La région
Centre comporte de magnifiques jardins, celui de Villandry bien
sûr, mais plus proche de nous, en plein Berry, le jardin
" à l'anglaise " de Villiers ou celui du parc
d'Ainay le Viel avec ses roses et ses chartreuses. Les jardins
à thème se développent, ce sont les jardins
médiévaux d'Orsan. ceux de Nohant propices à
l'inspiration littéraire, sans oublier le parc du château
d'Azay-le-Ferron au coeur de la Brenne.
Il y a un véritable engouement pour
les jardins, qu'ils soient à la française ou à
l'anglaise. Alors, le touriste en redemande et il découvre
des merveilles là où il ne s'y attendait pas. C'est
le cas de Bourges. On vient visiter la Cathédrale, le
Palais Jacques Coeur ou les 430 maisons à pan de bois
et au détour d'une rue, s'offrent en pleine ville des
jardins de toute beauté. Ils ne sont pas tous récents,
ils ont été construits au fils des siècles.
Cette balade dans les jardins de Bourges est une invitation dans
le temps et l'histoire, en rappelant qu'ils sont municipaux et
placés sous la responsabilité du Services des Espaces
Verts de la ville dirigés par Daniel Lejeune et Roland-Marie
Marceron.
CLIQUER CI-DESSOUS pour visiter un de ces jardins de Bourges
:
Le jardin
de l'Hôtel de Ville ou de l'archevêché
Le jardin
des Prés Fichaux
Le jardin Edouard
André
Le Parc paysager
des Gibjoncs
Le Jardin du
Palais de Justice
Le jardin de
Lazenay

Le jardin
des Prés Fichaux
Le jardin Edouard André
Le plus méconnu des jardins de Bourges est situé
non loin des usines de Mazières. Sur 1,2 hectares, il
a été conçu dans les années 1980
à proximité de la Résidence Gite et Amitié.
C'est un parc très original, puisque la promenade qu'il
propose est accessible aux personnes handicapées. Ainsi,
le long des allées, se trouvent des châssis et des
jardinières qui permettent aux personnes en fauteuil roulant
de réaliser eux-mêmes des plantations et de les
entretenir. Il n'y a dans cette conception originale bien entendu
aucune marche ou escalier ce qui en facilite l'accessibilité.
Le nom du jardin n'est pas un hasard, en effet, Edouard André
fut un des grands architectes-paysagistes du XIX ième
siècle. Né à Bourges le 17 juillet 1840,
il a laissé une oeuvre intéressante et encore vivante.
Il a travaillé dans la région, mais s'est échappé
assez vite, et les vastes parcs qu'il a conçu dans le
monde entier sont encore bien présents et constituent
souvent une référence. Cet homme, mort en 1911
avait une remarquable qualité de la vision de l'espace
et du temps, il travaillera pour le parc de Sefton à Liverpool
ou à Montévidéo pour aménager les
espaces de cette ville Uruguayenne.
Ce jardin berruyer comprend de petits massifs de gazon, avec
des plantes vivaces, c'est un enchantement de le parcourir, il
est moyennement vallonné, et ses allées courtes
et sinueuses donnent à la promenade un aspect de découverte
continuelle. A noter une magnifique collection de pivoines, d'arbustes,
le tout est agrémenté d'un théâtre
de plein air, parfois utilisé à la belle saison
dans le cadre du festival " un été à
Bourges ".
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Le Parc paysager des Gibjoncs
Les quartiers nord de Bourges ont été construits
à l'époque de la pénurie de logements, et
dans les années 1960 et suivantes, des tours et autres
immeubles collectifs de forte densité ont été
édifiés.
Une " ville " de près de 30 000 habitants vit
le jour sous la municipalité de Raymond Boisdé,
et il fallait que les infrastructures suivent, que ce soient
les commerces, les écoles ou les espaces verts. Dès
cette époque, les responsables réfléchirent
à la possibilité de créer un jardin.
L'ère du temps n'était plus aux " jardins
à la française ", et dans ce quartier très
populaire, on opta pour " un Parc paysager ", dont
la conception fut confiée à Daniel Lejeune et Roland-Marie
Marceron. Sur 8 hectares, ce qui est considérable, et
à proximité du lycée agricole, un parc remplaça
une friche. Il y avait une triple volonté des concepteurs
du jardin. En premier, offrir un lieu de promenade, il y a donc
de larges allées, où il est aisé de promener
les enfants dans leur poussette. Et puis c'est un lieu éducatif,
chacun peut découvrir plus de 10 000 plantes vivaces qui
ont été étiquetées en 200 espèces,
cela permet de faire outre une promenade, mais aussi un parcours
pédagogique. Enfin, c'est donner la possibilité
de jouer, de s'ébattre et de se dépenser. C'est
aussi ce jet d'eau géant situé au centre qui lance
son brouillard à plus de 15 mètres de hauteur,
et les pelouses sur lesquelles il est bon de se reposer l'été.
Un parc new-look qu'il faut préserver et entretenir compte
tenu de son fort taux de fréquentation. C'est un espace
de liberté, avec de nombreux symboles, comme la pyramide
composée de stèles évoquant le Déclaration
des Droits de l'Homme, sans barrière ni entrave, mais
qu'il faut faire respecté ce qui n'est pas toujours facile.
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Le Jardin du Palais de Justice
A l'origine, il s'agit de la suite d'un jardin très vaste
dépendant de l'ancien grand séminaire donnant sur
la place de la Nation. C'est en 1923, le 25 juin que le nouveau
jardin qui va s'appeler Jardin du Palais de Justice va être
inauguré. C'était à l'occasion de la Foire
exposition.
Il a été dégagé à la suite
de la disparition des maisons des rues du Marché et Pavée
et il a été aménagé pour en faire
un coin d'ombre et de verdure. On y accède par la rue
des Arènes, ou par un petit escalier devant la place de
la Nation.
"Ce jardin est désormais à partir de cet été
1923 ouvert au public, et il y aura une certaine fraîcheur
lorsque les tilleuls auront grandi".
Les plates bandes commencent
à verdirent et les visiteurs trouvent au centre un petit
bassin.
Dans les années 2007/2008, ce jardin
va être à nouveau relooké, et outre un nouveau
bassin, ce sont deux sculptures "sauvées" des
serres municipales qui ont été édifiées.
La Diane chasseresse de Blanchard et un Calmel.
Il sera inauguré à la fin de l'année 2007.
Mais à proximité du Palais
de Justice, il aura tout de même l'action de vandales qui
détruiront une sculpture et la maunicipalité décida
d'enlever la seconde.
Le jardin de Lazenay
C'est le dernier né des jardins de Bourges, il est peu
connu, même s'il est situé dans les nouveaux quartiers
du Val d'Auron. Il a été conçu sur une superficie
de 2 hectares dans les années 1990 par Gilles Clément,
ingénieur et professeur horticole à Versailles.
C'est un parc créé sur des friches abandonnées
dont le sous sol servit à l'extraction des pierres. Envahi
par les arbres, ronces, et lierre, il a été dégagé
mais a conservé un aspect " sauvage ", les grottes
existantes ont été intégrées au jardin,
des escaliers monumentaux de pierre ont été édifiés,
et des circuits dessinés, avec un fort aspect pédagogique.
C'est le long de chemins parfois escarpés, l'enchantement
d'une promenade " très nature ", avec des fourrés,
des pelouses sèches et des clairières, c'est pour
Gilles Clément, " un jardin en mouvement " qui
donne libre cours à la nature.
Tous les jardins de Bourges sont gratuits et ouverts tous les
jours de la semaine, " du lever au coucher du soleil "
comme l'indiquent les documents promotionnels à usage
des touristes..... Et puis pour les amateurs d'espaces verts
qui ont terminé la visite des jardins, il reste le plan
d'eau du Val d'Auron, les bords du canal de Berry et surtout
les marais de Bourges et leur 130 hectares de jardins potagers,
de chemins et de de rivières.
Ces jardins, et leur fleurissement contribuent au classement
de la ville qui possède 4 *, (ou 4 fleurs), ce qui est
un remarquable résultat.