- Le 95 ° Régiment
d'Infanterie
- Le 295 ième RI, Régiment
d'Infanterie
- Le 1 er Régiment d'Artillerie
- Le 37° Régiment
d'Artillerie
- Le 105 ° Régiment
d'Artillerie
Bourges fut, de par sa situation géographique,
une grande ville de garnison à partir de la seconde moitié
du XIX ième siècle. Voici quelques Régiments
qui ont laissé leur empreinte à Bourges.
Bourges fut le chef lieu de Corps d'armée.
Le 95 ° Régiment
d'Infanterie
Le 95° d'Infanterie date de 1734. Il
a porté comme souvent le nom de ses colonels, en particulier
la famille de Salis. (c'est alors un régiment suisse au
service de la France)
Puis de 1791 à 1815, il se nomme
Demi-Brigade puis 95° de Ligne. Il est hébergé
alors dans la caserne Condé.
Après 1815, il porte le nom de Légion
des Vosges pour s'appeler alors le 20° Léger.
C'est le 1 er janvier 1855 qu'il devient
le 95° Régiment d'Infanterie.
1861-1867 : c'est l'Expédition du
Mexique et la garnison du régiment est à Bourges
Après la guerre de 1870 - 1871,
il se réforme comme tous les Régiments du pays
et en 1880, il reçoit un nouveau drapeau.
C'est le 26 octobre 1873 que le 95°
arrive en Berry à Avor (sans d).
En 1855, l' linfanterie légère
est dissoute, et ses régiments sont convertis en unités
dinfanterie de ligne, prenant un numéro à
la suite des 75 déjà existants. Le 20e prend
le nom de 95e régiment dinfanterie de ligne
En 1909, le 95 ° Régiment d'Infanterie
est partagé à Bourges entre les casernes Condé,
Vieil Castel et le quartier Auger.
Le 95° a eu dans ses rangs Jules Renard
(né en 1864) en 1885, et il a laissé dans ses nouvelles
plusieurs récits de la vie militaire de cette époque.
Le 95° Régiment d'Infanterie
dans la guerre de 1914/18:
C'est donc le 3 août 1914 que les
compagnies de ce 95° quittent les casernes pour occuper les
différents cantonnements qui leurs sont effectés,
ce sont les écoles, lycèes, séminaires,
et même le palais Jacques Coeur, ceci dans le cadre du
plan de mobilisation.
Le 5 août, le colonel Tourret passe
en revue le Régiment sur le champ de foire du Vieil Castel,
ils sont 3300 hommes à défiler devant le drapeau
du Régiment.
Et le colonel, dans un de ces discours
enflammés de ces premiers jours d ela guerre déclare
: " Que votre devise soit toujours en avant ". Et le
95° va quitter Bourges le 7 août 1914 à 20 h
15 précises pour une courte guerre ... qui va être
terrible et durer 4 ans.
La device du Régiments est le célèbre
"Debout les morts" qui est la phrase prononcée
pendant la guerre de 14/18 par un Berrichon, l'Adjudant Péricart
le 8 avril 1915, alors qu'il se battait- dans un tranchée,
le "boyau de La Tranchée Rouge", autour de lui
il ne restait que des morts et des blessés.
"24 février 1916 (Soir): le
95e RI arrive à la cote 347. Il vient de faire 56 kilomètres
en trente-six heures. Les reconnaissances envoyées en
avant du village de Douaumont par le 95e RI ne rencontrent ni
les ouvrages qui avaient été signalés par
l'état-major, ni les troupes que le régiment devait
relever. Il n'y a plus de troupes entre le 95e et l'ennemi :
elles sont toutes en fuite ou prisonnières. Le colonel
de Bélenet, qui commande le 95e RI, reçoit du général
Balfourier, qui commande le 20e Corps, l'ordre de se porter à
Douaumont. Il établit son 3e bataillon dans les éléments
de tranchée qui existent en avant du village, son 1e bataillon
au nord du village, aux cotes 378 et 347, son 2e bataillon en
réserve entre Fleury et Thiaumont. L'autre régiment
de la brigade, le 85e, occupe à gauche le secteur qui
va de l'est de Louvemont à la cote 378. Il a lui-même
la 51e division à sa gauche. À droite du 95e se
trouve la brigade Chéré (2e et 4e bataillons de
chasseurs, et le 418e régiment d'infanterie). "
"25 février 1916: Dès le petit jour, le bombardement
allemand sur le village de Douaumont et sur ses alentours. Les
soldats du 95e régiment d'infanterie ont l'impression
d'être seuls, abandonnés du reste de l'Armée,
holocaustes choisis pour le salut de Verdun. Vers le milieu de
l'après-midi, le bombardement cesse et l'attaque se produit.
Des masses, jaillies du bois d'Haudremont, submergent le malheureux
1e bataillon mais se brisent contre nos mitrailleuses et nos
feux de salve, à nous. Les Allemands s'aplatissent, se
terrent. Et le bombardement reprend. Il est de courte durée,
cette fois. La fumée qui couvrait le fort se dissipe et,
de sentir cette force si près, cela rassure nos hommes.
Ils sont tous à leurs postes, attentifs à l'assaut
que ce calme présage. Soudain, un cri : « Les voilà
! » ... "
J'ai dit que le 3e bataillon occupait les tranchées autour
du village. Ces tranchées formaient un angle droit. Sur
la plus grande branche, parallèle à la rue et face
à la cote 347, les 9e, 10e et 11e compagnies. Sur la plus
petite, face au fort, la 12e compagnie ou, plus exactement, un
peloton de la 12e compagnie : la 4e section que je commande en
qualité de lieutenant, la 3e section sous les ordres de
l'adjudant Durassié. Avec nous, la section de mitrailleuses
du 3e bataillon, sous les ordres du capitaine Delarue. Delarue
et Durassié sont toujours vivants. Et vivants également
une quinzaine d'hommes qui étaient avec nous ce jour-là...Perte
du village de Douaumont qu'occupait le 3e bataillon du 95e RI.
26 février 1916: Le 95e régiment
d'infanterie devait être relevé au matin du 26 par
le 110e, mais le colonel de Bélenet, « le géant
d'Apremont », décida de retarder la relève.
Jusquà la nuit, afin de ne pas compromettre la défense.
Quand le régiment partit, dans la nuit du 26, il laissait
derrière lui 800 hommes tués, mais il avait sauvé
Verdun.
La 16 ième Division d'Infanterie
comprend en son sein, la 31 ième Brigade et le 95 °
Régiment d'Infanterie est à l'intérieur
de cette brigade.
Le quartier général de la
16 ième division est situé au 26 rue de Paradis
avec le bureau de garnison de Bourges.
En 1934, se déroule à Bourges
une vente aux enchères de 24 chevaux réformés,
sur la place du Champ de Foire à Bourges, provenant du
95e RI et du 105e régiment d'artillerie.
Le 10 mai 1940 : ce sont les Allemands qui envahissent la Hollande,
la Belgique, le Luxembourg ! Les 11 et 12 mai resserrement du
dispositif de défense. Le régiment 95e RIM dans
le sous-secteur de Boulange.
Le 295 ième RI,
Régiment d'Infanterie
Jean-Pierre André écrira
dans un ouvrage "Tempête à l'Est" qui
relate le 295 ième régiment d'Infanterie dont l'insigne comporte la tête d'un bélier,
et qui se retrouve en mai 1940 en première ligne dans
les Ardennes.
L'auteur rappelle qu'il y a eu 7 régiments
berrichons qui furent mobilisés dans le Cher en 1940.
Le régiment fut décimé
le 11 mai 1940 48 heures après le début de l'offensive
allemande.
Ce régiment à cette époque
est formée "d'anciens" qui on tplus de 30 ans
et certains ont faits la guerre de 1914 / 18.
M André rappelle que ce 295 ième
régiment ne doit pas aller au combat tout de suite, il
est davantage "en réserv" et il ne fut pas prioritaire
dans les magasins d'équipement de Bourges situés
à Port Sec, il n'a pas de canons anti-char et pour l'habillement,
certains vont au front avec des chaussures et pantalons civils.
Au mois de septembre 1939, le régiment
est incorporé à la 55 ième division d'Infanterie
avec deux autres régiments (213 RI et 331 RI).
Il iront à Sedan fin octobre 1939
et renforceront pendant 6 mois les défenses de la ville.
Puis ce sera l'offensive allemande alors
qu'une partie du Régiment s'en va vers Bouillon en Belgique
et sera décimée par les attaques aériennes.
En particulier vers Sedan ce sont des centaines de bombardiers
Junkers et des Stukas qui bombardent les régiments situés
à Sedan et sur la frontière belge, cela dure 5
heures ce 13 mai 1940.
Les fantassins allemands passent ensuite
et les rescapés du 295 ième RI sont capturés.
Le 1 er Régiment
d'Artillerie
Ce 1 er Régiment d'Artillerie est
l'ancêtre de tous les régiments d'artillerie de
l'armée française. Il vient en droite ligne du
régiment des Fusillers du Roi créé en 1671
et dont le premier chef de corps fut Louis XIV, et plus tard
Bonaparte servit dans ce type de régiment comme lieutenant.
Le 16 mars 1871, par décision ministérielle,
le 1er Régiment d'Artillerie qui composait une partie
de l'Armée du Rhin est réorganisé à
Bourges, au fur et à mesure de leur retour de captivité
après la défaite de 1870.
L'alnnée suivante, en 1872, le 1
er Régiment d'Artillerie dit "de campagne" prend
garnison à Bourges, et jusqu'en 1924, c'est un régiment
essentiellement berrichon.
En 1924, il quitte Bourges pour Auxonne.
L'Etat Major de l'artillerie est installé
au N°1 du boulevard de Lahitolle
Le 37° Régiment
d'Artillerie
Le 37 ° Régiment d'Artillerie
est formé à Bourges le 21 octobre 1873.
Il provient de la réunion de plusieurs
régiments, comme le 1 er régiment qui date de 1671.
Le 37 ° Régiment d'Artillerie
est situé à l'intérieur du Quartier Carnot,
avec comme entrée les N° 2 et 4.
Le premier colonel de ce 37 ° régiment
est Warnesson...
Le 37 ° Régiment d'Artillerie
est mobilisé à Bourges le dimanche 2 août
1914 et le 7 août, c'est l'opération d'embarquement
des batteries qui commence à Port-Sec.
Le 105 ° Régiment
d'Artillerie
Le 105 ° Régiment d'Artillerie
lourde fut créé de toute pièce au cours
d ela guerre de 1914 - 1918. Il fut formé en partie de
certains éléments du 3 ° Régiment d'Artillerie
lourde qui avait son dépôt à Joigny et avait
été dissous le 1 er novembre 1915.
Il fut alors équipé de canons
de 120 long et 155 court.
à suivre