Il s'agit d'une zone située à
la limite du rempart gallo-romain, elle fut appelée vallée
ou prairie Saint Paul, du nom de la paroisse et d'un moulin qui
était situé sur l'Auron.
Cette zone est située entre le boulevard
Lamarck et la prairie Saint Paul, ce site dédié
à la culture et à l'animation, renferme dans son
sol des vestiges gallo-romains importants.
L'origine du projet remonte à Henri Laudier, juste avant
guerre. Ce maire visionnaire voulant implanter dans les années
1920 une foire exposition, jette son dévolu sur l'ancienne
cartoucherie et les champs de manoeuvre de Saint Paul. La première
édition n'est pas un franc succès, les commerçants
ont boudé la manifestation. Henri Laudier écrira
: " n'y faudrait-il pas voir plutôt la manifestation
d'un des côtés du caractère berrichon, cette
prudence un peu craintive qui préfère, avant de
se lancer dans une affaire que d'autres aient essuyé le
premier feu ".
Ainsi, une série de grands halls,
comme l'on en faisait dans l'entre-deux-guerres vont sortir de
terre. Ils sont en poteaux porteurs et en tôle, ce qui
est esthétiquement assez laid.
Puis dans le cadre de la culture, c'est
le Muséum qui est réalisé, cette fois "en
dur" et monseigneur Foucher installe un muséum d'Histoire
naturel et même un zoo. C'est alors dans les années
1950 un lieu de promenade avec une sorte de parc.
Progressivement les halls anciens et peu fonctionnels sont remplacés
par de nouveaux bâtiments plus modernes. C'est le cas du
" Pavillon ". Quatre piliers supportent la charpente,
avec trois niveaux de 2000 mètres carrés environ
chacun. Ce " Pavillon " sert aux animations les plus
diverses, de l'exposition canine aux floriades en passant par
le salon des antiquaires. Le Printemps de Bourges l'utilise régulièrement,Mais
le Parc Saint-Paul reste synonyme pour tous les Berrichon le
lieu de la Foire-Exposition,au mois de juin.
Enfin dans les années 1990, c'est
la médiathèque de Bourges qui est construite à
proximité du Muséum, et devient un des hauts lieux
de la culture de la ville.
Le parc saint Paul a plusieurs fonctions
fortes connues des Berrichons, c'est :
- le muséum d'Histoire naturelle
- la foire exposition annuelle.
- le Printemps de Bourges.
Le parc Saint Paul par la suite, dans les
années 2000 va changer de nom et s'appeler les rives d'Auron,
l'ensemble étant subdivisé en palais d'Auron, pavillon
d'Auron ... etc
L'industrie au Parc Saint
Paul :
Lorsque le canal de Berry arrive en 1822, puis le chemin de fer
en 1847, une industrie qui était auparavant dans un milieu
rural, commence à venir sur Bourges à proximité
de ces deux nouveaux moyens de communication.
A l'emplacement du moulin Messire-Jacques et où se trouve
aujourd'hui le palais d'Auron, sont créées en 1838,
les Forges et Fonderies de Bourges. C'est une vraie création
qui veut bénéficier de l'arrivée par le
canal de la houille.
Cette société va avoir des hauts et des bas, avec
Michonnet comme principal actionnaire.
Il y a deux hauts fourneaux, une tréfilerie et des ateliers.
Mais cette société ne semble pas avoir beaucoup
de salariés.
C'est en 1974 que la société Métallurgique
du Centre se redéploye à Saint Doulchard et l'usine
est détruite.
Après le moulin, puis une industrie sidérurgique
et enfin un Hall des Congrès.
Une autre industrie du parc Saint Paul, la Cartoucherie date
semble-t-il du mois de septembre 1854.
Par la suite, cette entreprise est affectée à la
Direction d'artillerie, elle a été cédée
à l'Ecole de Pyrotechnie le 15 mars 1885.
La fabrication des cartouches en France est multiple, il y a
Bourges, dépendant de l'Ecole centrale de pyrotechnie;
marque: ECP
A l'exception de la poudre qui est directement fournier par l'Etat,
les autres matières premières sont achetées
dans le commerce mais ne sont acceptées qu'après
avoir satisfait à des épreuves spéciales,
dans des conditions fixées par des instructions ministérielles.
Les marchés pour la fourniture du laiton sont passés
par la seule cartoucherie de Bourges, outillée pour faire
subir à ce métal les épreuves de résistances
et d'analyses prévues : de même la cartoucherie
de Puteaux est la seule chargée de l'achat du maillechort.
Les autres matières premières sont achetées
directement par les cartoucheries.
La charge de poudre fulminante est introduite dans les amorces
puis comprimée progressivement. Ces opérations,
qui présentent un certain danger, sont toujours faites
au moyen d'appareils que l'on peut faire fonctionner à
l'abri d'un masque ou d'une cloison. Après le chargement,
les amorces sont triées et vernies de nouveau. Les amorces
et couvre-amorces destinés à la guerre, ne sont
fabriqués qu'à Bourges et à Tarbes.