rues du centre ville Bourges- Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
ECONOMIE
URBANISME
PATRIMOINE
CULTURE
POLITIQUE
ENVIRONNEMENT
HISTOIRE

LES RUES DU CENTRE-VILLE DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges, et voici quelques rues du centre ville, avec les explications qui sont dans un livre des éditions CPE, intitulé "Histoire des noms de rues" .

 RETOUR AU SOMMAIRE
 
 
RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL
Version 2017

 
 
Arènes (rue des)

Une rue qui " sent bon le gallo-romain ", et dès 1218, on en parla comme de la " via Harenrum ", qui se transforma assez vite en " Via des Arenis " et " rue des Arènes " en 1846.
Elle part de la place Planchat pour aller vers la place de la Nation, sous laquelle se situaient les arènes gallo-romaines de Bourges. C'est une rue commerçante, située en bas du rempart d'où l'on peut voir la partie de l'enceinte sur laquelle est bâtie le palais Jacques Cœur. Mais le nom des rues comporte toujours des mystères, et une partie de cette rue des Arènes prendra pour nom " rue de la Femme qui accouche "…. Entre 1668 et 1846, tout simplement parce qu'une sage-femme tenait boutique en cet endroit. En bordure de cette rue, le palais de justice, et son " jardin Marie Drouet " qui a prit les bâtiments du couvent des Ursulines.
 

Armée (rue de la Grosse)

Ce fut une curieuse rue, selon Buhot de Kersers, qui prit le nom de " rue de l'écrevisse ", non pas par la présence de ces petites bêtes à pinces, mais parce que les gens devaient s'écarter rapidement sur le côté, un peu " comme des écrevisses " quant arrivaient les gens d'armes. Cette rue prendra au XV ème siècle le nom magnifique de " rue du Bon Temps "…. Puis à la Révolution, " la rue des Jacobins ". Ce nom fait partie des petites énigmes de Bourges, pour les uns, c'est la rue dédiée aux armées de Louis XIV le Victorieux, alors que d'autres spécialistes comme Pierquin de Genbloux évoquent davantage le XV ème siècle avec les armées d'un autre roi Victorieux, Charles VII, " le gros de l'armée du roi Charles VII était campé et logé dans la rue ".
Armée (rue de la Petite)
Centre Ville
Pour la même raison bien mystérieuse encore, il y avait une grosse armée, on peut penser qu'il y avait une plus petite armée. Le nom apparaît sur le plan de Nicolas de Fer en 1703, elle s'appellera auparavant " rue des oyes " en 1450, puis " rue de la Rose " en 1464.
 
Armuriers (rue des)

Une des rues très anciennes de la ville, puisque dès 1560, elle existait déjà. Auparavant, existait une rue de ferronniers, avec pour nom, " la rue de la Clouterie " (ou des Cloutiers) en 1500. Elle regroupait semble-t-il des artisans de fabrication d'armes, aussi bien les armes blanches comme des épées, poignards et autres dagues, que plus tard, des armes à feu, comme des arquebuses, mousquets ou pistolets. C'était la coutume d'avoir les gens d'un même métier dans une même rue. Pierre Coeur, le père de Jacques possédait plusieurs maisons dans cette rue, entre la rue d'Auron et la cour de l'Oratoire. Quant à Jacques Cœur, il avait fait venir à Bourges les frères de Trève pour lancer cette industrie ... de l'armement.
 
Arsenal (impasse de l')

Cette impasse apparaît sur le plan de Nicolas de Fer, et le nom est prémonitoire des futurs Etablissements militaires dont une partie s'appelait comme dans l'autres villes " l'Arsenal ". La place dite de l'Arsenal étant aujourd'hui " la place Marcel Plaisant ".
 
 
Augustins (cour des)

Une rue située entre " la rue Calvin " et " la rue Mirebeau ", et cette impasse s'est appelée semble-t-il selon les recherches d'Alain Giraud, " rue au Ferron ", puis " rue des Piques " à la Révolution et enfin le " cul de sac des Augustins " au XIX ème siècle. Les Augustins avaient leur couvent situé en ce lieu et que l'on va souvent confondre avec une maison de Templier, sont des clercs qui vivaient en suivant les règles de Saint-Augustin, un texte qui devait régler la vie d'une communauté d'hommes. On trouvera plusieurs Ordres se réclamant de ces principes comme les Ermites ou les " Augustins déchaussés ".
 
 
Avaricum (cours)

Il s'agit d'un espace et d'un quartier qui a pris pour nom en 1957 celui de la ville de Bourges au temps des gallo-romains. Avarich, puis Avaricum voulant dire " ville entourée d'eau " ce qui est bien le cas de la cité. Le 17 octobre 1950, le responsable du service des logements à Bourges, le gaulliste, M. They, lance une opération immobilière qui prendra pour nom " Avaricum ". Il est en première ligne des critiques, tant le problème est difficile à résoudre. Il ajoute que les fonds de l'Etat ne sont pas inépuisables, et que le pays doit construire 248 000 logements par an pendant 30 ans, un programme bien ambitieux, et nécessitant de faire appel à des capitaux privés. Il ajoute : " De nos jours, la situation est si grave que nous ne savons pas comment des centaines de familles pourront être logées d'ici à cinq ou dix ans. Et ce ne sont pas les demi-mesures qui pourront pallier cette pénurie ".
Bourges manque donc de logements, et un projet prend forme au début de l'année 1951. Il s'agit d'un vaste ensemble d'appartements situés sur un terrain entre les Prés-Fichaux et la rue Mirebeau. Le lieu est un amas de baraquements insalubres qu'il s'agit de détruire, avant d'engager la construction. Mais ce projet ne fait pas l'unanimité à Bourges, alors le maire, André Cothenet, va signaler que la ville va prendre la responsabilité de réaliser une rue, premier jalon, dont on parle à Bourges depuis 70 ans. Auparavant une cité de relogement aura été construite afin de donner un logement pour les expulsés d'Avaricum, dont le plus célèbre est le peintre berruyer Bascoulard. Un concours est ouvert pour les architectes et constructeurs, les travaux vont commencer en mai 1953. De petits immeubles verront le jour, et dans les années 2000, le projet d'un Centre commercial sera étudié, avec un parking souterrain de grande envergure qui ne sera pas réalisé suite à la découverte de thermes gallo-romains de la plus haute importance.

B
 
Barre (place de la)

Le nom de cette place est donné le 17 janvier 1903, par l'équipe municipale de Vaillandet/ Lebrun, située à l'extrême gauche, elle remplaça la place Notre-Dame au XIX ème siècle, et auparavant le " Carroy de la Croix de Pierre " il existait selon Pierquin de Gembloux une belle croix de pierre placée au centre, détruite en 1793. En 1802, elle prendra le nom de " place Notre Dame ", compte tenu de la proximité de cette église , où allait Jacques Coeur.
Cette place porte le nom du célèbre Chevalier de la Barre, né en 1747. Il est arrêté et condamné pour " avoir mutilé un crucifix " il fut décapité, alors que Voltaire voudra en vain le défendre. Ce n'est qu'en 1794 qu'il sera réhabilité.
 
Bascoulard (place Marcel)

Le 21 avril 1978, sous le coup de l'émotion, le Conseil municipal donna le nom de Marcel Bascoulard à la placette Calvin. C'était selon les termes de la délibération " en hommage à Marcel Bascoulard dont la disparition tragique le 11 janvier dernier a bouleversé la population berruyère ". Et la municipalité décida d'honorer à la fois l'artiste et le poète.
L'argument tenait bien puisque cet artiste non conformiste avait vécu dans ce quartier Avaricum - Mirebeau, un certain nombre d'années avant d'aller à Asnières-les-Bourges. Il est toujours aussi populaire et ses dessins font généralement l'objets d'expositions tout à fait remarquables.

Beaux Arts (rue des)

Une rue qui rejoint la place actuelle Cujas, venant de la rue Coursarlon. Elle aura ce nom magnifique de " rue de la Trompette " (ou encore " rue des Trois Trompettes "), et même en 1791, " rue des Sept Trompettes ", par référence, selon Roger Richet, au corps de garde des hérauts d'armes de la cité, qui annonçaient les nouvelles officielles dans les 4 quartiers et les 3 faubourg de Bourges. Cette rue aura encore d'autres noms, " via Dorea ", c'est à dire " rue Dorée " dès 1359, transformée un jour en " rue de la Daurade " ! Au début du XVII eme siècle elle s'appellera " rue des Carmes " par la présence de la rue du même nom. Cette rue des Beaux Arts est dénommée le 9 octobre 1880, en référence à l'Ecole des Beaux Arts située alors sur la place Cujas actuelle. Cette bâtisse d'un style curieux, une sorte de Temple, fut détruite dans les années 1970, sans aucune réaction de la part de la population. A noter la présence de la maison Colladon, qui fut au XVI ème siècle un haut lieu de la rencontre des calvinistes.
 
Bénédictins (enclos des )

Ce nom provient de la présence de l'abbaye bénédictine de Saint-Sulpice. En ce lieu, situé en bordure de l'Yèvre où Jeanne d'Arc, selon la légende venait se former au combat. Ce lieu est devenu une maison de retraite médicalisée dans les années 2000.
 
Berry (place)

Cette petite place qui est devenue un parking est située au pied du palais Jacques Cœur, devant les tours gallo-romaines. Sur cette place, Jacques Coeur, après avoir fait combler les fossés, y établira son jardin, et par la suite et pendant très longtemps un marché, parfois spécialisé dans la volaille s'y développera. Enfin, ce sera l'adresse du journal le Berry Républicain avant son déménagement vers la Gare. Cette place portera d'autres noms, comme " les Jardins de Jacques Coeur " en 1689, et pendant la Révolution, " place de la Liberté ".
 
Bertault (rue de l'abbé)

C'est une rue qui est perpendiculaire à la rue Mirebeau, elle avait pour les Berruyers, un patronyme pour le moins original, il s'agissait de " la rue sans nom ". C'est en 1989, le 6 septembre pour l'anniversaire de la Libération de la ville de Bourges que le maire Jacques Rimbault va dévoiler un nouveau nom : celui d'un résistant, l'abbé Augustin Bertault. Mgr Girard, avec beaucoup d'éloquence va retracer la courte vie de l'Abbé Bertault : " Il était né à Menetou-Salon, il est mort en déportation à Bergen Belsen à l'âge de 40 ans. Dans ce camp, il pouvait de temps en temps célébrer une messe clandestinement, il a donné à tous une provision d'ardente foi en Dieu et d'espérance invincible en les destinées de la patrie. ". Le nom de la rue avait été accepté lors d'une délibération du 15 octobre 1987.
 
Béthune Charost (rue).

Cette rue située derrière la cathédrale Saint-Etienne, date de 1860, elle a été donnée pour honorer un grand homme qui va introduire le mouton en Berry ? cette rue s'appelait autrefois " cours Misère " en 1745, ce nom vient de l'hiver 1740, avec le cardinal de la Rochefoucault qui fit combler les fossés, depuis la porte Bourbonnoux jusqu'à la tour du Diable. On y employa des ouvriers indigents, comme le signale Pierquin de Gembloux, et le cardinal allait souvent les voir. Lorsqu'elle fut terminée, 6 rangées d'ormes furent plantées, détruits en 1812 par le bivouac de 1200 prisonniers russes. Béthune Charost est un des grands personnages du Berry, même si son action au XVIII ème siècle est très méconnue. On retient de lui un monument situé dans le jardin de l'Archevêché, et représentant un obélisque. Pourtant, le Berry lui doit beaucoup. Son père étant Capitaine du Roi, c'est à Versailles que va naître en 1738, le petit Armand-Joseph, il descend en droite ligne de l'illustre famille de Sully. Il choisit la carrière des armes et devient colonel de cavalerie sous le Roi Louis XV. C'est en 1764 qu'il vient en Berry, à Charost, devenu son Duché-Pairie. Plus tard, il siège à l'Assemblée Provinciale du Berry, et c'est alors qu'il s'intéresse à l'agriculture, il va introduire la culture du lin, du colza, de la garance et même du tabac. Par la suite, après avoir montré les avantages des prairies artificielles, il se lance dans l'élevage. Il s'intéresse à l'élevage des porcs, comme à l'utilisation rationnelle des abeilles. Mais c'est dans le mouton qu'il montre toute sa valeur. Il pratique des croisements de races très avantageux, et fait venir des moutons espagnols. Sur le plan industriel, Béthune Charost établit une filature à Meillant, et rédige un mémoire sur les routes et voies navigables du Berry. Il sera considéré en Berry, comme " un bienfaiteur de l'humanité ". Il traverse la Révolution de 1789 avec difficulté. A la fin de sa vie, il va créer une société d'agriculture. Il meurt de la variole en 1800. Cette phrase datant de mars 1789 montre ce personnage de bien belle manière: " Je regarde comme un devoir essentiel des Seigneurs de secourir les pauvres de leurs terres. ...Nous vous disons aujourd'hui, nous sommes tous frères ".
 
Bois du Houx (impasse du)

Comme souvent, ce sont des lieux où une caractéristique naturelle apparaissait, dans ce cas ce devait être la présence du houx.
 
 
Boucher (rue Jean)

C'était une rue qui s'appelait rue des " Asnes " depuis le XVI ème siècle, elle a prit le nom de cet artiste, Jean Boucher le 23 décembre 1846. C'est en effet le nom d'un grand peintre des XVI et XVII ème siècle qui est né à Bourges en 1568, et après des études en France et en Italie, il se tourne vers les grandes toiles à caractère religieux. On lui doit une Adoration des Mages. Il peignait dans le pilier butant de la cathédrale. Il possédait la maison dite de la Tournelle qu'il avait acquis avec la vente d'une seule de ses toiles.
Bourbonnoux (rue)

Cette rue est une des plus anciennes de la cité, elle descend du chevet de la cathédrale jusque vers la place Gordaine. Elle est identique à ce qu'elle était au Moyen Âge, et les pavés, s'ils font les délices des amateurs de patrimoine urbain, sont une calamités pour les dames à talons aiguille….. Pendant plusieurs siècle, cette rue aura pour nom, " Vicus Burbonensis ", sans doute à cause de la route qui allait de Bourges à Bourbon-l'Archambault, elle changera de nom une seule fois, à la Révolution, pour prendre l'appellation conforme à l'actualité d'alors : " rue des Bonnets-Rouges ". En 1463 on l'appelait " la Grande rue de l'Hôtel-Dieu à la Porte Gordaine ", puis " la rue Saint-Jean des Champs " en 1566 et c'est en 1608 qu'elle s'appelle " Grande rue Bourbonnoux ", puis et enfin plus simplement " rue Bourbonnoux " en 1615. Elle comporte aujourd'hui de nombreuses boutiques, très typiques, avec des décorateurs, antiquaires et autres luthiers. Descendant de l'oppidum vers la porte Gordaine, au pied du rempart gallo-romain, elle comporte de nombreuses maisons en pan de bois datant de la fin du XV ème siècle. La couleur des poutres apparentes pouvant être de couleur marron, bleue ou… rose. Ces teintes sont homologuées et précisées par les Monuments Historiques, car, contrairement à ce l'on pense parfois, ce sont des couleurs du Moyen Âge. A l'angle de " la rue Bourbonnoux " et de " la rue des Rats " (rebaptisées fort heureusement " rue de La Thaumassière "), se trouvait l'Hôtel le plus couru aux temps anciens, " l'Hôtel du Bœuf Couronné ", devenu depuis quelques années, une maison d'Hôte qui a repris le nom des " Bonnets Rouges ".
 
Bourges (rue Michel de)

Le nom de Michel de Bourges a été donné le 8 octobre 1902, elle avait eu pour nom " Vicus Posse Penil ", traduit en " rue du pousse Penil ". Louis Michel est né loin du Berry, à Pourrières dans le Var en 1797. Il fait des études de droit et embrasse la carrière d'avocat. Il commence à plaider à Bourges étant arrivé dans la capitale du Berry par son mariage. Dans les prétoires, ses plaidoiries étaient redoutables, il " était incisif et retentissant ", c'était un vrai républicain, et lutta sans cesse contre la Restauration royaliste. Il était assez désintéressé, refusant un poste important dans le gouvernement de Louis-Philippe. Au cours de la monarchie dite de Juillet, il était le chef du parti républicain. Opposant né, c'est à Bourges qu'il rencontre un de ses anciens camarades d'école, Brisson, et avec Daniel Mater et de Montalivet, il fonde en Berry un journal d'opposition, " La Revue du Cher ". Il plaide pour toutes les causes qui vont contre le gouvernement, ainsi en 1833, il est l'avocat des 40 Vendéens, jugés à Bourges qui voulaient renverser Louis-Philippe et le remplacer par le duc de Bordeaux. Il prit le nom de Michel de Bourges et lors de la monarchie de Juillet, il fut inquiété et mis en prison quelque temps. La revanche arrive sous la forme de la révolution de 1848, il fut, avec Paul Duplan désigné comme Commissaire du Gouvernement Provisoire, il ne resta que 24 heures, remplacé par Félix Pyat. En 1851, il est dans le Comité de Résistance contre le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte. Après cette période difficile pour lui, il fut exilé et mourut en 1853. C'est comme avocat que Michel de Bourges rencontra la dame de Nohant en 1835. En effet, c'est lui qui plaida la séparation de George Sand avec son mari Casimir Dudevant, après 14 ans de vie commune. Séparée de son mari, elle adopta assez vite les idées de son avocat qui devint son amant. Une rue de triste mémoire pour les plus anciens puisque pendant l'Occupation de 1940 à 1944, ce fut le siège de la Gestapo … où le sinistre Berrichon Paoli avait un bureau.
 
Branly (rue Edouard)

Cette rue date du 28 mars 1940, à la mort de ce grand savant. Auparavant, elle fut celle qui changea le plus souvent de nom depuis le début du XV ième siècle, période à laquelle elle s'appelait " Vicus de Passallero ". Par la suite elle prendra le nom de " rue des chevaux du Roy " au XVIII ème siècle, en raison de l'existence du manège royale. Enfin, le nom qui précéda Branly fut celui de " Vicus Paradisis ", c'est à dire " rue de Paradis " puisqu'elle était au-dessus de " la rue de l'Enfer " située au bas du rempart. On trouvera encore le nom de " rue de la Comtale ", puis " des Carmes " en 1759, et aussi " rue du Collège " et même " rue Voltaire " à la Révolution en 1793. Elle reprendra son nom de " rue de Paradis " en 1848. Edouard Branly fut un physicien et médecin français né en 1844, mort en 1940, il a mis au point un instrument appelé " cohéreur ", et avec l'utilisation d'un tube à limaille, qui permettait de conduire des ondes électriques , il est un des inventeurs de la radioélectricité. En outre, Branly fut professeur au lycée de Bourges au début de sa carrière en 1868, ce lycée fut construit selon Robert Gauchery, à l'emplacement du prieuré de la Comtale.
 
Brisson (avenue Eugène)

Cette rue a ainsi été baptisée par le Conseil municipal de Bourges du 30 juillet 1921, elle était auparavant le prolongement de la rue Bourbonnoux. Elle a pour nom Eugène Brisson de Plagny qui fut maire de la ville de Bourges de 1878 à 1888. Son buste figure à l'entrée de la salle des mariages de la ville, une oeuvre signé Louis Thébault. Il était banquier et était le cousin du président du Conseil à deux reprises et de la Chambre des députés Henri Brisson.
Eugène Brisson prend la place d'Edmond Rapin maire en poste depuis 4 ans et c'est Théophile Lamy qui va lui succéder après 10 années de mairat.
 
Buissons (rue des)

Cette rue ancienne a parfois eu des noms curieux comme " la rue des 3 pucelles ", ou encore " la rue des brebis ". Le nom actuel date de 1846, et chacun de penser qu'il y avait à cette époque des buissons en bordure de cette rue.

 
C
 
Cage Verte (rue de la)

Ce nom provient comme souvent, de la présence d'une auberge qui portait ce patronyme. On peut penser que ce lieu possédait une cage à oiseaux peinte en vert par les propriétaires … à moins que ce ne soit l'enseigne que chacun pouvait découvrir en passant dans cette rue. Cette voie était surtout connue comme le chemin le plus classique pour aller du palais du duc Jean ou de sa Sainte Chapelle jusqu'à la Cathédrale Saint-Etienne. C'était le parcourt classique des chanoines, et comme cette rue pavée n'était pas toujours bien entretenue, de grandes orties poussaient au travers des joints des pavés et de larges flaques d'eau apparaissaient lorsqu'il pleuvait. Aussi, les chanoines parcourant cette rue, devaient remonter leur soutane pour ne pas les tacher …. Et se faisaient alors piquer par les orties, et le nom de la rue devient " vicus gratii cursi " que chacun peut traduire par " rue gratte-couilles " tant le parcourt était dangereux pour certaines partie de l'anatomie de ces hommes d'église.
 
Calas (rue)

Centre Ville
Cette rue, selon Roger Richet était connue sous le nom de " rue Saint Marc ", reliant " la rue Saint-Médard ", à " la rue du Prinal ". Et cette rue, contrairement à tant d'autres ne sera pas modifiée à la Révolution. Elle prend le nom de Calas le 21 février 1903, lorsque la municipalité de Vaillandet / Lebrun changea 20 noms de rues de Saints en les remplaçant par des personnages laïques, lors du Conseil municipal, il est indiqué " rue Saint Marc devient rue Calas, Libre Penseur ". Calas, c'est le nom de l'affaire du même nom, au XVIII ème siècle, il fut victime du fanatisme et Voltaire en parla à plusieurs reprises démontrant son innocence et demandant sa réhabilitation. Le fils Calas est trouvé pendu, suicide ou crime, on ne sait pas et sous les divisions entre protestants et catholiques, c'est le domaine de l'intolérance. Le père est accusé, jugé, condamné et il périt sur la roue en 1762 à Toulouse.
Calder (rue Alexander)
Val d'Auron
le nom de ce génie américain de la peinture et de la sculpture fut un ingénieur fut donné en 1979, et il commença son art avec … des fils de fer. Par la suite, il conçoit un art nouveau de la sculpture avec des stabiles et des mobiles réalisés en acier. Né en 1898 il meurt en 1976. Bourges lui doit une œuvre tout à fait remarquable, un stabile situé à l'intérieur de la Maison de la Culture. Ce Calder qui trône dans l'entrée de l'édifice a été baptisé Caliban, il fut installé le 14 avril 1964. Alexandre Calder était l'ami de Bourges et de Gabriel Monnet. Il vint à plusieurs reprises dans la cité.
Calmette (rue Albert)
Pijolins
Médecin et biologiste français, il fonda l'Institut Pasteur de Saigon en 1891, et à son retour en France il réalise avec Camille Guérin le vaccin antituberculeux appelé BCG, ce qui signifie " Bacille Calmette Guérin ", et Guérin l'autre savant n'aura normalement sa rue vers " le chemin de Blet " qu'à la fin de l'année 2010. Cette rue, perpendiculaire à la route de Dun, est dénommée en 1995.
 
Calvin (rue Jean)

CentreVille
Jean Calvin se rallie à la réforme protestante de Luther, avec au fil des années une vision parfois différente. Calvin est venu dans la capitale du Berry comme étudiant et sans doute pas comme professeur. Il est au tout début de sa réflexion sur la Réforme. La ville est alors paisible et très universitaire et ce passage lui a sans doute beaucoup apporté.
Calvin, à Bourges en 1529 suit les cours de Wolmar et d'un autre professeur brillant, André Alciat, qui enseigne le droit romain. Malgré son jeune âge, il est sans aucun doute déjà un personnage, il a des dons particuliers de clarté et de profondeur qui en font un humaniste. La nouvelle qu'il apprend alors qu'il est à Bourges, de la mort de son père, excommunié car il ne s'est pas réconcilié avec le clergé, le fait devenir un vrai réformateur. Il reste plusieurs mois à Bourges, suivant principalement les cours de théologie et encore un peu de droit. Il logeait au N° 23 de la rue Mirebeau, et derrière ce logis devait se situer le cimetière des Protestants. Le nom de Calvin a été donné à cette rue en 1927, ayant pris auparavant le nom de " rue de la Fange ".
 
Cambournac (rue Antoine)

Centre Ville
Une rue qui a pris en 1880 le nom d'un médecin et chirurgien berrichon né à Aubigny-sur-Nère, remplaçant une partie de " la rue Saint Sulpice ". Cambournac effectue des études au lycée de Bourges avant de devenir médecin. On le retrouve à " la maison de refuge et de la maternité " et il travaille beaucoup à l'Hôtel Dieu de Bourges où un bâtiment portera son nom.

Carnot (rue Lazare)
Centre Ville
Cette partie du quartier situé en face de l'ESAM fut le siège de plusieurs casernes d'artillerie, cette " rue Carnot " s'appelait selon Roger Richet, " le chemin des Bouloises " alors que les archives évoquent " la route de la pyrotechnie ". Le nom fut donné à Lazare Carnot dès les premières constructions du quartier militaire en 1891. Carnot fut " l'organisateur de la Victoire ", après les campagnes sous la Convention, il est mis à l'écart ensuite sous Napoléon 1 er, et revint en grâce en 1815.
 
Carolus (rue et petite rue)

E Martin
Une rue qui possède un portail roman de grande valeur ce fut celui de l'église de Saint-Aoustrille-des-Champs, afin de la sauver de la destruction. C'était en 1651, grâce à l'action de l'échevin Laurent Moreau. Dans cette rue se situait aussi l'Ecole Normale d'Instituteurs, appelée par la suite l'IUFM qui forma les instituteurs pendant plusieurs générations. le mot de Carolus proviendrait d'un évêque. La rue date de décembre 1846.
 
Casanova (rue Raphaël)

Centre Ville
Cette rue n'a aucun rapport avec Casanova, lequel fut écrivain, magicien, espion, diplomate et un peu escroc. Pour cette rue, il s'agit d'un nom qui a été donné en 1896 et il viendrait d'un hommage au médecin-chef des Hospices de Bourges. Il était né en 1859, et mourrait en 1897
.
 
Cathédrale (place de la)

Centre Ville
Seul nom de rue ou de place .... qui n'existe pas. En effet, devant le parvis, mais aussi face au portail nord, et encore entre l'édifice et le palais des archevêques, la place s'appela " Place du cloître Saint Etienne ", et elle devint " place Etienne Dolet " en 1903 dans le cadre de la suppression des noms de Saints pour les places et rues.
La cathédrale est l'élément historique et patrimonial majeur de la ville et du département. Elle a été reconnue par les instances internationales, c'est la cathédrale de l'élévation et de la lumière, sans transept, elle est unique avec ses cinq portail et un " jugement dernier " quie st un chef d'oeuvre.
Le texte qui proclame la cathédrale Saint Etienne au patrimoine mondial de l'UNESCO est intéressant, et les Berruyers le découvrent après la conférence de Santa Fé aux USA en décembre 1992 : " La Cathédrale de Bourges est un chef-d'œuvre de l'art gothique. Contrairement à bien des édifices religieux de l'époque, elle a été construite d'un seul tenant et non par tranches successives. Elle doit aussi sa réputation à une parfaite utilisation de l'espace, à l'harmonie de ses proportions et à l'extrême qualité de son ornementation ".
Pour Béatrice de Chancel : " Cette contemporaine de la cathédrale de Chartres, située tout au sud des terres alors possédées par le roi de France, a été construite selon un parti original. En effet, la conception intérieure, respectée pendant toute la durée du chantier, met en valeur l'unité de l'espace, avec ses cinq nefs dont les élévations se font écho ".
Pour le grand spécialiste Alain Erlande-Brandenburg qui affirme à l'issue d'une très intéressante analyse des cathédrales gothiques, que de cette cinquantaine de cathédrale de France, " celle que je préfère, c'est pour moi, Bourges. C'est la plus extraordinaire, la plus prenante, la plus bouleversante, la plus lyrique. Et la plus marginalisée. C'est celle où il y a le moins de pierre, avec ses cinq nefs comme Saint Pierre de Rome, et ses effets intérieurs incroyables ". La cathédrale Saint-Etienne se caractérise par encore par ses vitraux qui sont une véritable encyclopédie, ils sont datés du XIII ème, XIV ème et XV ème siècle, mais aussi une horloge astronomique du début du XV ème siècle, des peintures murales, récemment découvertes (en 1994) et puis une mise au tombeau situé dans la crypte et un grand orgue daté du XVII ème siècle, enfin plus proche de nous, les luminaires et la ferronnerie d'art du XIX ème siècle.
 
Cathérinot (rue Nicolas)

Pignoux
Il s'agit du nom d'un notable qui fut avocat au Présidial de Bourges, et auteur de très nombreux opuscules sur les sujets les plus variés, dans les domaines du juridisme, mais aussi de l'histoire et de l'archéologie. Né en 1628, il meurt en 1688, étant devenu imprimeur à partir de 1684 sur ses presses privées. Il sera échevin de Bourges, auteur aussi de 8 pages sur " Bourges Souterrain ".
 

Chalets (rue des)

Centre Ville
Une rue de 1896 sans que l'on sache d'où vient ce nom.
 
Challe (rue du général)

Gare
Une rue en date du 22 juillet 1960, alors que la rue s'était appelée " rue de la petite vitesse " en 1927, il a même été dénommé " la rue du Chemin de Fer " et même " Chemin de derrière la gare " étant situé en bordure des voies ferrées,
Le général Challe, appelé " Schuster " dans la Résistance fut le chef militaire de " Libération Nord " pour le Cher, le Loiret ... Il est arrêté en gare de Bourges le 29 septembre 1943, venant de Tours. Il est ensuite envoyé dans un camp de concentration d'où il revient à la fin du conflit. Né en 1875, il meurt en 1957.
 
Chanzy (Boulevard du général)

E Vaillant
Ce boulevard est situé en bordure d'une rivière, bras de l'Yèvre, sur ce qui fut le rempart de Philippe Auguste. Il a été dénommé en 1891, s'étant appelé " rempart Saint-Ursin " puis " rempart Saint-Louis ". Chanzy fut un général français du XIX ème siècle, qui va être le commandant de la seconde armée de la Loire pendant la guerre de 1870. Il fit des exploits face aux Prussiens à Vendôme. Par la suite, il est nommé gouverneur en Algérie en 1873 puis Ambassadeur en Russie. Il meurt en 1883, à l'âge de 60 ans. Dans ce boulevard a été construit au début du XX ème siècle le temple maçonnique de Bourges.
 
Chapeau Rouge (cour du )

Centre Ville
Ce nom viendrait de la Révolution française, et il fut confirmé en 1846. Elle est parallèle à la " cour de la Cocarde " un autre symbole de la période révolutionnaire.

Chariot (rue du)

Centre Ville
Elle s'appela " vicus Dadanus " en 1256 selon Buhot de Kersers puis " rue des Dames " et enfin " rue de l'Orme du Chariot ". Plus tard, ce sera " la rue des Chaudrons ".
 
Charles VII (rue)

Centre Ville
Il faudra attendre la municipalité de Raymond Boisdé et 1961 pour que Charles VII, " le petit roi de Bourges " possède une rue dans l'ex capitale de son royaume.
Charles VII est né à Paris, en 1403, c'est à dire trois ans sensiblement après Jacques Cœur. Il se nomme tout d'abord Charles de Valois, et n'a alors aucun rapport avec le Berry. Il est le fils de Charles VI, le roi fou et Charles de Valois n'avait pas beaucoup de chance de régner puisque deux de ses frères étaient plus âgés. C'est alors que le destin frappe en 1415, avec la mort de son frère, le dauphin Louis, suivi un an plus tard par la mort de Jean, l'autre fils….. et c'est ainsi que Charles devint héritier du trône de France en 1417, recevant alors le duché de Berry. La guerre entre les Bourguignons et les Armagnacs, avec la présence des anglais faisait un joli bourbier, avec les rapines, assassinats, et autres chevauchées sanglantes. Charles s'enfuit de Paris en 1418 pour se réfugier à Bourges, dans son duché où il se proclama régent, il n'a que 15 ans, on dit de lui qu'il n'a pas de caractère et qu'il a horreur de la violence, et, dans ces temps troublés, c'est presque une faute. Dans ces périodes difficiles, Charles devenu " de Berry ", vit au palais ducal de Bourges, à Mehun sur Yèvre, dans le château de feu son oncle. Il n'a pas 20 ans quant il épouse à Bourges dans la cathédrale Saint Etienne, le 22 avril 1422, sa copine de jeu, Marie d'Anjou, qui sera une reine aimante et fidèle, d'où son mérite, d'autant qu'elle n'était pas très belle, les chroniqueurs de l'époque assurant qu'elle avait " un visage à faire peur aux Anglais même ". Charles VII devint un roi berrichon et il se mit à reconquérir son royaume aux mains des anglais et de leurs alliés. L'étincelle, ce fut semble-t-il Jeanne d'Arc. Dotée d'un pouvoir de persuasion certain, la pucelle rencontra le roi et le convainquit qu'il était bien le … fils de son père, ce fut sans doute la révélation. Ainsi Charles VII, va " bouter les Anglais hors de France " et devenir " Le Victorieux " ou encore " Le Bien servi ".
 
Charrier (rue du)

Centre Ville
Cette rue située à proximité de l'Eglise des Carmes existe depuis le Moyen Âge, c'est un dénommé Jehan Charrier qui possédait un jeu de Paume, l'ancêtre du tennis, situé dans cette rue qui est perpendiculaire à la rue Coursarlon. Elle abrita une pension pour jeunes filles. Selon les archives municipales, elle eut pour nom " rue du Tripot de Cherrier " et plus tard " rue de la Monnoye ", ou de " La Vieille Monnoye ".
 
Chat (impasse du)

Centre Ville
Ce nom pourrait provenir de " l'Hôtel du Petit Chat " qui se trouvait dans cette rue. Au fond de cet impasse sur le dessus d'une porte, des sculptures à caractère alchimiques demeurent une véritable énigme. Autrefois, une des sorties du cinéma du Grand Palais passait par cet impasse qui rejoignait " la rue du Commerce ".
 
Chateaubriand (rue de)

Centre Ville
Une rue datée de 1914, elle est donnée à cet écrivain et homme politique français né en 1768 et mort à 80 ans. Il fut ministre de Bonaparte, puis ambassadeur mais quitta le milieu politique en 1830. Ecrivain de premier plan, il est l'auteur de " Atala " en 1801, puis de " René " l'année suivante et du récit de sa vie dans " Mémoires d'Outre Tombe ".
 
Chaumeau (rue et impasse Jean)

Centre Ville
Le nom de cette rue a été donné en 1909 et l'impasse un peu plus tard alors que le quartier se développait en 1926. Chaumeau fut un grand historien du XVI ème siècle qui exerçait le métier d'avocat à Bourges, il est encore très connu par son ouvrage majeur sur " l'Histoire du Berry ".
 
 
Cheval Blanc (rue du)

Centre Ville
Elle porte ce nom selon Fabienne Kadiri, depuis très longtemps et il fut officialisé en 1846. Combien de cité possédaient une " rue du Cheval blanc ", une multitude, car c'était le nom, comme ailleurs d'une auberge, devenu hôtel et qui servait de relais pour les diligences.

Clamecy (place Callande de)

Centre Ville
Le baron Callande de Clamecy fut maire de Bourges et comme le veut la tradition, tout maire de la cité doit avoir une rue ou une place à son nom. Cette petite place jouxte l'église Saint-Pierre-le-Guillard, il s'agissait du cimetière de la paroisse qui fut supprimé en 1792, à proximité de la chapelle des pains, où l'on faisait des aumônes. A l'opposée, se trouve une des plus ancienne maison de Bourges.
 
Clémenceau (boulevard Georges)

Centre Ville
C'est le 27 mars 1920 que le nom de Clémenceau sera donné à cette grande artère. Le " Tigre " avait bien mérité de la patrie et de la ville de Bourges. C'était autrefois " le boulevard Saint-Louis ", puis en 1880 lors de la dénomination de ces grands boulevards, " le boulevard du Progrès ", et pendant la guerre ce sera " le boulevard de la République ".
 
Clérambault (square Gaëtan Gatian)

Centre Ville
le nom de ce Berruyer est donné à cette petite place située au pied du chevet de la cathédrale en 1994. Gaëtan Gatian de Clérambault fut un grand psychiatre, mais aussi un ethnographe et un photographe né le 2 juillet 1872 à Bourges. Il se suicida par arme à feu assis dans un fauteuil face à un grand miroir et entouré de mannequins de cire qui lui servaient pour ses études de drapé, c'était en 1934. Il fut le supérieur de Lacan.
 
Cloche Verte (rue de la)

Centre Ville
A proximité de la rue d'Auron, le nom a été donnée par rapport à la présence d'une auberge, comme il y en avait beaucoup dans cette rue.
 
Cocarde (cour de la )

Centre Ville
Un des rares noms qui aurait été donné à la Révolution de 1789 et qui subsiste encore aujourd'hui. Elle est située à proximité de la rue d'Auron.
 
Cœur (rue et place Jacques)

Centre Ville
Cette rue Jacques Cœur qui est celle de la " Grand'Maison de monseigneur l'argentier " a eu des noms forts différents depuis le XIV ème siècle, où elle s'appelait " rue qui va du Viel-Porrier à la Porte Neuve ", puis en 1500, " la rue de l'écrevisse " et 38 ans plus tard, " la rue de la cuiller ", alors que durant la Révolution, de 1792 à 1803 elle aura pour nom, " rue de la République " et c'est en 1541 que le nom de Jacques Cœur sera donné à cette rue qui passe au dessus de la muraille.
Dès 1725, la place devant le palais Jacques Cœur qui était en fait l'Hôtel de Ville, était occupée par un cimetière et la municipalité d'alors projetait de le supprimer et avait mis une somme de 313 livres à cet effet. Mais le curé refusa la transaction. Il faudra attendre 1791 pour que le cimetière devienne une place qui fut pavée en1818. Au XIX ième siècle, c'était l'emplacement de la foire. Sur la place, fut édifiée la statue de Monseigneur l'argentier par Auguste Préault, et c'est le 23 décembre 1846 que la place de la Mairie deviendra la place Jacques Cœur. En 2010, elle bénéficie d'une réhabilitation complète avec la suppression des stationnements automobiles.
Jacques Cœur est né à Bourges en 1400 dans une maison proche de l'église Saint-Pierre-le-Marché, rue de la Parerie, où son père exerçait la profession de marchand pelletier. Il passe son enfance dans la rue des toiles et devient un commerçant, mais aussi banquier, armateur, industriel, maître de mines dans le Forez, il est le contemporain de Jeanne d'Arc et le confident d'Agnès Sorel. Il conçoit des routes, installe des comptoirs pour faire " commerce avec les infidèles ", créé une flotte de navires. Ses galées, et le négoce avec le Levant devient plus que prospère.
Il est à la fois Receveur des taxes sur le sel, Commissaire aux Etats du Languedoc, maître des Monnaies et Argentier du Roi. Il tisse un réseau commercial de toute première importance, il réussit à stopper la dévaluation de la monnaie. Il fut un diplomate dans des situations délicates, fréquentant les rois, les princes et les papes.
La fortune du grand argentier ne serait pas due totalement à la vente de tissus ou de fourrures aux nobles de la cour, ni dans la fabrication de l'or à partir de métaux vils comme cela se murmurait dans les milieux alchimistes. C'était sans doute plus simple et plus rentable, il " jouait les différences de cours de l'Or et de l'Argent, entre l'Occident et le Levant ".
Jacques Cœur est anobli en 1441, et deux ans plus tard, il acquiert un terrain, pour y construire une " Grant'maison ", ce que nous appelons le Palais. En 1450, le Palais est presque terminé, lorsqu'il est arrêté sur l'ordre du roi Charles VII le 31 juillet 1451. Il est emprisonné pour une dizaine de motifs plus ou moins sérieux. Mais à l'époque on ne badine pas avec les aveux. Torturé et soumis à la question il avoue tout ce que veulent ses détracteurs, et il est condamné le 23 mai 1453.
Il va finir sa vie aventureuse comme dans un roman de cape et d'épée. Il s'évade de sa prison, rejoint Rome et le Pape, affrète une flotte au nom de son illustre hôte, et s'en va combattre les infidèles. Il meurt le 25 novembre 1456 dans l'île de Chio, sans doute lors d'un combat naval avec les Turcs.
Le palais Jacques Coeur est l'édifice civil le plus important du XV ème siècle, et l'intérieur est d'une grande modernité avec un ensemble sculptural de première importance.

Colette (rue)
Centre Ville
Un des mystères, de Bourges car pour ce nom de Colette, dans toute ville, il s'agit de la grande écrivain à qui l'on doit " Le Blé en Herbe ", or à Bourges ce n'est pas le cas. La plaque " Colette " ne porte aucun élément permettant de trouver la solution. En fait, il s'agit des prénoms des deux enfants d'un certain monsieur de Grancourt, Francis et Colette, et il accepta de céder un terrain à la ville de Bourges si celle-ci donnait les prénoms de ses deux enfants à deux rues différentes.... Ce qui fut fait. Colette, auteur reconnue des " Claudine " quant à elle, elle attend !
 
Combattants d'AFN (esplanade des)

Centre Ville
Un tout petit espace située dans le prolongement du jardin des Prés Fichaux, sur lequel, l'architecte Jean Marie Nunez a créé en 1999 un monument aux morts pour les combattants et victimes des évènements et guerre en Afrique du Nord.
 
Commenge (rue Paul)

Centre Ville
Un maire de Bourges qui se retrouve presque par hasard à ce fauteuil en 1913. Il devient le maire de la ville durant toute la première guerre mondiale. Il avait été le premier adjoint du maire Henri Ducrot et il bénéficia du duel entre la droite de Forest et la gauche de Laudier pour l'emporter. cet ardent républicain va parfaitement gérer une cité qui atteindra alors 100 000 habitants dans des circonstances particulièrement difficiles. Il meurt en 1935 et cette rue est dénommée selon les archives municipales l'année suivante, le 8 août 1936.
 
Commerce (rue du)

Centre Ville
Une rue qui va de la place Cujas à la place Planchat, elle apparaît dès 1492, avec comme nom " rue de la Porte Neuve ", qui était celui une des 4 portes de la ville située en cet endroit. Alternativement, cette rue portera des noms comme celui de " Porte Neuve " puis " rue du charbonnier " avant de devenir le 9 octobre 1880, " la rue du Commerce ".
 
Compain (cour)

Centre Ville
Une de ces cours perpendiculaire à " la rue Gambon ", autrefois Saint-Sulpice, elle fut un des lieux où logea quelques temps Jeanne d'Arc. Elle porte le nom d'un des propriétaires
 
Cordeliers (rue des)

Centre Ville
Il s'agit d'une rue qui était située à proximité de l'ancien couvent des Cordeliers, lequel était situé sur la Halle aux Blés actuelle. En 1596, cette rue s'appela " vicus Cordigerorum ".
 
 
Cougny (rue Gaston)

Centre Ville
Une rue qui s'appela au début du XX ème siècle, " la rue Vercingétorix ", mais en 1927, elle fut changée, et le valeureux gaulois fit place à un ancien directeur de l'Ecole des Beaux Arts de Bourges, Gaston Cougny, qui était né dans la capitale du Berry en 1857 et fut avocat, homme politique socialiste et écrivain avec " une Histoire de l'Art " en plusieurs volumes. Sur la plaque de rue, c'est sa qualité de " critique d'art " qui a été retenue.
Coulangis (chemin et route des)
Coursarlon (rue)

Centre Ville
Une des grandes rues commerçantes de la ville, perpendiculaire à " la rue Moyenne " et s'en allant vers " la place Gordaine ". Elle s'appellera " rue de la Pelleterie ", car ce fut le domaine des pelletiers dont l'industrie fut très florissante au Moyen Âge. Elle porte ce nom actuel depuis le 23 décembre 1846, s'étant aussi appelée dans le temps, " rue Court Sarlon " en 1558. En effet au X ème siècle, un riche bourgeois qui s'appelait Sarlon habitait avec sa famille dans cette rue, et l'immeuble qu'il possédait avait pour nom " curtem ", ce qui a donné l'expression de " curt de Sarlon " …. D'où " Court de Sarlon ", un peu tiré par les cheveux… En attendant plus.
 
Croisy (rue du)

Centre Ville
Une très ancienne rue puisque selon les archives municipales, elle date de 1391, elle porte le nom de Croisy, une commune proche de Ourouer-les-Bourdelins dans le canton de Nérondes.
 
Cujas (place Jacques)

Centre Ville
Une des places les plus importantes de la cité, elle est à la limite du rempart gallo romain, et le couvent et l'église des Carmes y furent construites, puis détruites. En 1865, l'église des Carmes servait de magasin à la Direction de l'Artillerie de Bourges, avant d'être détruite en 1873 " par une municipalité incapable d'apprécier la beauté de l'art médiéval ", écrira Paul Gauchery. En 1880, sur cet emplacement sera construit l'Ecole des Arts appliqués, détruite à son tour en 1976. Jacques Cujas, un grand juriste, fut appelé à Bourges en 1555 par Marguerite d'Angoulême pour devenir professeur de droit à l'Université de Bourges créée par Louis XI. Il fut un des grands hommes qui ont marqué la Ville. Cujas était plutôt partisan de la réforme. A cette époque, le Berry était catholique mais un fort courant intellectuel de la Réforme était présent, sous l'influence de Calvin. Les protestants étaient très suspects en Berry. La réputation du savoir de Cujas était telle que le maire et les échevins n'hésitaient pas à le consulter. Il avait 66 ans en 1588 lorsqu'il demanda à Catherine de Médicis de le relever de ses fonctions, mais Henri III et sa mère lui demandèrent de poursuivre son enseignement.
Il mourut à Bourges quelque temps plus tard. Il fut inhumé dans la chapelle Saint-Denis de l'église Saint-Pierre-le-Guillard.
 
 
A SUIVRE
 

Enfin, si les Internautes de l'Encyclopédie ont des idées de noms de rue, de place ou de rond point , pour Bourges, ils peuvent nous écrire.
Le livre de Roland Narboux de novembre 2010 aux éditions CPE, intitulé "l'Histoire du nom des rues de Bourges".
Cet ouvrage comprend les noms de toutes les rues de Bourges à la date de la publication,
et il en a été dénombré 962, c’est considérable, mais pour une impasse,
une rue et une place au même nom, cela ne représente qu’un seul nom. A noter
que ne figurent que les noms actuels des rues et non les noms enlevés, pour des
raisons multiples.
Bien entendu, je demande une certaine indulgence pour des imprécisions et sans
doute quelques erreurs tant les documents sont nombreux et parfois contradictoires.
L’utilisation massive des comptes rendus des bureaux et conseils municipaux
a été la source principale de cet ouvrage, et pourtant ces documents officiels
peuvent receler des erreurs, j’en ai trouvé quelques unes.
Mais élu de Bourges depuis 1995, j’ai participé à une grande partie de ces dénominations,
depuis cette date, l’adjoint à l’urbanisme ayant la responsabilité de ce
travail recevant la délégation de monsieur le maire Serge Lepeltier. Les adjoints
ont été Paul André Aubrun, et j’ai exercé cette fonction ensuite pendant 6 ans,
aujourd’hui c’est la tâche de Véronique Fénoll.
 
dans les bonnes librairies au prix de 22 Euros.
 
Voir les rues caractéristiques de Bourges : rues caractéristiques
 
Voir les images et photos : Rues de Bourges

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

Vous souhaitez enrichir le site de l'Encyclopedie de Bourges ?

 

Cliquer ici