Henri Brisson de Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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HENRI BRISSON DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Henri Brisson, un des hommes majeurs de la troisième République est né à Bourges, il était de la famille de Eugène Brisson qui sera maire de la ville.

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HENRI BRISSON est né à Bourges le 31 juillet à Bourges en 1835, homme politique, il est radical et devient président du Conseil, il avait un temps espéré devenir président de la République, mais c'est Jules Grévy qui sera élu. Connu pour son autorité et son anticléricalisme.

Son père était avait une carrière dans la justice, il était avoué.
Le jeune Henri fit de bonnes études au lycée de Bourges, mais c'est à Paris qu'il fit son droit, comme son père.
 
Il poursuite ses études, très lié aux " professeurs démissionnaires qui refusent de préter serment à l'Empire" , (Frédéric Morin, Jules Barni, ou Ribert.
À 19 ans, en 1854, il participa avec ceux-ci à la fondation, au Quartier Latin, de l'Avenir, une revue des lettres, avec la collaboration d'Eugène Pelletan. Le journal l'Avenir fut supprimé peu après par jugement. "Brisson y publia par exemple des articles sur Marnix de Sainte-Aldegonde et Les Révolutions d'Italie d'Edgar Quinet ainsi que Les Réformateurs au XVIe siècle de Victor Chauffour."
En 1856-57, il collabora à un petit journal italien ( la Ragione) il rencontre alors des personnages comme , Charles Renouvier, Edgar Quinet et Louis Blanc. Brisson publie des Lettres sur le mouvement littéraire et philosophique français. Il collabora avec Émile Littré, Renouvier, et Élisée Reclus.

En 1859, avec Frédéric Morin et il participe à la création du Progrès de Lyon, un journal provincial et libéral, très opposé à l'Empire. Puis de 1861 à 1865, Henri Brisson collabora au Phare de la Loire, avec des articles politiques et des critiques littéraires, comme celui sur l'Histoire de la campagne de 1815 d'Edgar Quinet.

En mai 1864, il entra au Temps, un journal fondé et dirigé par Auguste Nefftzer, et il y resta jusqu'en 1869.

Au point de vue politique, Brisson fut du très petit nombre de ceux qui, avant Sadowa, signalèrent le danger que l'ambition de la Prusse faisait courir à la France. À cette époque, en 1866, presque tous les écrivains du parti républicain démocratique se prononcèrent pour la Prusse contre l'Autriche. Au mois de mai 1869, Brisson quitta le Temps pour entrer à l'Avenir national, dirigé avec plus de vigueur par Alphonse Peyrat. Il y resta jusqu'à la guerre de 1870.

Au point de vue philosophique, Brisson fonda avec Alexandre Massol la Morale Indépendante. Le premier numéro parut le dimanche 6 août 1865. Ce journal hebdomadaire servit d'organe à un mouvement philosophique qui partait des loges maçonniques et qui avait pour but d'opposer la morale humaine, progressive, à la morale théologique et ascétique. De 1865 à 1867, Brisson y publia, outre ses articles de polémique courante, de nombreux articles philosophiques et littéraires. Cette publication eut un succès suffisant pour que le Père Hyacinthe, qui prêchait alors à Notre-Dame, consacra ses conférences de l'Avent 1865-1866, à combattre les doctrines de la Morale indépendante.

À partir de cette période, son engagement politique, manifeste déjà depuis de nombreuses années, s'intensifia. Le 1er février 1866, il entra à la Revue Nationale et étrangère, fondée par l'éditeur Gervais Charpentier, revue libérale et littéraire où collaboraient Édouard Laboulaye, Pierre Lanfrey, Eugène Despois, etc. Brisson y publia divers articles contre la Prusse et, ce fut lui qui fut chargé de la chronique politique quand la Revue Nationale devint hebdomadaire. Il multiplia ses articles politiques dans l'Almanach de la Coopération (par exemple La Tyrannie au village ou N'oublions pas la politique) et dans le Siècle, préfaça l'ouvrage l'Angleterre et ses institutions, et, en 1868, participa à la fondation de la Revue politique et littéraire avec Gambetta, Challemel-Lacour, Allain-Targé, Clément Laurier, etc.

Il écrivit des articles sur Dufaure, sur la France Nouvelle, qui y défend le gouvernement parlementaire, sur la Révolution, sur le salaire des cultes, sur la souscription Baudin. Ce dernier article lui valut de passer au tribunal. Étant avocat, il se défendit seul, mais fut condamné. Ce fut ce procès et cette condamnation qui le lancèrent définitivement dans la politique militante.

Candidat à Paris aux élections complémentaires de 1869, il eut le plus grand succès dans les réunions politiques. Nommé après le 4 septembre adjoint au maire de Paris, il donna sa démission le lendemain du 31 octobre, en même temps qu'Étienne Arago et Charles Floquet.

"Candidat d'extrême-gauche, il fut élu à l'Assemblée nationale représentant de la Seine le 8 février 1871. Alors qu'il n'avait pas approuvé la Commune, il fut le premier à proposer une amnistie pour les condamnés (13 septembre 1871), mais sa proposition fut rejetée aux voix. Partisan convaincu de l'éducation primaire obligatoire, il était fermement anticlérical. Membre du groupe de l'Union républicaine, il en devint le président. Il fut également président de la commission du budget en 1879, président de la Chambre des députés le 3 novembre 1881 – en remplacement de Gambetta - jusqu'en mars 1885, où il devint président du Conseil après la démission de Jules Ferry. Mais il démissionna quand, après les élections générales de cette année-là, il n'obtint que de justesse une majorité lors du vote de crédits pour l'expédition du Tonkin."

En 1885, 1894 et 1895, il fut candidat à l'élection présidentielle, où il échoua de peu à sa dernière tentative.

Toujours homme public en vue, il prit part à la dénonciation du scandale de Panama et fut un des candidats auxquels on pensa le plus pour la présidence de la République après l'assassinat du président Carnot en 1894.

Il redevint président de la Chambre de décembre 1894 à 1898. En juin de l'année suivante, il forma un gouvernement quand le pays fut violemment agité par l'affaire Dreyfus; il prit parti pour Alfred Dreyfus. Il eut comme secrétaire particulier un jeune avocat israélite : Louis André Caen; sa fermeté et son honnêteté augmentèrent le respect du public à son endroit, mais un vote hasardeux renversa son ministère en octobre.

Comme chef des radicaux, il soutint activement les ministères Waldeck-Rousseau et Combes, particulièrement en ce qui concerne les lois sur les ordres religieux et la séparation de l'Église et de l'État.

En mai 1906, il fut élu président de la Chambre des députés par 500 voix sur 581.

Il occupa les fonctions de président du Conseil des ministres à deux reprises : du 6 avril 1885 au 29 décembre 1885 : c'est le gouvernement Henri Brisson 1, il succède alors à Jules Ferry puis il est remplacé par Charles de Freycinet et redevient chef du gouuvernement du 28 juin 1898 au 26 octobre 1898, c'est le gouvernement Henri Brisson .

Le franc maçon engagé :

Bien que parfois mise en doute, l'intervention du frère franc-maçon Henri Brisson, en juin 1899, à la tribune de l'assemblée nationale est demeurée célèbre et a fait l’objet de multiples illustrations: du haut de la tribune, il prend une posture peu ordinaire, il croise les doigts, paumes vers l’avant, tend les bras au-dessus de sa tête, renverse son corps en arrière et exécute ce signe appartenant au grade de maître maçon et lance un « à moi les enfants de la veuve ! ». Ce cri aurait permis de rallier les députés francs-maçons présents et sauver ainsi le ministère Waldeck-Rousseau.

Le 3 mai 1883, en présence de Jules Ferry, lui aussi franc maçon, il inaugure à Vierzon la première école nationale professionnelle (ENP). Ce lycée porte actuellement le nom de Lycée Henri Brisson.

Mais la rue qui porte de nom de Brisson, derrière le jardin d el'archevêché et sur laquelle rue se trouve la Banque de France a été nomée pour le cousin Eugène Brisson, banquier, qui faut maire de Bourges pendant 10 ans.>>> Eugène Brisson

 CHAPITRE 1 : 1835 - 1870 : la jeunesse d'Henri Brisson >>> CLIQUER

Henri Brisson, un enfant de Bourges
Bourges en 1835
La famille d'Henri Brisson
Un jeune journaliste engagé

CHAPITRE 2 : 1871 - 1881 : L'âge adulte >>> CLIQUER

    Le virus de la politique chez Henri Brisson
    Les années de formation politique : 1871 - 1881
    Henri Brisson et les élections à Bourges et dans le Cher
    Henri Brisson jeune franc maçon
    Comment était Henri Brisson dans ces années 1871 à 1881

CHAPITRE 3 : 1882 -1890 : au plus haut niveau >>>CLIQUER

    Président du Conseil en 1885
    Les querelles familiales berruyères
Le caractère d'Henri Brisson

CHAPITRE 4 : 1890 - 1900 : les combats de Brisson >>>CLIQUER

    Brisson en 1890 - 1898 face aux Affaires
    1890 : Henri Brisson est un vrai Radical type III ième République
    Franc-maçonnerie, Brisson et Bourges

CHAPITRE 5 : la fin du Grand homme 1901 - 1912 >>>CLIQUER

Le Congrès de constitution du Parti radical
La fin du grand homme en 1912
Conclusions

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
Ils sont nés à Bourges,
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
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Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

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