Les reliques de Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

 

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 LES RELIQUES DE LA CATHEDRALE DE BOURGES

Les reliques de la cathédrale Saint-Etienne de Bourges avec des écrits issus du travazil de Philippe Bardelot qui a travaillé sur le "trésor" de la cathédrale. Il s'agit d'une ébauche qui est à compléter.


L'Histoire

Les reliques de Bourges

Les reliques de Bourges ont longtemps constitué l'élément majeur de ce qui fut appelé " le Trésor de la cathédrale " Saint-Etienne de Bourges.

Pourtant il s'agit selon le spécialiste Philippe Bardelot d'un sujet parmi les moins connus.

Les reliques remontent aux premiers siècles de l'implantation de la religion catholique et seront très importantes durant tout le Moyen Age.

C'est la Révolution de 1789 qui va changer la donne avec des saccages et autres destructions.

Les premières reliques

On dispose de peu de trace de ces premières reliques, qui vont avec l'arrivée de la religion en Berry et à Bourges par l'intermédiaire de Saint-Ursin, lequel fut le premier archevêque de Bourges selon " la légende dorée ". Et ce sont des reste de sang de Saint-Etienne qui forment les premières reliques. Nous sommes dans les premiers siècles de notre ère.

Les reliques de Constantinople

C'est beaucoup plus tard avec la quatrième croisade qu'en 1204 et le pillage de Constantinople que les trésors des cathédrales et de celle de Bourges commencent à proliférer. A partir des sanctuaires byzantins, c'est une frénésie qui s'empare de l'Occident avec un apport qualifié par P Bardelot de massif des reliques.
C'est ainsi que Eudes de Sully archevêque de Paris, remet à la cathédrale de Bourges et à son frère Henri de Sully, archevêque de Bourges la mâchoire de saint Etienne, c'est au début du XIII ième siècle.
Josselin qui était un chanoine du chapitre de la cathédrale de Bourges donne à son tour une côte de Saint-Etienne, et comme cela s'est fait à grande échelle à cette époque, il va ajouter des reliques plus ou moins diverses de saint Matthieu, saint Philippe, saint Côme et quelques autres comme saint Damien.

Les reliques de saint-Guillaume

Pour les fidèles, prier devant les reliques représentent un acte de foi, et c'est l'archevêque Guillaume de Danjon, qui est en difficultés financières afin de poursuivre la construction de la cathédrale qui est loin d'être terminée qui trouve que faire payer pour honorer les reliques serait une bonne idée, et c'est ce qui va sa passer.
Les offrandes remises par les fidèles sont alors entièrement consacrées au chantier de la cathédrale.
Et comme le système semble parfaitement fonctionner, l'archevêque rapporte de Rome " le chef de sainte Lucie ".
Et curiosité supplémentaire, après 10 ans comme archevêque, Guillaume de Danjon meurt en 1209, ses restes seront mis dans une châsse, et les fidèles viendront s'incliner devant sa dépouille en laissant de l'argent pour terminer la cathédrale, il sera canonisé en 1218, ce qui est très rare en terme de délais.
Ses restes sortent de la crypte et sont présentés aux fidèles qui venaient de loin, placés sur deux colonnes derrière le maître-autel.

 

Jean de Berry et les reliques

A son tour, à la fin du XIV ième siècle, Jean de Berry qui avait pas mal d'actions à se faire pardonner va aussi participer à la présentation de quelques reliques. C'est ainsi qu'il apporte d'on ne sait où, " deux morceaux de la Vraie Croix " et en plus nous disent les chroniqueurs des morceaux des instruments de la Passion.

On peut noter que quelques décennies plus tard, en 1462 des florentins, en ambassade visitent le palais Jacques Cœur et la Chapelle et aussi la cathédrale saint-Etienne. Ils écrivent qu'ils ont visité le " trésor de la cathédrale " qui, comprend la tête de saint-Guillaume, laquelle est couverte de perles. Ils ajoutent avoir vu aussi un Jésus crucifié sur une tablette en or.

L'inventaire de 1537

C'est le premier inventaire avec d'une part le trésor proprement dit, avec à l'intérieur les reliques. Il y a une quinzaine de reliquaires dont " le chef de saint-Etienne ".

La cathédrale possédait aussi des ornements -reliques comme une chasuble dite de Saint-Ursin. Elle va disparaître à la Révolution.

L'ensemble des reliques et du trésor fut pillée une première fois par le comte de Montgoméry lors des guerres de religion en 1562, et la Révolution à partir de 1789 fit le reste.

a suivre

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