Il existe 5 cimetières à
Bourges :
- le cimetière des Capucins en
centre ville
- le cimetière du Lautier à
la sortie sud de la ville
- le cimetière de Saint Lazarre,
vers la voie ferrée
- le cimetière de Pignoux, le
plus récent vers la route de Nevers.
- le cimetière d'Asnières.
Mais il faut commencer par les cimetières
les plus anciens, ceux qui ont aujourd'hui disparu.
LA NECROPOLE DE LAZENAY
La nécropole gallo-romaine a fait
l'objet de recherches importantes entre 1991 et 1995 et plus
de 900 sépultures ont été mises à
jour. Les objets retrouvés n'ont pas de valeur spéculative,
mais au plan de la connaissance, les fouilles effectuées
ont donnés d'excellents résultats, comme le rappelle
Anna Moirin. On retrouvera ainsi de très nombreux objets
de verre et une quantité importante de vaisselle de table
en céramique. Les fouilles ont détectées
des objets de la fin du second et du début du troisième
siècle.
Les archéologues trouveront sur les quatre siècles
de l'utilisation de cette nécropole, des tombes d'enfants
avec un " mobilier lié à la toilette ",
mais aussi des vases cinéraires et des éléments
de parure.
LE CIMETIERE DES CAPUCINS
Le
plus ancien des cimetières de la ville date de 1792, il
remplaçait la multitude de cimetières qui entouraient
avant la Révolution chaque Eglise de la ville.
A lui seul, il mérite le déplacement, par la qualité
des sculptures qui surmontent les tombes anciennes. C'est aussi
le cimetière des personnalités locales et des grandes
familles de Bourges.
On trouve au hasard d'une promenade, la tombe de Paul Adrien
Bourdaloue, en forme de pyramide pour évoquer son épopée
industrielle en Egypte lors du creusement du canal de Suez. C'est
là que demeure à jamais Michel de Bourges, "
l'ami " de Georges Sand, ou encore le colonel Leclerc, que
Napoléon taquinera la veille d'Austerlitz. Une colonne
trône à l'entrée du cimetière, elle
paraît bien mystérieuse alors qu'en bordure d'une
allée, une sculpture de Rodin est discrètement
placée sur une tombe du début du siècle.
Quant au tombeau de la famille Villatte, c'est un des fils, Torello,
qui exécutera le buste de son père Jean Baptiste
au-dessus de l'édifice.
Ce cimetière a une superficie de
27 000 mètres carrés (c'est presque 3 hectares).
et il y a 3886 concessions qui sont actuellement répertoriées.
Récemment, dans les années
2000, à plusieurs reprises, la ville a repris des concessions
pour des tombes en état d'abandon et qui n'avaient pas
de valeur historique ou patrimoniale. Et ce fut une surprise
puisque certaines tombes pouvaient contenir 30% de corps de plus
que ce qui figurait sur les rtegistres !
En savoir plus : >>>cliquer
LE CIMETIERE SAINT LAZARE
Après la guerre, entre les morts
du conflit et ceux emportés par la grippe espagnole, on
se préoccupa des cimetières de la Ville et de leur
extension. Le cimetière Saint-Lazare ne comprenait que
la partie basse, et depuis 1871, un projet d'extension avait
été étudié. Ce n'est qu'à
partir de 1908 que ce projet commença à se réaliser.
Pendant la période de 1914 à 1918 , il fut effectivement
agrandit avec 8 massifs et 1284 fosses pour l'inhumation des
militaires français, alors que 56 fosses étaient
nécessaires pour les soldats allemands. Il est à
noter qu'une espionne repose à Saint-Lazare, dans une
fosse isolée : il s'agit de Ottlie Woss, fusillée
à Bourges en 1915 à la suite de la condamnation
par le Conseil de Guerre..
Il est situé près de l'ancienne
Ladrerie, sur la butte d'Archelet, en bordure de la voix ferrée.
C'est le second cimetière de Bourges, après celui
des Capucins. Il date de 1836 année des premières
inhumations.
A l'origine, il ne possédait que 5 massifs sur près
de 3 hectares.
Plus tard, un second cimetière Saint-Lazare sera construit
par agrandissements successifs dont 4 hectares en 1908.
C'est ainsi qu'il y aura Saint-Lazare du haut et Saint-Lazare
du bas. Chaque partie étant séparée par
la route importante, celle qui permet la jonction entre Bourges-Nord
et la ville intra-muros. Une floraison conséquente soustrait
du regard la vue du cimetière aux automobilistes. Deux
maires importants sont inhumés, Henri Laudier, premier
magistrat de la ville entre 1919 et 1943 et plus récemment
Jacques Rimbault, qui occupera ce fauteuil de 1977 à sa
mort en fonction en 1993.
Il abrita les " bois de justice " jusque vers 1872.
Premières photos de Saint Lazarre
>>>cliquer
ici
LE CIMETIERE DU LAUTIER
L'autre cimetière berruyer créé dans la
première partie du XXe siècle est celui du Lautier,
avec un "t" et non un "d" ; il était
à la sortie sud de Bourges, sur la route d'Issoudun. Le
projet remontait à 1907, et l'année suivante,
après l'acquisition des terrains, les premières
fosses étaient creusées. Avec le plus ancien cimetière
de Bourges, celui des Capucins, remarquable au plan artistique
et historique, en 1920, la ville de Bourges possédait
trois grands cimetières.
Ce cimetière fut réalisé
avant la première guerre mondiale, les tractations avec
les différents propriétaires de terrains furent
faites rapidement et le Conseil municipal accepta le prix de
la vente pour 13 500 francs. (le 7 juin 1907)
Allées, murs, ossuaire, magasins
et pavillon du gardien furent réalisés pour une
somme de 65 000 francs. Les travaux se déroulèrent
dans le premier trimestre 1908 et le 1 er mai 1908, les inhumations
purent commencer. C'est en quelque sorte la date de naissance
du cimetière !
Il comprenait 5 massifs et 5435 fosses.
LE CIMETIERE DE PIGNOUX
Le cimetière de Pignoux est le tout
dernier cimetière érigé à Bourges.
En 1995 un crématorium est installé
dans ce cimetière, le seul dans la ville.
Il comprend aussi un colombarium ( daté
de 1985) et pour suivre la tendance de la fin du XX e siècle,
il a un jardin d'urnes funéraires depuis 1998 avec 220
"mini-caveaux" chacun pouvant recevoir 4 tombes
Désormais avec le jardin du souvenir
d'une surface de 2160 mètres carrés, qui permet
de disperser les cendres des personnes qui se sont fait incinérées
(10% des morts à Bourges). Il date d'août 2000.
Il y a donc dans ce cimetière (moderne)
le jardin du souvenir, le colombarium et le jardin diurne (urnes
enterrées).
C'est monsieur Bernard Willemet qui est
à l'origine de cette initiative de création .
Il est le seul qui est encore extensible
si le besoin s'en fait sentir.
LES CIMETIERES D'ASNIERES
Ils sont au nombre de deux, le cimetière
catholique tout d'abord, avec l'ancien qui commence en 1785 mais
fut interdit en 1872 remplacé alors par un autre situé
"aux trois rois" et ouvert en 1872. Il est situé
sur la voie Bourges-Aubigny.
Et puis, comme l'on est à Asnières,
il existe un cimetière protestant ou cimetière
ouest au lieu-dit "Les chaumes".
Il est dû à une pétition
des habitants du 26 novembre 1818 réclamant un terrain
pour ensevelir les habitants d'Asnières qui professaient
la religion réformée.
Les maires enterrés
à Bourges
Sur les 7 derniers maires décédés,
on note :
Raymond Boisdé enterré
à Cannes
Henri Laudier et Jacques Rimbault à
Saint Lazare
Charles Cochet, Henri Sallé,
André Cothenet, Louis Mallet reposent aux Capucins,
la gestion des cimetières est
assurée en 2010 par 17 agents (dont un chef d'équipe),
3 au Lautier, 3 à Pignoux, 4 à Saint Lazare, 3
aux Capucins et 3 à Asnières.