Régiments de Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
ECONOMIE
URBANISME
PATRIMOINE
CULTURE
POLITIQUE
ENVIRONNEMENT
HISTOIRE

LES REGIMENTS A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges possède un certain nombre de Régiments qui ont donné leurs noms à des rues de Bourges.

 RETOUR AU SOMMAIRE
 
 
RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL
Version 2012

Le 95 ° Régiment d'Infanterie
Le 295 ième RI, Régiment d'Infanterie
Le 1 er Régiment d'Artillerie
Le 37° Régiment d'Artillerie
Le 105 ° Régiment d'Artillerie

Bourges fut, de par sa situation géographique, une grande ville de garnison à partir de la seconde moitié du XIX ième siècle. Voici quelques Régiments qui ont laissé leur empreinte à Bourges.

Bourges fut le chef lieu de Corps d'armée.


Le 95 ° Régiment d'Infanterie

Le 95° d'Infanterie date de 1734. Il a porté comme souvent le nom de ses colonels, en particulier la famille de Salis. (c'est alors un régiment suisse au service de la France)

Puis de 1791 à 1815, il se nomme Demi-Brigade puis 95° de Ligne. Il est hébergé alors dans la caserne Condé.

Après 1815, il porte le nom de Légion des Vosges pour s'appeler alors le 20° Léger.

C'est le 1 er janvier 1855 qu'il devient le 95° Régiment d'Infanterie.

1861-1867 : c'est l'Expédition du Mexique et la garnison du régiment est à Bourges

Après la guerre de 1870 - 1871, il se réforme comme tous les Régiments du pays et en 1880, il reçoit un nouveau drapeau.

 

C'est le 26 octobre 1873 que le 95° arrive en Berry à Avor (sans d).

En 1855, l' l’infanterie légère est dissoute, et ses régiments sont convertis en unités d’infanterie de ligne, prenant un numéro à la suite des 75 déjà existants. Le 20e prend le nom de 95e régiment d’infanterie de ligne

En 1909, le 95 ° Régiment d'Infanterie est partagé à Bourges entre les casernes Condé, Vieil Castel et le quartier Auger.

 

Le 95° a eu dans ses rangs Jules Renard (né en 1864) en 1885, et il a laissé dans ses nouvelles plusieurs récits de la vie militaire de cette époque.

Le 95° Régiment d'Infanterie dans la guerre de 1914/18:

C'est donc le 3 août 1914 que les compagnies de ce 95° quittent les casernes pour occuper les différents cantonnements qui leurs sont effectés, ce sont les écoles, lycèes, séminaires, et même le palais Jacques Coeur, ceci dans le cadre du plan de mobilisation.

Le 5 août, le colonel Tourret passe en revue le Régiment sur le champ de foire du Vieil Castel, ils sont 3300 hommes à défiler devant le drapeau du Régiment.

Et le colonel, dans un de ces discours enflammés de ces premiers jours d ela guerre déclare : " Que votre devise soit toujours en avant ". Et le 95° va quitter Bourges le 7 août 1914 à 20 h 15 précises pour une courte guerre ... qui va être terrible et durer 4 ans.

 

La device du Régiments est le célèbre "Debout les morts" qui est la phrase prononcée pendant la guerre de 14/18 par un Berrichon, l'Adjudant Péricart le 8 avril 1915, alors qu'il se battait- dans un tranchée, le "boyau de La Tranchée Rouge", autour de lui il ne restait que des morts et des blessés.

"24 février 1916 (Soir): le 95e RI arrive à la cote 347. Il vient de faire 56 kilomètres en trente-six heures. Les reconnaissances envoyées en avant du village de Douaumont par le 95e RI ne rencontrent ni les ouvrages qui avaient été signalés par l'état-major, ni les troupes que le régiment devait relever. Il n'y a plus de troupes entre le 95e et l'ennemi : elles sont toutes en fuite ou prisonnières. Le colonel de Bélenet, qui commande le 95e RI, reçoit du général Balfourier, qui commande le 20e Corps, l'ordre de se porter à Douaumont. Il établit son 3e bataillon dans les éléments de tranchée qui existent en avant du village, son 1e bataillon au nord du village, aux cotes 378 et 347, son 2e bataillon en réserve entre Fleury et Thiaumont. L'autre régiment de la brigade, le 85e, occupe à gauche le secteur qui va de l'est de Louvemont à la cote 378. Il a lui-même la 51e division à sa gauche. À droite du 95e se trouve la brigade Chéré (2e et 4e bataillons de chasseurs, et le 418e régiment d'infanterie). "


"25 février 1916: Dès le petit jour, le bombardement allemand sur le village de Douaumont et sur ses alentours. Les soldats du 95e régiment d'infanterie ont l'impression d'être seuls, abandonnés du reste de l'Armée, holocaustes choisis pour le salut de Verdun. Vers le milieu de l'après-midi, le bombardement cesse et l'attaque se produit. Des masses, jaillies du bois d'Haudremont, submergent le malheureux 1e bataillon mais se brisent contre nos mitrailleuses et nos feux de salve, à nous. Les Allemands s'aplatissent, se terrent. Et le bombardement reprend. Il est de courte durée, cette fois. La fumée qui couvrait le fort se dissipe et, de sentir cette force si près, cela rassure nos hommes. Ils sont tous à leurs postes, attentifs à l'assaut que ce calme présage. Soudain, un cri : « Les voilà ! » ... "
J'ai dit que le 3e bataillon occupait les tranchées autour du village. Ces tranchées formaient un angle droit. Sur la plus grande branche, parallèle à la rue et face à la cote 347, les 9e, 10e et 11e compagnies. Sur la plus petite, face au fort, la 12e compagnie ou, plus exactement, un peloton de la 12e compagnie : la 4e section que je commande en qualité de lieutenant, la 3e section sous les ordres de l'adjudant Durassié. Avec nous, la section de mitrailleuses du 3e bataillon, sous les ordres du capitaine Delarue. Delarue et Durassié sont toujours vivants. Et vivants également une quinzaine d'hommes qui étaient avec nous ce jour-là...Perte du village de Douaumont qu'occupait le 3e bataillon du 95e RI.

26 février 1916: Le 95e régiment d'infanterie devait être relevé au matin du 26 par le 110e, mais le colonel de Bélenet, « le géant d'Apremont », décida de retarder la relève. Jusqu’à la nuit, afin de ne pas compromettre la défense. Quand le régiment partit, dans la nuit du 26, il laissait derrière lui 800 hommes tués, mais il avait sauvé Verdun.

La 16 ième Division d'Infanterie comprend en son sein, la 31 ième Brigade et le 95 ° Régiment d'Infanterie est à l'intérieur de cette brigade.

Le quartier général de la 16 ième division est situé au 26 rue de Paradis avec le bureau de garnison de Bourges.

En 1934, se déroule à Bourges une vente aux enchères de 24 chevaux réformés, sur la place du Champ de Foire à Bourges, provenant du 95e RI et du 105e régiment d'artillerie.


Le 10 mai 1940 : ce sont les Allemands qui envahissent la Hollande, la Belgique, le Luxembourg ! Les 11 et 12 mai resserrement du dispositif de défense. Le régiment 95e RIM dans le sous-secteur de Boulange.


Le 295 ième RI, Régiment d'Infanterie

Jean-Pierre André écrira dans un ouvrage "Tempête à l'Est" qui relate le 295 ième régiment d'Infanterie dont l'insigne comporte la tête d'un bélier, et qui se retrouve en mai 1940 en première ligne dans les Ardennes.

L'auteur rappelle qu'il y a eu 7 régiments berrichons qui furent mobilisés dans le Cher en 1940.

Le régiment fut décimé le 11 mai 1940 48 heures après le début de l'offensive allemande.

Ce régiment à cette époque est formée "d'anciens" qui on tplus de 30 ans et certains ont faits la guerre de 1914 / 18.

M André rappelle que ce 295 ième régiment ne doit pas aller au combat tout de suite, il est davantage "en réserv" et il ne fut pas prioritaire dans les magasins d'équipement de Bourges situés à Port Sec, il n'a pas de canons anti-char et pour l'habillement, certains vont au front avec des chaussures et pantalons civils.

Au mois de septembre 1939, le régiment est incorporé à la 55 ième division d'Infanterie avec deux autres régiments (213 RI et 331 RI).

Il iront à Sedan fin octobre 1939 et renforceront pendant 6 mois les défenses de la ville.

Puis ce sera l'offensive allemande alors qu'une partie du Régiment s'en va vers Bouillon en Belgique et sera décimée par les attaques aériennes. En particulier vers Sedan ce sont des centaines de bombardiers Junkers et des Stukas qui bombardent les régiments situés à Sedan et sur la frontière belge, cela dure 5 heures ce 13 mai 1940.

Les fantassins allemands passent ensuite et les rescapés du 295 ième RI sont capturés.


Le 1 er Régiment d'Artillerie

Ce 1 er Régiment d'Artillerie est l'ancêtre de tous les régiments d'artillerie de l'armée française. Il vient en droite ligne du régiment des Fusillers du Roi créé en 1671 et dont le premier chef de corps fut Louis XIV, et plus tard Bonaparte servit dans ce type de régiment comme lieutenant.

Le 16 mars 1871, par décision ministérielle, le 1er Régiment d'Artillerie qui composait une partie de l'Armée du Rhin est réorganisé à Bourges, au fur et à mesure de leur retour de captivité après la défaite de 1870.

L'alnnée suivante, en 1872, le 1 er Régiment d'Artillerie dit "de campagne" prend garnison à Bourges, et jusqu'en 1924, c'est un régiment essentiellement berrichon.

En 1924, il quitte Bourges pour Auxonne.

L'Etat Major de l'artillerie est installé au N°1 du boulevard de Lahitolle


Le 37° Régiment d'Artillerie

Le 37 ° Régiment d'Artillerie est formé à Bourges le 21 octobre 1873.

Il provient de la réunion de plusieurs régiments, comme le 1 er régiment qui date de 1671.

Le 37 ° Régiment d'Artillerie est situé à l'intérieur du Quartier Carnot, avec comme entrée les N° 2 et 4.

Le premier colonel de ce 37 ° régiment est Warnesson...

Le 37 ° Régiment d'Artillerie est mobilisé à Bourges le dimanche 2 août 1914 et le 7 août, c'est l'opération d'embarquement des batteries qui commence à Port-Sec.


Le 105 ° Régiment d'Artillerie

Le 105 ° Régiment d'Artillerie lourde fut créé de toute pièce au cours d ela guerre de 1914 - 1918. Il fut formé en partie de certains éléments du 3 ° Régiment d'Artillerie lourde qui avait son dépôt à Joigny et avait été dissous le 1 er novembre 1915.

Il fut alors équipé de canons de 120 long et 155 court.

 

à suivre

 

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
Ils sont nés à Bourges,
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

Vous souhaitez enrichir le site de l'Encyclopedie de Bourges ?

 

Retour en page d'accueil