le commerce a Bourges par Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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LE COMMERCE A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Le commerce à Bourges depuis 1 siècle a subit des transformations, et ce n'est pas terminé, avec un combat entre le centre-ville et la périphérie.

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Version 2011

 
Le commerce à Bourges est un sujet de polémique, voici un article écrit en 2001 à partir d'une étude demandée par la Ville de Bourges. L'histoire des Grands Magasins fait partie de ces mutations qui, depuis la fin du XIX e siècle ponctuent la vie locale.
 
L'impossible renouveau du commerce
 
Le commerce a Bourges a toujours été conflictuel entre les " commerçants " de Bourges et les pouvoirs publics ou la municipalité. Pour certains, Jacques Cœur a été le dernier "entrepreneur berruyer". Une étude confiée à un cabinet spécialisé, TMO, est réalisée en 1998, a été rendue publique en septembre de la même année. L'analyse est très " dure " pour le commerce local, il est noté que :
 
" le développement économique de la ville s'est principalement structuré à partir d'apports extérieurs à la ville, et très peu à partir d'une dynamique entrepreneuriale locale", ce qui se traduit en Berrichon par " les locaux ne sont pas de grands entrepreneurs".
 
Hervé Tranger de TMO conclut que si la qualité de la vie à Bourges est un atout, le corollaire, " c'est une mentalité passive, attentiste et conservatrice" des propos difficiles à avaler. Dans la présentation du document, il est dit que les commerçants attendent tout des autres, ville et état et ne veulent pas se retrousser les manches, " il y a peu d'esprit d'initiative" note le rapport.

L'explication, c'est la présence d'une mono industrie à Bourges depuis un siècle, avec peu d'inquiétude sur le futur, on entrait de père en fils, à la SNIAS ou aux Etablissements militaires, avec de bons salaires, alors, on achetait à Bourges, et le commerce local certain de capter ces consommateurs ne voyait pas pourquoi il ferait preuve de davantage d'initiative.
Ainsi, les vitrines de Noël n'étaient que rarement traitées, par contre, des commerçants se plaignaient depuis plus de 20 ans que " la Mairie ne décorait pas assez la rue", sans s'apercevoir que " leur boutique n'avait aucune lumière ou animation de fête".
Aussi, lorsque le dynamisme vient d'ailleurs, c'est une levée de boucliers et un rejet par le commerce local. L'arrivée de la FNAC en Centre-ville dans une partie de l'immeuble des Nouvelles Galeries fut considérée par certains comme une agression. Les responsables de cette grande enseigne découvrent Bourges, stupéfaits des réactions hostiles " je n'avais jamais vu cela dans aucune ville" dit l'un d'entre eux.
Pourtant, les études montrent que 600 millions de francs quittent l'agglomération de Bourges chaque année, pour des achats à Tours, Orléans ou Paris. Avec quelques grandes enseignes, il doit être possible d'en récupérer 200. Très vite, la présence de la FNAC ou d'Eurodif attire des gens de Nevers, Issoudun ou Châteauroux qui viennent acheter en Centre-ville.

L'inauguration de la FNAC se déroule le 28 octobre 1999 en présence du PDG de la FNAC, François Pinault, accueilli par Jean Louis Morin, le directeur local. Beaucoup de monde cet après midi, puisque Patrick Bruel est venu pour l'événement, tout comme Thomas Fersen et Jacques Lanzman. C'est un énorme succès du maire Serge Lepeltier dans ce domaine difficile, car la FNAC est le premier symbole du renouveau du commerce de Centre-ville.

Dans cette atmosphère de renouveau, est constituée une structure Bourges Centre 2000, avec la participation de la Ville, de la CCI et de l'Etat, pour 3 ans. Des permanents tentent de faire " bouger le commerce local ", avec des animations, des initiatives et des propositions, beaucoup d'idées, mais un résultat mitigé et des responsables découragés. Ni Centre 2000, ni le rapport TMO, n'ont servi à une nécessaire prise de conscience….

Pendant ce temps, " la route de La Charité " continue à se peupler de moyennes surfaces, et devient la sortie favorite des Berruyers.. …. Chaque dimanche après midi. Une situation consternante sur laquelle le commerce du Centre-ville ne réagit que mollement !
Quelques commerçants jouent le jeu, la librairie La Poterne, dans son créneau, toujours ouverte ou presque, mais aussi l'Euro café qui comprend que les touristes sont de plus en plus nombreux à Bourges. Quelques commerçants de la rue Mirebeau cherchent à dynamiser leur commerce, ce qui n'est pas très simple, de nombreuses "boutiques" sont gérées par des "franchises". Pendant des années, pour le 15 août, aucun magasin n'était ouvert dans l'environnement immédiat de la cathédrale. Des milliers de touristes en étaient très étonnés, et s'en plaignaient à l'Office de Tourisme, seul alors à jouer son rôle.
D'autres commerçants, comme Bernard Catineau agrandirent leur magasin quelques semaines avant l'arrivée de la FNAC, pour lutter et assumer la nécessaire concurrence.
 
L'espoir Avaricum :
 
Le centre commercial Avaricum avec un parking de 900 places en souterrain apparaît dans les années 2000 comme une solution pour redynamiser le centre-ville. L'arrivée d'enseignes comme Zarha, Nature et Découverte ou FNAC Eveil et Jeux pourrait être un moyen de ramener les acheteurs en centre-ville. Une moyenne surface comme Monoprix devant être une "locomotive". D'autant que des magasins de bon niveau se sont créés non plus seulement route de La Charité mais sur la route de Saint Doulchard avec des magasins au fort dynamisme comme Cultura.
La situation devenant grave, après un peu d'hésitations, les commerçants du Centre-ville se sont lancés "à fond" dans l'acceptation du projet Avaricum avec Mrs Boyer et ses collègues.
A suivre avec le complexe commercial Avaricum.


La zone de chalandise de Bourges

En 2006, les spécialistes du commerce estiment que la zone de chalandise pour le centre-ville de Bourges est d'environ 305 000 personnes, qui se répartissent ainsi :
 
- zone de 6 à 8 minutes = 72 500 personnes
- zone de 10 à 12 minutes = 20 000 personnes
-zone de 20 à 25 minutes = 93 000 personnes
-zone de 35 à 45 minutes = 120 000 personnes.
 
Il faut signaler que le revenu moyen est situé dans la moyenne nationale, mais que la consommation est plus faible que la moyenne nationale. Il y a donc pour le centre-ville une possibilité de consommer davantage.
 
Plus important encore, l'offre commerciale de Bourges est à 75% à la périphérie, et seulement 25% dans le centre-ville. Les deux zones de la périphérie étant Saint Germain du Puy d'une part et plus récemment (années 2000) à Saint Doulchard.
La construction de Carrefour Market en novembre 2008 route de la Charité est un exemple des difficultés du commerce de centre-ville.

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