 1835. En effet, c'est lui qui plaida sa séparation avec son mari Casimir Dudevant, qui fut effective le 16 février 1836 après 14 ans de vie commune. Séparée de son mari, qu'elle avait épousé à l'âge de 18 ans, le 17 septembre 1822, elle adopta assez vite les idées de son avocat qui devint son amant.

C'est le 9 avril 1835 qu'ils se rencontrèrent à Bourges. Michel de Bourges habitait rue Saint-Antoine (aujourd'hui rue Littré) à deux pas du Palais de Justice. Plus tard Michel de Bourges logera à l'Hôtel Bastard, rue Porte Jaune en 1849.

George Sand lorsqu'elle venait à Bourges séjournait dans un h^tel situé rue d'Auron et qui n'existe plus. Et on raconte qu'ils se raccompagnaient mutuellement à leur hôtels respectifs jusqu'à 9 fois écrit George Sand, ne pouvant se quitter, et chaque fois dans ce quartier d'Auron, ils passaient devant l'Eglise Saint Pierre le Guillard. Parfois ils stationnaient devant le palais Jacques Coeur qui abritait depuis 1820 la cour d'Assises.

Michel de Bourges et George Sand vus par Bernad Capo

une anecdote intéressante rapportée par Jean François Deniau : Il n'y a plus de canapé dans les bureaux des avocats en France depuis ces années 1830, la raison est simple, c'est sur un tel canapé que George Sand tomba amoureuse de Michel de Bourges et comme il ne faut pas mélanger les genres, le canapé sera désormais interdit par ce qui est "le conseil de l'Ordre des Avocats". 

Michel de Bourges et la Révolution de 1830 ( apports de Christophe Gratias):

Lors de cette révolution de 1830, Michel de Bourges, avocat républicain prit la tête de l'opposition libérale. C'est lui qui empêcha le général Canuel d'envoyer un régiment de cuirassiers de Nevers contre les émeutiers.
Michel de Bourges fit arborer le drapeau tricolore à Bourges et c'est lui qui fit publier une revue quotidienne d'opposition intitulée "La Revue du Cher". Il fit nommé aussi nous dit Christophe Gratias, Daniel Mater premier président de la Cour d'Appel.

Un an plus tard, le 27 juillet 1831, lors du premier anniversaire de la Révolution, Michel de Bourges, avec quelques uns de ses amis, planta un Arbre de la Liberté, alors que le maire de Bourges, Maillet Génétry n'en voulait pas. C'est à ce moment, que le général Petit, le général des Adieux de Fontainebleau fut appelé et avec la troupe il dispersa les manifestants et arracha l'arbre de La Liberté. Il avait été planté à proximité de la place Séraucourt. Plusieurs personnes sont arrêtées, une petite dizaine dont Michel de Bourges et il fut incarcéré après jugement à un mois de prison, qui se déroula au Palais Ducal qui était alors la prison de Bourges.

Lire : "Bourges et la Révolution de Juillet" par Edmond Jongleux.

A suivre

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