- Il poursuite ses études,
très lié aux " professeurs démissionnaires
qui refusent de préter serment à l'Empire"
, (Frédéric Morin, Jules Barni, ou Ribert.
- À 19 ans, en 1854, il
participa avec ceux-ci à la fondation, au Quartier Latin,
de l'Avenir, une revue des lettres, avec la collaboration d'Eugène
Pelletan. Le journal l'Avenir fut supprimé peu après
par jugement. "Brisson y publia par exemple des articles
sur Marnix de Sainte-Aldegonde et Les Révolutions d'Italie
d'Edgar Quinet ainsi que Les Réformateurs au XVIe siècle
de Victor Chauffour."
- En 1856-57, il collabora à
un petit journal italien ( la Ragione) il rencontre alors des
personnages comme , Charles Renouvier, Edgar Quinet et Louis
Blanc. Brisson publie des Lettres sur le mouvement littéraire
et philosophique français. Il collabora avec Émile
Littré, Renouvier, et Élisée Reclus.
En 1859, avec Frédéric
Morin et il participe à la création du Progrès
de Lyon, un journal provincial et libéral, très
opposé à l'Empire. Puis
de 1861 à 1865, Henri Brisson collabora au Phare de la
Loire, avec des articles politiques et des critiques littéraires,
comme celui sur l'Histoire de la campagne de 1815 d'Edgar Quinet.
En mai 1864, il entra au Temps,
un journal fondé et dirigé par Auguste Nefftzer,
et il y resta jusqu'en 1869.
Au point de vue politique, Brisson
fut du très petit nombre de ceux qui, avant Sadowa, signalèrent
le danger que l'ambition de la Prusse faisait courir à
la France. À cette époque, en 1866, presque tous
les écrivains du parti républicain démocratique
se prononcèrent pour la Prusse contre l'Autriche. Au mois
de mai 1869, Brisson quitta le Temps pour entrer à l'Avenir
national, dirigé avec plus de vigueur par Alphonse Peyrat.
Il y resta jusqu'à la guerre de 1870.
Au point de vue philosophique,
Brisson fonda avec Alexandre Massol la Morale Indépendante.
Le premier numéro parut le dimanche 6 août 1865.
Ce journal hebdomadaire servit d'organe à un mouvement
philosophique qui partait des loges maçonniques et qui
avait pour but d'opposer la morale humaine, progressive, à
la morale théologique et ascétique. De 1865 à
1867, Brisson y publia, outre ses articles de polémique
courante, de nombreux articles philosophiques et littéraires.
Cette publication eut un succès suffisant pour que le
Père Hyacinthe, qui prêchait alors à Notre-Dame,
consacra ses conférences de l'Avent 1865-1866, à
combattre les doctrines de la Morale indépendante.
À partir de cette période,
son engagement politique, manifeste déjà depuis
de nombreuses années, s'intensifia. Le 1er février
1866, il entra à la Revue Nationale et étrangère,
fondée par l'éditeur Gervais Charpentier, revue
libérale et littéraire où collaboraient
Édouard Laboulaye, Pierre Lanfrey, Eugène Despois,
etc. Brisson y publia divers articles contre la Prusse et, ce
fut lui qui fut chargé de la chronique politique quand
la Revue Nationale devint hebdomadaire. Il multiplia ses articles
politiques dans l'Almanach de la Coopération (par exemple
La Tyrannie au village ou N'oublions pas la politique) et dans
le Siècle, préfaça l'ouvrage l'Angleterre
et ses institutions, et, en 1868, participa à la fondation
de la Revue politique et littéraire avec Gambetta, Challemel-Lacour,
Allain-Targé, Clément Laurier, etc.
Il écrivit des articles
sur Dufaure, sur la France Nouvelle, qui y défend le gouvernement
parlementaire, sur la Révolution, sur le salaire des cultes,
sur la souscription Baudin. Ce dernier article lui valut de passer
au tribunal. Étant avocat, il se défendit seul,
mais fut condamné. Ce fut ce procès et cette condamnation
qui le lancèrent définitivement dans la politique
militante.
Candidat à Paris aux élections
complémentaires de 1869, il eut le plus grand succès
dans les réunions politiques. Nommé après
le 4 septembre adjoint au maire de Paris, il donna sa démission
le lendemain du 31 octobre, en même temps qu'Étienne
Arago et Charles Floquet.
"Candidat d'extrême-gauche,
il fut élu à l'Assemblée nationale représentant
de la Seine le 8 février 1871. Alors qu'il n'avait pas
approuvé la Commune, il fut le premier à proposer
une amnistie pour les condamnés (13 septembre 1871), mais
sa proposition fut rejetée aux voix. Partisan convaincu
de l'éducation primaire obligatoire, il était fermement
anticlérical. Membre du groupe de l'Union républicaine,
il en devint le président. Il fut également président
de la commission du budget en 1879, président de la Chambre
des députés le 3 novembre 1881 en remplacement
de Gambetta - jusqu'en mars 1885, où il devint président
du Conseil après la démission de Jules Ferry. Mais
il démissionna quand, après les élections
générales de cette année-là, il n'obtint
que de justesse une majorité lors du vote de crédits
pour l'expédition du Tonkin."
En 1885, 1894 et 1895, il fut
candidat à l'élection présidentielle, où
il échoua de peu à sa dernière tentative.
Toujours homme public en vue,
il prit part à la dénonciation du scandale de Panama
et fut un des candidats auxquels on pensa le plus pour la présidence
de la République après l'assassinat du président
Carnot en 1894.
Il redevint président
de la Chambre de décembre 1894 à 1898. En juin
de l'année suivante, il forma un gouvernement quand le
pays fut violemment agité par l'affaire Dreyfus; il
prit parti pour Alfred Dreyfus. Il eut comme secrétaire
particulier un jeune avocat israélite : Louis André
Caen; sa fermeté et son honnêteté augmentèrent
le respect du public à son endroit, mais un vote hasardeux
renversa son ministère en octobre.
Comme chef des radicaux, il soutint
activement les ministères Waldeck-Rousseau et Combes,
particulièrement en ce qui concerne les lois sur les ordres
religieux et la séparation de l'Église et de l'État.
En mai 1906, il fut élu
président de la Chambre des députés par
500 voix sur 581.
Il occupa les fonctions de président
du Conseil des ministres à deux reprises : du 6 avril
1885 au 29 décembre 1885 : c'est le gouvernement Henri
Brisson 1, il succède alors à Jules Ferry puis
il est remplacé par Charles de Freycinet et redevient
chef du gouuvernement du 28 juin 1898 au 26 octobre 1898, c'est
le gouvernement Henri Brisson .
Le franc maçon engagé
:
Bien que parfois mise en doute,
l'intervention du frère franc-maçon Henri Brisson,
en juin 1899, à la tribune de l'assemblée nationale
est demeurée célèbre et a fait lobjet
de multiples illustrations: du haut de la tribune, il prend une
posture peu ordinaire, il croise les doigts, paumes vers lavant,
tend les bras au-dessus de sa tête, renverse son corps
en arrière et exécute ce signe appartenant au grade
de maître maçon et lance un « à moi
les enfants de la veuve ! ». Ce cri aurait permis de rallier
les députés francs-maçons présents
et sauver ainsi le ministère Waldeck-Rousseau.
Le 3 mai 1883, en présence de Jules Ferry, lui aussi franc
maçon, il inaugure à Vierzon la première
école nationale professionnelle (ENP). Ce lycée
porte actuellement le nom de Lycée Henri Brisson.
Mais la rue qui porte de nom de Brisson,
derrière le jardin d el'archevêché et sur
laquelle rue se trouve la Banque de France a été
nomée pour le cousin Eugène Brisson, banquier,
qui faut maire de Bourges pendant 10 ans.>>>
Eugène Brisson
CHAPITRE 1 : 1835
- 1870 : la jeunesse
d'Henri Brisson >>>
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Henri Brisson, un enfant de Bourges
Bourges en 1835
La famille d'Henri Brisson
Un jeune journaliste engagé
CHAPITRE 2 : 1871 - 1881
: L'âge adulte >>>
CLIQUER
- Le virus de la politique chez Henri
Brisson
- Les années de formation politique
: 1871 - 1881
- Henri Brisson et les élections
à Bourges et dans le Cher
- Henri Brisson jeune franc maçon
- Comment était Henri Brisson
dans ces années 1871 à 1881
CHAPITRE 3 : 1882 -1890 : au plus haut niveau
>>>CLIQUER
- Président du Conseil
en 1885
- Les querelles familiales
berruyères
- Le caractère d'Henri
Brisson
CHAPITRE 4 : 1890 - 1900
: les combats de Brisson >>>CLIQUER
- Brisson en 1890 - 1898 face
aux Affaires
- 1890 : Henri Brisson est
un vrai Radical type III ième République
- Franc-maçonnerie,
Brisson et Bourges
CHAPITRE 5 : la fin du
Grand homme 1901 - 1912 >>>CLIQUER
- Le Congrès de constitution du
Parti radical
- La fin du grand homme en 1912
- Conclusions