L'Hôtel
Lallemant est un musée intéressant, et peut se
visiter en toute liberté et gratuitement. Il est bien
conservé, et posséde un mobilier intéressant,
ainsi que des sculptures de grande valeur.
Pourtant, c'est par les sculptures et
autres motifs emblèmatique qu'il est une des demeures
les plus intéressantes pour les férus de l'Alchimie.
Les responsables locaux font tout pour occulter ce fait, et dans
une récente plquette éditée par les musées
de la Ville de Bourges sur l'Hôtel Lallemant, le mot Alchimie
n'est même pas mentionné, alors que c'est l'intérêt
principal de la bâtisse.
EN AVANT POUR LA
VISITE
Avant de pénétrer à
l'intérieur du bâtiment édifié par
la famille Lallemant,
il nous faut regarder les extérieurs avec deux parties
très différentes. Dans la cour d'entrée
on peut admirer la façade assez sévère comportant
de belles fenêtres avec des sculptures de personnages,
comme des chevaliers, des bergers ou encore des animaux.
Au centre de la frise, des animaux à visage humain boivent
dans un vase, dans les angles, des feuillages et des oiseaux
de proie. 7 fenêtres, tout comme le couloir avec ses 5
voûtes (5/7 chiffres symboliques ?). Il débouche
sur une cour à deux niveaux. En bas, sans doute une cuisine
et des magasins de commerce. La seconde tour comprend une tourelle
à l'italienne.
La porte du bas est curieuse, le fronton
est triangulaire avec un médaillon représentant
sans doute Pâris, fils de Priam, c'est le profil d'un guerrier
coiffé d'un casque à tête de bélier.
On adorait à cette époque l'Antiquité, d'où
dans les deux cours, des médaillons en terre cuite représentant
des empereurs romains. Il n'en subsiste aujourd'hui que deux
ou trois.
Au sommet du triangle se trouve une boule de feu rappelant peut-être
l'incendie de 1487, à moins que ce ne soit un symbole
alchimiste.
L'INTERIEUR CLASSIQUE
DE L'HOTEL LALLEMANT
L'Hôtel Lallemant est actuellement
meublé ce qui met en valeur un certain nombre de collections
du XVI ième et XVII ième siècle.
La salle à manger comprend un beau plafond à
caissons, assez classique de cette époque. Au sol,
un plancher de forme octogonale est beaucoup plus rare, avec,
en son centre, la croix de Saint André à 8 branches.
C'est la pièce de l'unité. Les meubles, tapisseries
et objets sont à découvrir.
La chambre
basse est ouverte, la porte est aux armes de Jean Lallemant,
avec une rose et le dizain (qui est, comme chacun sait, un chapelet
à 10 glands.....). Cette pièce comporte une cheminée
sculptée, avec au centre, les armes de Louis XII et
d'Anne de Bretagne, son épouse, c'est-à-dire le
porc-épic et l'hermine. Que donne le croisement de
ces deux petits animaux ?
Ces emblèmes royaux font l'objet de recherches. On dit
que Louis XII, alors duc d'Orléans, aurait été
emprisonné à Bourges et délivré par
Jean Lallemant. C'est possible. L' autre théorie est qu'en
avril 1506, Louis XII et son épouse seraient venus à
Bourges et auraient couché dans cette chambre, c'est sans
doute faux, mais c'est une belle histoire !
Vue de la cour intérieure de
l'Hôtel Lallemant
Les salons se succèdent ensuite,
avec le salon bleu dont les meubles en marqueterie sont à
noter ainsi qu'un cabinet qui aurait appartenu à la famille
de Condé.
Les motifs sculptés apparaissent
à tout moment, ce sont les phénix, un trophée
d'armes avec l'inscription célèbre " SPQR
", et sans oublier les têtes de mort ailées.
En fait, nous sommes, selon les spécialistes
du genre, dans un des hauts lieux de l'alchimie.
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Bourges, cliquer ICI