LA BRASSERIE DE PIGNOUX
Le Berry et Bourges sont passés
à côté de d'une industrie alimentaire de
tout premier plan. Déjà, au XVII ième siècle,
les étudiants qui venaient d'Allemagne pour étudier
à l'université de Bourges parlent de la production
de bière locale. Depuis la fin du XVIII ième siècle,
existait dans ce quartier de Pignoux une brasserie dont la bière
dit-on était renommée, eu égard à
la qualité de l'orge cultivé dans la région.
Cette brasserie date des années
1780 / 1790.
Selon Christian Roth dans un article
du Berry Républicain, le premier brasseur connu est Louis-Augustin
Bréhier-Delorme. Il est le patron de cet établissement
jusqu'à sa mort en 1817.
Dans la succession, c'est son neveu
Claude Clément qui prend la suite et très vite
il trouve un associé en la personne de Antoine Parnjon-Dupar;
cela va durer jusque vers 1829. Ce dernier reste seul brasseur
jusqu'en 1837 date de son décès.
En 1841, c'est Achille Ratier qui est
à l'origine un marchand de laine qui achète l'entreprise,
mais il n'est pas simple de passer de la laine à la bière
et il fait faillite en 1857.
Les dix ans qui suivent sont assez flous.
(tribunaux et chambres de commerce)
Elle sera ensuite, à partir de
1867 gérée par Pierre-Louis Gabard. Elle est alors
dirigée par le brasseur Benoît Golliard.
La suite est assez complexe avec la
participation d'un brasseur venu de Strasbourg, Joseph Klein,
alors que l'entreprise est en réalité dirigée
par Marguerite Guidot, veuve de P.L. Gabard.
Les enfants poursuivent l'activité
avec le fils Georges Gabard jusque vers 1901. M. Guidot meurt
à l'âge de 82 ans.
Elle quitte le giron familial et poursuit
son activité sous forme d'une société anonyme.
En 1906, Monsieur François Jacob prend la direction de
la Brasserie de Pignoux qu'il fait agrandir et qui devient une
fabrique modèle.
Il était né à la
Rochelle en 1874, et il fut un grand professionnel, sorti major
de l'école de brasserie de Nancy. (il meurt en 1943).
Des regroupements en font la Société
des Brasseries du Cher (avec celle de Pignoux et aussi de Grillon
à Châteauroux) . Pour accroître l'activité,
une production de glaces alimentaire est créée,
elle provient de la nouvelle usine frigorifique.
A cette époque, plus de 4000
quintaux d'orges sont traités annuellement dans la brasserie.
Depuis cette époque, de la brasserie, il ne reste rien
sur le plan industriel, par contre, une partie du bâtiment
existe encore, c'est une immense bâtisse assez caractéristique.
Elle disparaît à la fin
des années 1960. Les derniers conseils d'administration
se déroulent vers 1957, et elle poursuit, semble-t-il
son activité jusque vers 1970.
Elle devient en 1988 une friche industrielle.
A la place ces dernières années
un magasin " discount " de type Lidl s'est implanté.
La brasserie de Pignoux, outre la bière
produisait aussi des sodas, comme les marques Zoé et Pschitt,
mais aussi des eaux minérales et de la glace.
LE CHATEAU DE LA CHAPPE
On connaît assez mal l'histoire
de ce château situé à quelques pas de l'hypermarché
Carrefour. Certains prétendant que cette demeure a appartenu
à la famille Lallemant, avant de devenir propriété
de Pierre Bengy puis de la famille Gibieuf.
Des tourelles sur encorbellement et un oratoire sous forme d'une
tour ronde éloignée du corps de bâtis donnent
un côté mystérieux à l'édifice.
Rendu à l'état de masure nous dit Buhot de Kersers,
le château de Chappe est reconstruit au XVII ième
siècle.
L'EGLISE SAINTE BARBE
Le 11 novembre 1923, la première
pierre de l'église Sainte Barbe est posée, elle
ne sera consacrée qu'en 1935. Depuis le début du
siècle, compte tenu de l'accroissement de la population
du quartier, une chapelle provisoire avait été
construite. Située sur des terrains à caractère
militaire, elle prendra le nom de Sainte Barbe, qui est la sainte
patronne des artilleurs.